La mer est une femme
Dont le double visage
Fascine jusqu'à la mort
Le chercheur du trésor
Absolu
La mer scintillante enjôleuse
S'enroule dans sa robe irisée couverte d'émeraudes et de saphirs
L'haleine parfumée d'érotiques senteursIodées
Elle ondoie
Elle lèche
Elle mousse
Gratte langoureusement la harpe de son clapotis
Et soulève sa vague
Sur d'attirantes profondeurs
La mer retourne son visage
De Janus féminin
Elle noircit sa robe trompeuse
Pour engloutir le soleil
Laissant des gouttes de sang
Sur l'horizon meurtri
Par tempêtueuses marées hautes
Elle fracasse au bélier de ses galets
Les falaises rongées
Se nourrissant de landes roussies
En de longs spasmes mugissants
Surgit alors la Grande Mère
Au ventre titanesque
Celle qui entraîne dans ses abysses
Les corps fleuris de coquillages.
Ariaga