Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
20 avril 2015 1 20 /04 /avril /2015 18:01
La fin de l'analyse selon C.G.Jung

Parmi les lecteurs de ce blog, il est possible que certains aient entrepris, puis interrompue, une analyse, qu'elle soit jungienne ou non. En effet, c'est tout un processus, court ou long, qui peut s'arrêter pour diverses raisons car, même si on n'a pas le sentiment d'avoir atteint le but recherché, une fin peut toujours survenir à un stade quelconque de ce difficile travail sur soi.

C.G.Jung, dans Psychologie et Alchimie, propose différentes raisons à cette fin. Je vais vous les citer et peut-être retrouverez vous un des motifs qui vous a fait vous séparer, peut-être temporairement, de votre analyste.

" 1. après que le sujet à reçu un bon conseil ; 2. après qu'a eu lieu une confession plus ou moins complète, mais toutefois suffisante ; 3. après la reconnaissance et l'acceptation d'un contenu psychique jusqu'alors inconscient, bien qu'essentiel, et dont la prise de conscience donne un nouvel élan à l'activité et à la vie du sujet ; 4. après un détachement, obtenu grâce à un travail psychologique prolongé, d'avec la psyché de l'enfance ; 5 après la réalisation d'une nouvelle adaptation rationnelle à des conditions de vie peut-être difficiles ou exceptionnelles ; 6. après la disparition de symptômes douloureux ; 7 après un tournant positif de la destinée : examen, fiançailles, mariage, divorce, changement de profession, etc. ; après la redécouverte de l'appartenance à une confession religieuse, ou après une conversion ; 9. après que s'est esquissée l'édification d'une philosophie pratique de la vie ( " philosophie " au sens antique ! ). "

Jung ajoute, et je trouve cela très intéressant, que, même après cette fin de l'analyse, il est fréquent que la confrontation avec l'inconscient persévère et que des patients qui reviennent voir leur analyste après des années décrivent des métamorphoses aussi importantes que celle des patients qui ont poursuivi leur analyse. Cela donne à penser qu'il existe dans la psyché, comme le dit Jung, "un processus tendant vers un but final et, pour ainsi dire, indépendant des conditions extérieures".

Je dois dire que je trouve la possibilité d'existence de ce processus impressionnante et propice à de profondes réflexion ...

Ariaga

Partager cet article
Repost0

commentaires

I
L'arrêt peut avoir lieu lorsque l'analyste remarque que le patient ne travaille plus sur lui, mais avec lui...
A
Oui, en effet !
A
Bonjour Ariaga. J'aime bien venir dans ces extraits car il y a des nouveautés ( pour moi !) souvent intéressantes et la place est vide... Cependant je comprends que tu n'aies pas toujours le temps de te promener partout. <br /> Cette conclusion ne me surprend pas ; il est certain qu'une analyse, qui est une plongée dans les profondeurs de soi, ne peut s'achever, sauf par force majeure (lancement d'une activité extérieure qui prend le pas sur le travail intérieur) ou par essoufflement provisoire (parfois l'évolution intérieure se met en sommeil, mais pour repartir de plus belle ensuite !)... L'analyse de type jungien est une véritable quête...
A
Aloysia, sais tu que ton commentaire à déclenché mon "retour" vers l'écriture sur mon blog principal !