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23 août 2019 5 23 /08 /août /2019 14:53

écriture,société,télévision,culture,philosophie,psychologie,photo,temps

Le temps est une notion toute relative et l'on peut dire qu'il n'y a pas un temps mais des temps. Il y a, par exemple, un temps dit "psychologique" qui est le temps ressenti. Nous ne voyons pas passer le temps de la même manière si nous sommes en train de nous divertir ou si nous attendons un taxi sous la pluie.

Un temps nouveau, que je pourrais appeler un '"temps accéléré" se manifeste de plus en plus avec la télévision. La publicité et le fait que les gens "zappent" beaucoup n'y sont pas étrangers. Il faut retenir le public pour qu'il reste sur la chaîne. L'expression la plus employée est " dans un instant" cet instant pouvant représenter plusieurs minutes ! Quand on vous dit dans quelques minutes la suite de notre programme vous pouvez vous attendre à une pause pouvant atteindre le quart d'heure ... Il y a une variable un peu plus courte qui est la minute.

Cette manifestation de notre société spectacle n'est pas grave même si elle m'énerve un peu. Il suffit de régler son horloge interne, d'organiser son activité ( se faire un thé, aller aux toilettes etc ...) et d'accepter qu'aux autres temps se soit ajouté le temps de la télévision.

Prenez du bon temps !

Ariaga

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25 mai 2019 6 25 /05 /mai /2019 16:13

 

écriture,poésie,art,culture,société, photo,beauté

Beauté de la carcasse, épurée par les flots, le soleil et la pluie,

semblable au vieux visage pétri par les années en sculpture d'une vie

et regardez amis, ce squelette blanchi, recèle encore l'espoir.

 

écriture,poésie,art,culture,société,photo,beauté

 

Et la pomme pourrie, vase d'une alchimie, nichée comme un joyau au cœur du tas de bois, a t-elle moins de beauté que sa sœur bien lustrée sur la coupe de fruits ?

La beauté de l'enfant, la beauté du vieillard, tout est dans le regard.

Ariaga

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20 avril 2019 6 20 /04 /avril /2019 15:24

poésie,écriture,littérature,alchimie,philosophie,rimbaud,photo

Ce texte a été rédigé, il y a quelques années, pour remercier mon amie Hécate (Eckate Lefil) qui avait écrit un beau texte sur Arthur Rimbaud. Elle m'a conduit a faire une lecture épurée des émois de l'adolescence auxquels ce poète était associé dans mon souvenir.  Je suis aujourd'hui plus influencée par les alchimistes Philosophes de la Nature du Moyen Âge et j'ai opéré une "distillation" qui n'a laissé au fond de la cornue que les délires de l'"alchimie du verbe".

Dans la tentative rimbaldienne de transmutation du verbe en l'or de la poésie, on retrouve toute la démarche vers l’œuvre de ces anciens alchimistes désireux de trouver en eux la Pierre qui leur permettrait de transformer la matière vile, le fumier sur lequel bourdonnent les mouches de Rimbaud, en l'Or véritable. Cette soif inextinguible, "voir l'or et ne pouvoir le boire", que ressent le poète est semblable à celle des alchimistes qui se consumaient en prières dans l'oratoire et se desséchaient devant l'athanor brûlant.

"Le dérèglement de tous les sens", "le désordre de l'esprit", la santé menacée de Rimbaud étaient semblables aux hallucinations et à la mort lente des alchimistes drogués, empoisonnés, par les vapeurs de Mercure et autres produits contenus dans leur cornue où ils opéraient le "supplice de la matière". Pour eux, comme pour Rimbaud, et ce fut aussi le cas pour C.G.Jung, le matériau de L’œuvre était leur corps et leur esprit. Leur langue obscure et fourmillant d'allusions symboliques cherchait désespérément à exprimer l'inexprimable, à "fixer des vertiges" comme celle du poète.

On observe cette démarche alchimique dans l'invention de la couleur des voyelles où se retrouvent les trois phases essentielles de l'Oeuvre.

A noir, la nigredo, l’œuvre au noir,  où la matière primordiale, celle que l'on peut trouver dans les "ruelles puantes" ou les dédales de la folie. Cette matière est décomposée, dissoute, recomposée en de multiples morts et résurrections.

E blanc, c'est l'albédo, le passage au blanc, le moment où l'ensemble des couleurs, sous l'influence de l'argent et de la lune et les contenant toutes , produit la couleur unique que les alchimistes appellent la "queue du paon". C'est l'aube précédant le lever du soleil.

I rouge, la rubedo, l'oeuvre au rouge des alchimistes symbolisant le soleil , l'illumination, la fusion du masculin et du féminin, ce qu'ils appellent les noces alchymiques.

Vous me direz que deviennent le O bleu et le U vert de Rimbaud. Là je suis obligée d'imaginer et je verrais bien le U comme le récipient de l’œuvre et le O comme la totalité, le son suprême de la première à la dernière parole. Je voudrais bien, moi aussi,  avoir mes folies, mes hallucinations et devenir un "opéra fabuleux" . On peut toujours rêver ...  et pourquoi pas, comme à la fin de L'alchimie du verbe parvenir à un dernier stade de la transmutation où, enfin apaisé, on sait saluer la beauté dans son ultime nudité.

Ariaga

 

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15 avril 2019 1 15 /04 /avril /2019 14:12

rêve,Jung,mémoire,philosophie,psychologie,correspondance,ariaga,photo

C.G.Jung, dans une lettre d'août 1959, dit ce qu'il pense de l'absence de rêves.

" L'absence de rêves a différentes raisons : la raison ordinaire est qu'on ne s'intéresse pas à la vie mentale de sorte qu'on ne prête attention à rien de cette espèce. Une autre raison est qu'on ne se confronte pas assez avec ses problèmes conscients et qu'on attend des rêves, c'est à dire de l'inconscient, qu'ils fassent quelque chose à ce propos. La troisième raison est que les rêves ont pour ainsi dire émigré dans une personne de notre entourage, dont les rêves prennent alors un tour inhabituel.Une quatrième raison, finalement, est que dans certaines conditions psychiques les rêves sont redondants, dans la mesure où ils ne sont pas utiles pour apporter une compensation à l'attitude consciente. "

Il est dit en note, au sujet des rêves qui émigrent, que Jung à donné dans un autre texte " l'exemple d'un garçon de huit ans dont les rêves représentaient la problématique érotique et religieuse de son père. Celui-ci, qui était en analyse avec Jung, ne pouvait se souvenir du moindre rêve. Aussi Jung analysa-t-il les rêves du fils. Dès le moment où le père commença à se souvenir de ses propres rêves, ceux du garçon cessèrent.

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16 mars 2019 6 16 /03 /mars /2019 13:35

pensée,philosophie,poésie,alchimie,nature,ariaga

Photo Ariaga

 

Regardez ces rochers qui vont petit à petit se fragmenter.

Il en faudra des temps, il en faudra des vagues, mais ils deviendront cailloux, puis sable, puis poussière puis non rien.

C'est leur vie et c'est aussi la notre dans la grande transmutation de ce qui est et sera toujours.

Ariaga

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12 mars 2019 2 12 /03 /mars /2019 14:48

Dans Le Livre Rouge de C.G.Jung, on peut lire (p.404) un texte qui peut inciter à la réflexion et à la modestie ceux qui se glorifient d'avoir un don.

***

don,chance,malchance,jc.g.jung,philosophie,photo,ariaga

Photo Ariaga

" Celui qui a la chance et la malchance d'un don particulier se laisse berner par l'illusion de croire qu'il est ce don. C'est pour quoi très souvent il en est aussi le fou, le jouet.

Un don particulier est quelque chose d'extérieur à moi. Je ne suis pas identique à lui. La nature du don n'a rien à voir avec la nature de l'homme qui le porte en lui. Il vit même la plupart du temps aux dépens du caractère de celui qui le porte en lui. Sa personnalité se caractérise par les inconvénients de ce don, et même par son opposé. C'est la raison pour laquelle il n'est jamais à la hauteur de son don, mais toujours en dessous. S'il accepte son autre, il devient capable de supporte son don sans dommage. Mais s'il veut vivre exclusivement dans son don et qu'il rejette pour cette raison son autre, il perd alors la mesure, car la nature de son don est extra-humaine, un phénomène naturel. Il devient lui même extra humain, lui même un phénomène naturel, ce qu'en réalité il n'est pas. Tout le monde voit son erreur et il devient l'objet de moqueries. Et il dit que ce sont les autres qui se moquent de lui, alors que c'est uniquement de négliger son autre qui le rend ridicule. "

Ariaga

 

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8 mars 2019 5 08 /03 /mars /2019 15:22

Ami

quand tu touches le fond

des abysses intérieurs

quand la nuit des limites

te transforme immobile

en momie prisonnière

de portes interdites

quand tes ongles sont usés

à force de gratter

aux portes de l'espoir

Ne renonce jamais

à creuser le chemin

vers un puits de lumière

car

le sais tu ami

le plus grand des obstacles

c'est toi même.

Ariaga

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31 décembre 2018 1 31 /12 /décembre /2018 15:27

 Une citation du Livre Rouge de C.G.JUNG (p.347) qui demande lecture attentive et méditation. Ariaga.

***

"Tu souffres du mal parce que tu l'aimes en secret, sans en avoir conscience. À cela tu voudrais échapper et tu commences à haïr le mal. Et te voilà désormais lié au mal par ta haine, car, que tu l'aimes ou le haïsse, cela revient au même pour toi ; tu es lié au mal. Il faut accepter le mal. Ce que nous voulons est entre nos mains. Ce que nous ne voulons pas, mais qui est pourtant plus fort que nous, nous entraîne et nous ne pouvons pas l'arrêter sans nous nuire. Car notre force reste alors dans le mal. Il nous faut donc accepter notre mal, sans amour et sans haine, reconnaître qu'il est là et qu'il doit avoir part à notre vie. C'est ainsi que nous lui ôtons la force de nous submerger."

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22 septembre 2018 6 22 /09 /septembre /2018 16:27

Je vous propose quelques extraits de la poésie de Krishnamurti. Je les ai trouvés dans un livre sur Krishnamurti de Robert Linssen.

 

"Le vent du désert balaie la trace du voyageur ...

Seul s'exprime le pas du présent.

Le passé, le futur : du sable lissé par le vent ..."

*******

"Je suis comme la mer qui reçoit

des rivières limpides et des fleuves souillés,

et n'en a cure."

*******

"Je LE vis qui me regardait

et ma vision devint immense.

Mes yeux s'ouvrirent, mon intelligence comprit

Mon cœur embrasa toutes choses,

Car un amour nouveau était né en moi

Je voyais à travers LUI

Les grands arbres qui s'inclinaient pour l'accueillir

Les feuilles sèches, la boue du chemin

L'eau transparente, les branches mortes

Les villageois bavards, chargés de lourds fardeaux

Passaient à travers LUI.

Sans le savoir et riant

Les chiens, à travers LUI, couraient vers moi en aboyant.

le Jardin devint un pays féerique

Où les fleurs étaient des fées"

"Mon Bien-Aimé regarde par mes yeux ...

Car maintenant, mon Bien-Aimé et moi sommes UN".

 

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20 août 2018 1 20 /08 /août /2018 11:10

 

C.G.Jung part de sa propre expérimentation pour proposer une manière d'explorer l'inconscient en vue d'un accroissement du développement psychique et spirituel. Je vous propose ici une citation extraite de l'article de Sonu Shamdasani  publié dans les Cahier Jungiens de psychanalyse de décembre 2017. Sonu Shamdasani a  supervisé la traduction et fait l'introduction du Livre Rouge. Ariaga.  

***

" Les instructions de Jung à ses patients quand à la conduite de l'imagination active étaient très précises. Il racontait ce que lui même avait expérimenté. En 1926, Christiana Morgan vint en analyse chez Jung.  [...] Dans une séance de 1926 elle note les conseils de Jung sur la production de visions :

"Bien, vous voyez qu'elles sont trop floues pour que je puisse en dire grand chose. Ce n'est que le début. Dans un premier temps, n'utilisez la rétine de votre œil que dans le but d'objectiver. Ensuite, au lieu d'essayer de continuer à forcer l'image, contentez-vous d'y jeter un coup d’œil. Puis, lorsque vous voyez ces images, vous tentez de les saisir et de voir où elles vous emmènent – comment elles changent. Et vous essayez vous-même d'entrer dans l'image – d'en devenir un des acteurs. Quand j'ai commencé à faire cela, j'ai vu des paysages. Ensuite j'ai appris comment me placer dans ces paysages, puis les personnages m'ont parlé et j'ai répondu."

 

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