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17 février 2014 1 17 /02 /février /2014 17:40
C.G.Jung, Psychologie et Alchimie

écriture,philosophie,alchimie,psychologie,Jung,livre,culture,citations

C.G.JUNG, est venu frapper à la porte de l'oreille de mon cœur pour me faire des reproches. Il m'a dit que je ne m'intéressais pas assez à lui, depuis un certain temps, et que j'avais négligé le but premier et le titre de ce blog : Laboratoire du Rêve et de l'Alchimie Spirituelle et surtout le sous-titre : Dans les pas de Jung ...

Il m'a reproché de m'être laissée bercer par les chants des sirènes de la popularité et de la fréquentation du blog qui m'ont fait publier surtout des poésies, des aphorismes des questionnements personnels. J'étais toute honteuse car ceux qui me connaissent savent combien je suis sensible à la séduction de ce cher Carl Gustav.

J'ai donc décidé, pendant quelques semaines, de me consacrer uniquement à Jung. Pour cela je ne publierai que du Jung dans le texte, sous forme de citations extraites d'un ouvrage d'un accès assez difficile et qui demande , de l'avis de Jung lui même, une bonne connaissance d'autres ouvrages pour être lisible et compris.

Je vais tenter d'extraire la substantifique moelle du livre Psychologie et Alchimie, ouvrage publié pour la première fois en 1944 alors que Jung approchait de ses soixante dix ans. Cet ouvrage était le fruit de longues recherches sur les textes alchimiques. Jung y avait enfin trouvé la possibilité d'analyser la symbolique alchimique , en particulier à partir d'une série de rêves, et de de fonder sa Psychologie de L'inconscient sur une "base historique".

Je vais faire des publications fréquentes, pour ne pas donner trop de grain à moudre à chaque fois. J'utiliserai l'édition Buchet/ Chastel 1970. Il en existe une plus récente mais quand vous voyez l'état du livre que je vous ai photographié vous comprendrez que je suis attaché à de multiples soulignages et resoulignages, petits bouts de papiers marquant des pages etc.,  etc.

Il n'est pas question de "raconter" Psychologie et Alchimie, c'est infaisable, juste de donner à ceux qui n'auraient pas le courage de le lire, ce que je comprends, une idée de ce que pensait Jung, à partir de ses propres mots,  sur des sujets tels que la problématique religieuse , les  séries de rêves, le matériau et  la nature psychique de de l'alchimie.

À très bientôt.

Ariaga

 

 

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11 février 2014 2 11 /02 /février /2014 14:16
Rêve d'arbre mort

 

2055197729.jpg

 

L'arbre mort que l'on coupe exhale ses senteurs

et la sève du rêve monte au coeur de ses fleurs.

 

L'arbre mort que l'on coupe est tout chargé d'oiseaux

et de rires d'enfants, grimpeurs aux mains sucrées.

 

L'arbre mort que l'on coupe, cendre d'éternité. 

             Ariaga

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29 janvier 2014 3 29 /01 /janvier /2014 14:27

 

écriture,poésie,fleurs,amour,mort,mer,nature

Là où mer et rivière, se marient au lit vaseux,

accroché à la barrière, en un lieu presque désert

un bouquet ...

Bouquet preuve d'amour,

bouquet regret de mort,

bouquet de toujours,

bouquet de plus jamais,

qui sait ?

Ariaga

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15 janvier 2014 3 15 /01 /janvier /2014 14:50

peinture,bateau,insolite,art,la Rochelle

À terre, à côté d'un bateau, j'ai vu, oublié, un pinceau. Il était encore imprégné d'une collante matière qui commençait tout juste à sécher et de vives couleurs palissaient en éclaboussures sur le sol buvard.

Il allait rester là oublié, piétiné, jeté. Pour lui pas de voyage sur l'océan, pas  de voiles gonflées, pas de bruits de vagues sur la coque.

Mais il avait beaucoup servi et le Service peut être le plus beau des voyages pour celui qui comprend le sens de ce mot.

           Ariaga

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25 décembre 2013 3 25 /12 /décembre /2013 19:55
Bouteille et fleurs de fêtes.jpg

Je vous souhaite à tous, en cette période de fêtes et de renouveau de la lumière, d'avancer joyeusement sur la voie la meilleure pour vous et pour les autres. D'oublier les épreuves et de voir chaque jour comme une oeuvre de beauté. Que votre coeur soit rempli de paix, de force et surtout d'Amour.

Je vous embrasse amis lecteurs, connus ou inconnus.

Ariaga

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12 décembre 2013 4 12 /12 /décembre /2013 19:50

mettre les voiles.jpg

En souvenir du grand voyage imaginaire du navire l'Évasion, que nous avons accompli cet été avec quelques amis du Laboratoire, je vous propose de mettre les voiles cap sur l'île de Ré.

La voie ancienne.jpg

Loin des troupeaux de touristes et des boutiques de souvenirs nous avons suivi les voies anciennes qui mènent vers une fin de terre où l'on peut encore espérer, qui sait ? voir passer les grandes baleines et où la pierre se lit comme un livre d'histoire.

alpinistes du ciel.jpg

Nous sommes passé par un lieu où les habitants grimpent aux amers clochers noircis pour nettoyer le chemin d'un inatteignable ciel ...

croix dans la mer.jpg

Nous avons vu tant de choses, amis du rêve,

même des croix sur les eaux, des croix en  marche vers l'horizon ...

mandalà sur Rè.jpg

Et, vous ne le croirez pas, nous avons plongé dans l'or liquide d'un Mandala où se promenait un fantôme de Jung ...

Ariaga

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2 décembre 2013 1 02 /12 /décembre /2013 17:29

 

écriture,philosophie,spiritualité,pensée,poésie,alchimie,naissance

Ce qui est au delà des noms nous atteint parfois, comme une onde venue du fond de l'univers. Une impression de co-naissance avec tout ce qui est.

Un instant unique aux larmes.

Puis cela disparaît et c'est une insupportable perte ...

Ariaga

 

écriture,philosophie,spiritualité,pensée,poésie,alchimie,naissance

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24 novembre 2013 7 24 /11 /novembre /2013 20:17

écriture,citation,philosophie,nature,fleur,David Ciussi,spiritualité,pensée

Aujourd'hui, une citation de David Ciussi extraite du numéro 78 de la revue 3°millénaire. Un texte que j'aurais bien aimé écrire ... je n'ai pu que l'illustrer.

"Tout surgit de l'intérieur et coexiste à l'extérieur dans un perpétuel mouvement ! De l'absolu naît le relatif, de l'unité reconnue en soi jaillissent l'harmonie et la paix avec le monde, manifestées par une joie sans objet. Cela s'appelle la Vie.

Le parfum vient de l'intérieur de la fleur, la fleur vient de l'intérieur de la branche, la branche vient de l'intérieur du tronc, le tronc vient de l'intérieur des racines, les racines viennent de l'intérieur de la graine. La sève est à l'intérieur de la graine, des racines, du tronc, des branches, des fleurs, du parfum. N'est-elle pas cette vie qui propulse l'extériorité en coexistant infiniment avec elle-même ! "

David Ciussi

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10 novembre 2013 7 10 /11 /novembre /2013 17:00

philosophie,littérature,culture,société,écriture,nietzsche,jung

Photo Yann

Cette note , un peu longue, mais que vous pouvez lire à loisir car c'est la dernière de la série, fait suite aux cinq notes précédentes.

Pour en revenir à la “mort de Dieu” sujet iconoclaste qui fit la célébrité philosophique de Nietzsche, elle inspira Jung en tant que mort d’une certaine image de la divinité. La position  jungienne est originale, car elle met sérieusement en cause l’athéisme nietzschéen.
Selon Jung, Nietzsche n’a pas pu échapper à l’image de Dieu en lui. L’archétype divin a alors émergé sous la forme d'un Zarathoustra qui n'est pas une simple figure poétique. D’où le  “langage hiératique” du Zarathoustra car ce langage, exprimant ce qui est plus une confession involontaire qu’une oeuvre pensée, manifeste le “style” de cette représentation  archétypique.
 Nietzsche, selon cette vision jungienne, appartient à l’espèce des ”iconoclastes modernes” qui ont cru possible de renverser les tables de la loi, de détruire les anciennes valeurs. Ceux-là se sont retrouvés sans support, suspendus dans le vide. Les missionnaires, eux, détruisirent les idoles mais ils avaient pour les remplacer une représentation de ce qu’ils considéraient comme le véritable Dieu.
Intellectuellement, Nietzsche pensait pouvoir se passer de l’image de Dieu mais elle était vivante dans les profondeurs de son inconscient. Or, celui dont le “Dieu meurt” est “guetté par l’inflation dont il va devenir victime”. Jung explique cette théorie de la force de l’archétype divin appliquée au “cas Nietzsche” au cours d’un texte très explicite de Psychologie et religion (p.169,170) :     
“Nietzsche n’était pas athée, mais son Dieu était mort. La conséquence de cette mort de Dieu fut que Nietzsche lui-même se dissocia en deux et qu’il se sentit obligé de personnifier l’autre partie de lui-même tantôt en “Zarathoustra” tantôt, à d’autres époques, en “Dionysos”. Durant sa fatale maladie il signa ses lettres “Zagreus”, le Dionysos démembré des Thraces. La tragédie de Ainsi parlait Zarathoustra est que, son Dieu étant mort, Nietzsche devint un Dieu lui-même et cela advint précisément parce qu’il n’était pas athée.”

    Dieu dans l’homme se révèle ainsi comme un élément psychique extrêmement puissant. Il est quasiment impossible d’ériger contre cette force un rempart solide. On peut d’ailleurs ajouter que, si une force s’avère suffisante chez un être humain  pour résister à la puissance de l’archétype divin, il y a alors toutes les chances pour qu’elle devienne son Dieu. Dans cette optique l’homme n’est pas véritablement libre d’avoir ou non un Dieu. Le seul choix qui lui est laissé est la nature de ce Dieu.
    Nietzsche a mené un mené un long combat contre le Dieu de ses pères et surtout l’image chrétienne de ce Dieu, mais une partie de lui-même était à la recherche du divin. Selon Jung son athéïsme était d’ordre intellectuel alors que son tempérament était religieux. Ceci est confirmé par ces lignes des Racines de la conscience  :
“Qu’on relise avec attention dans un esprit de critique psychologique le Zarathoustra. Nietzsche a décrit, avec une logique rare et la passion d’un homme véritablement religieux, la psychologie de ce “surhomme“ dont le dieu est mort, de cet homme qui se brise …

    Jung ne s’est pas brisé mais il a partagé avec Nietzsche la nature paradoxale d’une double personnalité. L’une qui désire vivre et penser libre de tout présupposés “théologiques“. Celle-là se manifeste par le “Dieu est mort” de Nietzsche et l’affirmation souvent répétée de Jung de ne travailler qu’à partir de données empiriques, de s’en tenir à la psychologie pratique. L’autre personnalité est représentée par le côté “religieux” et le besoin refoulé d’un Dieu de Nietzsche. Dans le cas de Jung la concordance vient du fait que, si on observe attentivement son cheminement, on peut dire que la quête d’un dieu “acceptable”, correspondant à sa profonde et intime expérience de la divinité fut, pour cette seconde personnalité qu’il appelle le numéro 2, le moteur de toute une  existence. 

Pour conclure ces quelques notes sur la relation entre Jung et Nietzsche

Sur le plan philosophique, ce dont Jung remercie le plus Nietzsche, est de lui avoir montré l’exemple, en particulier dans le Zarathoustra, de la possibilité d’utiliser philosophiquement la source intuitive. Il a ainsi dépassé les limites du simple intellect ; à un point tel qu’il ne s’agit plus de philosophie, mais d’un acte artistique créateur. Il donna, selon lui, la preuve qu’il est possible de traiter des problèmes philosophiques en dehors de l’intellectualisme. Jung tenta de suivre ce cheminement, même s’il s’éloigna, lui aussi, parfois, de l’intuition pour la remplacer par l’érudition. Cela se produisit surtout dans la première partie de sa vie, et découlait de son besoin de pragmatisme et de son désir de prouver, de manière rationnelle, ce qu’il avait ressenti intuitivement.
    Nietzsche fut, pour Jung, un catalyseur et un appui. Il tint la place d’un modèle, très ambivalent, des erreurs à éviter, une sorte d’image de l’”Ombre”, mais aussi, paradoxalement, d’une voie à suivre, la voie des anciens alchimistes. Des forces, issues des profondeurs de son inconscient de Nietzsche l’avaient mis en résonance avec la phase de l’”Oeuvre au noir”. Son Moi conscient, trop fragile, calciné, morcellé, n’avait pas survécu. Mais  il avait eu le courage de tenter l'épreuve, en dépit de sa faiblesse physique et psychique. C’est pourquoi Jung le relie à une filiation allant des anciens alchimistes à Paracelse, qui fut le modèle du Faust de Goethe. Nietzsche, pensait-il, était “un homme faustien comme il en existe peu”. On peut lire dans Ma vie (p.220) :
“Je pense à la parole de Goethe : “Pousse hardiment la porte devant laquelle tous cherchent à s’esquiver ! “ Or, le deuxième Faust est plus qu’un simple essai littéraire. Il est un chaînon de l’Aurea catena, de cette chaîne d’or qui, depuis les débuts de l’alchimie philosophique et de la gnose jusqu’au Zarathoustra de Nietzsche, représentent un voyage de découvertes - le plus souvent impopulaire, ambigu et dangereux - vers l’autre pôle du monde.”

Nietzsche n’a pas cherché à esquiver le dangereux voyage et il fait bien partie de l’ “aurea catena” des alchimistes, cette chaîne d'or qui relie le ciel à la terre. 
Je pense que le maillon se prolonge jusqu’à Jung. Il a toujours “ressenti” que l’homme n’est pas seulement fait de ses aspirations les plus “célestes”, de ses idées les plus élevées, mais que, même s’il a perdu le vieil apendice caudal des sauriens, il conserve une solide “chaîne accrochée à sa psyché et le liant à la terre”. De plus, son incessant questionnement, ses décénnies de patientes recherches, la mise en jeu de son “âme”, au moment de son affrontement avec l’inconscient, et, surtout, le fait que l’alchimie fut son ultime appui dans la quête du sens, tout ceci contribue à  l’intégrer, avec Nietzsche, en tant que maillon de cette chaîne, qui continue son parcours souterrain, avec parfois de fulgurantes émergences. 

Ariaga

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4 novembre 2013 1 04 /11 /novembre /2013 10:44

rouge feu.jpg

Suite des quatre précédentes notes.

  Sur le plan conceptuel il existe, en dépit des concordances, une différence de nature entre le Soi Nietzschéen et le Soi Jungien. La ressemblance est manifeste quand il s’agit de présenter le Soi comme le grand organisateur, celui qui oeuvre dans les profondeurs de la psyché. Jung ne pouvait qu’adhérer à la vision de Nietzsche, dans Ecce homo, d’une conscience comparée à une “surface” sous laquelle oeuvre une force organisatrice. Mais, une fois de plus, il va faire à Nietzsche le reproche de ne pas “actualiser” une pensée demeurant  dans les hauteurs alors qu’elle est censée glorifier la Vie et la Nature. Le Soi du Zarathoustra dans le discours intitulé "des contempteurs du corps",  ce “maître du Moi”, ce “sage inconnu" était assimilé à la vie du corps, à la joie d’une harmonie avec la pure nature. Or, selon Jung, (Correspondance, T5,p.41) la tentative de Nietzsche pour donner son sens au Soi :
Resta un météore qui ne rejoignit jamais la terre, puisque le conjunctio oppositorum  n’eut pas lieu, et surtout ne put avoir lieu”.

    La raison de cet échec de Nietzsche fut tout d’abord le refus de la reconnaissance de l’ombre, déja évoquée, et la quasi occultation de l’élément féminin, en tant que pôle opposé.
    Le surhomme, projection du Moi surdimensionné, se dresse contre l’”homme le plus laid”, cet homme “ordinaire” et souvent peu glorieux qui est en chacun de nous. Comme l’écrit Jung dans Mysterium conjonctionis, l’oeuvre majeure des dix dernières années de sa vie (T1,p.303) :
On ne consent pas à voir l’ombre ; celle-ci doit être niée, refoulée, ou gauchie en quelque chose qui sorte du commun. Le soleil est toujours éclatant et toutes les choses renvoient son éclat. Aucune place n’est laissée aux faiblesses qui portent atteinte au prestige.”
 C’est une quasi divinisation du Moi qui va désormais être le réceptacle de toutes les qualités, entraînant ainsi la possibilité de la mort de Dieu. Cette divinisation du Moi va, par une sorte d’effet boomerang, “renvoyer à l’intérieur du sujet pensant” ce qui aurait du être projeté sur l’image divine. C’est ce qui arrive à ceux qui se prennent pour un roi ou un dieu et que la société nomme fous. Dans le meilleur des cas, donc le pire, elle en fait des Führer.
    Cependant, son auto quasi divination ne procure pas à l’homme les qualités divines. Elle engendre seulement le désir de posséder ces qualités. La souffrance du désir insatisfait rend hideux celui qui pour se venger tourmente alors autrui. Témoin le  “pâle criminel” du Zarathoustra qui “souffre de soi” à un tel point qu’il n’y a pas de rédemption possible :
C’est une image qui a fait pâlir cet homme blême. Il était à la hauteur de son acte au moment où il l’a perpétré, mais une fois accompli il n’en a pas supporté l’image”.

    Or Nietzsche n’avait pas seulement tenté de tuer, Dieu, crime sur la réussite duquel  Jung émet des doutes, mais il avait, fait gravissime à assumer pour un glorificateur de la Vie, tenté de supprimer la femme. Pour celui qui écrit : “Il y a plus de sagesse dans ton corps que dans l’essence de ta sagesse”, comment la vie du corps a-t-elle pu être aussi misérable et la relation au pôle féminin de la nature aussi peu réussie ?
    Les relations personnelles de Nietzsche avec les femmes, y compris sa mère et sa soeur, furent des échecs. Au cours de son  oeuvre il glorifie parfois la femme comme image de la Vie mais en ajoutant aussitôt qu’elle est sorcière, cruelle et insaisissable. Le surhomme nietzschéen trouve difficilement une compagne. S’il y parvient l’utilité de cette compagne se limitera à la tâche d’enfanter, d’une manière toute symbolique, le surhumain.
     Les lignes venimeuses qui vont suivre, extraites du texte : Des femmelettes jeunes et vieilles, cette “chosification” de la femme que l'on trouve dans le Zarathoustra  sont, je le pense, la conséquence d’une profonde souffrance  :
L’homme digne de ce nom n’aime que le danger et le jeu. C’est pourquoi il désire la femme le plus dangereux des jouets.
L’homme doit être élevé pour la guerre, la femme pour le délassement du guerrier : hors de cela tout est folie. …   
La femme a besoin d’obéir et de donner une profondeur à sa surface. L’âme de la femme est superficielle, c’est une surface mobile et agitée au dessus d’un haut fond.


La petite vieille ironique à laquelle Nietzsche-Zarathoustra adresse ce discours est une voix de l’inconscient. Elle l’avertit du danger de traiter les femmes de cette manière. “Tu vas chez les femmes”, dit-elle, “N’oublie pas le fouet”. En effet, les forces féminines refoulées seront difficiles à dompter et Nietzsche subit les conséquences de son refus de l’opposé féminin. Dans sa folie c’est à Cosima Wagner, alias Ariane, qu’il écrivait “Ariane je t’aime”, en signant Dionysos.”

Tenter d'éliminer la femme c'était dangereusement refouler toutes les forces de la Nature et peut-être aussi celles du divin. C'est ce que nous verrons dans la prochaine et dernière note.

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