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25 janvier 2017 3 25 /01 /janvier /2017 12:15

Je me méfie de la CROYANCE. C'est un mot qui coasse comme le corbeau de la fable. Crois!Crois!Crois! Une solution de facilité qui évite de se poser des questions, de réfléchir à partir d'une expérience personnelle conduisant à une CONNAISSANCE. Ce n'est pas parce que l'on me dit qu'une idée est vraie que je la "connais", que je "sais", au sens que Jung donnait à ce qu'il ressentait au sujet de Dieu. 

Paul Valéry écrivait : " Il n'y a que les huîtres et les sots qui adhérent". J'espère n'être ni un mollusque ni une sotte car j'ai toujours eu beaucoup de difficulté à adhérer sans réticences à quelque doctrine que ce soit ...

Ariaga

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20 janvier 2017 5 20 /01 /janvier /2017 16:07

Qui n'a pas une phobie plus ou moins handicapante ? Phobie des serpents, du vide, de la foule, et de tas de choses et situations parfois surprenantes. On a du mal à comprendre la terreur que certains peuvent ressentir devant un papillon ou une tétine.

C. G. Jung dans son ouvrage Psychologie du transfert exprime une curieuse opinion au sujet des phobies. Il met en garde contre un excès de soins , ce qu'il appelle "l'enthousiasme thérapeutique", et dit que " tout ne peut pas être guéri, tout ne doit pas être guéri". Il raconte, à titre d'exemple deux histoire qui seraient incroyables si on ne connaissait pas le sérieux de Jung.

La première concerne une femme qui souffrait depuis longtemps d'une dépression et d'une phobie de Paris. La dépression fut guérie mais la phobie demeurait. Cependant, elle se sentait tellement bien qu'elle décida de prendre sur elle et de venir à Paris. Elle réussit à atteindre Paris mais le lendemain de son arrivée elle succomba dans un accident d'automobile.

La seconde histoire est celle d'un patient atteint d'une curieuse phobie des perrons. Il faut pris par hasard dans un affrontement de rue. Il y eut des coups de feu et, terrorisé, malgré sa phobie, il voulut se réfugier dans un édifice public auquel on accédait par un perron. Il gravit le perron en courant et c'est alors qu'il fut atteint par une balle perdue. Il s'écroula sur les marches.

Les conclusions de Jung  sont que les symptômes psychiques doivent être considérés avec une grande prudence et que la psychothérapie doit se montrer modeste car nous sommes loin de connaître toute leur signification.

Je dois dire que je reste perplexe. Certaines phobies seraient-elles une mise en garde d'un inconscient qui fonctionne dans une autre temporalité et qui "sait" qu'un danger nous menace ? Je frissonne ...

Ariaga

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4 janvier 2017 3 04 /01 /janvier /2017 16:11

Je vous souhaite à tous, en cette période de fêtes et de renouveau de la lumière, d'avancer joyeusement sur la voie la meilleure pour vous et pour les autres. D'oublier les épreuves et de voir chaque jour comme une oeuvre de beauté. Que votre cœur soit rempli de paix, de force et surtout d'Amour.

Ariaga

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28 décembre 2016 3 28 /12 /décembre /2016 17:00

Le dictionnaire Mytho-hermétique de Dom Antoine-Joseph Pernety est un outil précieux pour celui (ou celle !) qui cherche à trouver son chemin dans la forêt de la symbolique alchimique. Rédigé en français, publié en 1758, oeuvre d'un religieux bénédictin, il en existe un fac similé aux éditions Arché.

Ce moine, très chrétien, fait preuve d'une largesse d'idées étonnante, en particulier dans sa manière, tout en s'abritant derrière des auteurs, de diviniser la Nature. Il utilise, en effet, pour ses définitions des extraits "choisis" des auteurs les plus réputés et, même s'il ne le cite pas très souvent, on devine l'influence de Paracelse. Il propose ainsi un vaste panorama de la philosophie hermétique à l'époque de son travail. Il justifie ses recherches, sur le plan religieux, en écrivant dans dans sa préface:

"Cette Science est un don de Dieu, et un mystère caché dans les livres des philosophes, sous le voile obscur des énigmes, des métaphores, des paraboles et des discours enveloppés, afin qu'elle ne vienne pas à la connaissance des insensés qui en abuseraient et des ignorants qui ne se donnent pas la peine d'étudier la Nature."

Ces gens qui refusent d'étudier la Nature sont ceux qu'il avait déjà fustigés par ces lignes qui me semblent avoir conservé toute leur actualité :

"Mal à propos traite-t-on de fous les Philosophes Hermétiques : n'est-ce pas se donner un vrai ridicule que de décider hardiment que l'objet de leur Science est une chimère, parce qu'on ne peut pas le pénétrer, ou qu'on l'ignore absolument , C'est en juger comme un aveugle des couleurs. "

Je pense que cette citation de Pernety devrait être méditée de nos jours.

Pernety fait le choix de multiplier les exemples, au risque d'être touffu, pour donner au lecteur la possibilité de se faire une idée au sujet des "obscurités" qui peuvent être à l'origine d'erreurs, mais aussi de découvertes "extraordinaires". C'était un homme qui ne craignait pas de prendre des risques, on le voit dans les dernières lignes de la préface :

"Il me semble que plus un homme a d'étendue de génie et de connaissances moins il doit nier et plus il doit voir de possibilités dans la Nature. A être crédule il y a plus à gagner qu'à perdre. La crédulité engage un homme d'esprit dans des recherches qui le désabusent, s'il était dans l'erreur, et qui toujours l'instruisent de ce qu'il ignorait." 

Et que dire de ce qu'écrit Pernety à l'article Nature :

"L'oeil de Dieu, Dieu lui même toujours attentif à son ouvrage, est proprement la Nature-même, et les lois qu'il a posées pour sa conservation sont les causes de tout ce qui s'opère dans l'univers"

Pour Pernety, comme pour Paracelse, la Nature toute puissante est assimilable à Dieu et en retournant la proposition on peut se demander si ces philosophes, sans en être conscients, n'assimilaient pas Dieu à la Nature.

Pour ceux qui suivent ce blog depuis un moment ils comprendront que cette idée m'interpelle fort.  

Ariaga

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26 décembre 2016 1 26 /12 /décembre /2016 12:06

En ce moment, nous avons besoin d'Amour ...

Ce que j'appelle "coopération amoureuse" est une formulation inspirée par le livre de Humberto R. Maturana et Francisco J. Varela : L'Arbre de la connaissance. Ed. Addison-Wesley France. (1994)

Je pense que certaines personnes qui me suivent doivent penser que je parle souvent de livres pas très récents . Pour justifier ce choix , je vous dirai que nous suivons ensemble un chemin d'alchimie spirituelle et que, pour ce qui me concerne, je partage avec vous les livres qui ont contribué à me faire avancer sur ce chemin. Cet ouvrage est écrit par des biologistes,(Varela est décédé depuis), pionniers de la recherche en sciences cognitives. Il veut montrer, hors des domaines mystiques ou spirituels (quoique...) que c'est ensemble que nous créons notre monde d'expérience. J'ai trouvé dans cet ouvrage, accessible à tous ceux qui veulent bien faire un petit effort, un appui confortant l'idée que la Nature, s'exprimant dans un corps humain qui est impliqué dans une dynamique de la "totalité", doit aussi s'exprimer au niveau d'un inconscient dont, si on suit C.G.Jung, les racines plongent dans cette même Nature. De plus, si l'être humain a acquis une conscience de soi, des capacités de réflexions, des règles de vie en société, ce ne fut possible que parce qu'à côté du Moi il y avait le Toi. Je trouve ces lignes de la conclusion de L'Arbre de la connaissance (p.242) particulièrement inspirantes :

"Quoi que nous fassions dans n'importe quel domaine, que ce soit concret (marcher) ou abstrait (réflexion philosophique), nous implique totalement dans le corps, puisque cela prend place à travers notre dynamique et nos interactions structurales. Tout ce que nous faisons est une danse structurale dans la chorégraphie de la coexistence.  C'est pourquoi tout ce que nous avons dit dans ce livre n'est pas seulement une source d'exploration scientifique mais aussi une source de compréhension de notre humanité. Nous avons étudié la dynamique sociale, ce qui nous a amené à mettre en évidence un caractère ontologique fondamental de notre condition humaine, qui constitue plus qu'une simple hypothèse, le fait que nous avons pour seul monde celui que nous faisons émerger avec d'autres, et que seul l'amour nous y aide."

Ariaga

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30 novembre 2016 3 30 /11 /novembre /2016 10:35

Aujourd'hui, peut-être la pluie, ou bien le fait que ni les rêves ni l'inspiration poétique ne m'ont visitée cette nuit, je ressens une tristesse au sujet de mon blog. On dit : les paroles se perdent, les écrits restent, mais là...Les textes descendent dans la liste des dernières notes et puis dans les profondeurs des archives. Je crois qu'ils disparaissent ensuite dans une sorte de faille spatio-temporelle, pour parler le langage de la S.F. Ceux qui visitent un blog restent le plus souvent dans le vestibule. Ils lisent le texte du jour, peut-être celui d'avant, ou alors, dans le meilleur des cas, vont faire un tour sur une rubrique qui les intéresse et puis c'est fini. Nous sommes dans une civilisation du consommable immédiatement et du jetable. Je le sais, moi aussi je fonctionne trop souvent comme cela. Et j'ai mal pour ces pauvres textes, dans lesquels j'avais mis de l'amour et qui ne remonteront jamais à la surface. Moi-même je les oublie. Ai-je écrit ceci ? ou cela ?

Pauvres notes. Je propose que l'on instaure une fête à leur mémoire où chacun célèbrera quelques disparus qui lui sont chers. 

ARIAGA

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16 novembre 2016 3 16 /11 /novembre /2016 10:45

J'ai trouvé dans le livre de Carl-Gustav Jung et Charles Kerényi Introduction à l'essence de la mythologie des phrases où il est question du progrès , de l'évolution et aussi de l'éducation. Il me semble que ce sont des mots dans le sillage desquels on peut réfléchir car ils sont d'actualité. Jung et kerényi ont écrit chacun leur partie de l'ouvrage. Les citations qui vont suivre sont de Jung, P. 136 et c'est moi qui souligne en caractères gras. Ariaga.

"Le progrès et l'évolution sont des idéaux qu'on ne saurait nier ; mais ils perdent leur valeur si l'homme ne parvient au stade nouveau qu'à l'état de fragment de soi même, ayant laissé dans l'ombre de l'inconscient tout ce qui constitue son arrière-plan et forme l'essentiel, l'ayant abandonné à l'état primitif, disons même de barbarie. La conscience, arrachée à ses bases mais incapable de réaliser le sens du nouvel état, n'est alors que trop disposée à retomber dans une situation plus mauvaise que celle dont l'état nouveau voulait la libérer."

..." Les enfants sont éduqués par ce que l'adulte est, et non par ses bavardages. La croyance aux mots, universellement répandue, est une vraie maladie de l'âme, car cette superstition exerce un attrait qui éloigne toujours davantage des bases fondamentales de l'homme, et une séduction qui porte à l'inguérissable identification de la personnalité avec le slogan auquel on croît au moment. Entre-temps, tout ce qui a été surmonté par le progrès et laissé en arrière, glisse toujours plus bas dans l'inconscient, d'où finalement se reforme l'état primitif d'identité avec la masse. C'est alors cet état qui devient réalité et prend la place du progrès escompté."

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12 novembre 2016 6 12 /11 /novembre /2016 19:37

Devenir vieux, c'est se percher sur le piédestal du grand âge pour dire des paroles de sagesse.

Devenir vieux, c'est faire de ses opinions des certitudes, des dogmes sa religion, adhérer , oublier la beauté du paradoxe.

Devenir vieux, c'est avoir peur de son ombre et encore plus de l'ombre de l'autre.

Devenir vieux, c'est se réfugier sous les vieux oripeaux du petit soi.

Devenir vieux, c'est ne plus voyager dans l'imaginaire et voir son monde se rapetisser comme une peau de chagrin ...

Ariaga

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10 octobre 2016 1 10 /10 /octobre /2016 16:12
Maternité et vase alchimique

Le vase qui reçoit et préserve est une image très ancienne de la femme et de la maternité. Le fait qu'il contient de l'eau, un élément sans lequel la vie ne peut exister, donne à penser que c'est tout naturellement qu'il a été comparé à l'utérus de la femme.

Dans cet utérus, symbolisant le "vase merveilleux" des alchimistes, se produit une "oeuvre" extraordinaire qui aboutit à la naissance d'un enfant.

Le vase, qui est parfois aussi un chaudron ou un autre récipient rond pouvant contenir un liquide, a été à l'origine de multiples légendes aux temps où les scientifiques n'avaient pas enlevé sa part de mystère à la fabrication d'une vie par un être humain de sexe féminin. C.G.Jung y consacre des pages importantes dans Métamorphose de l'âme et ses symboles (p.228 et 288 par exemple) et dans Psychologie et alchimie(p.308 et d'autres).

Être enceinte c'est accomplir en son sein le Grand Œuvre dont rêvaient les alchimistes et je me dis que ces quelques lignes pourront peut-être réconforter les femmes qui souffrent de nausées ou celles qui, gênées par leur gros ventre, ont du mal à mettre leurs chaussures !

Ariaga

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1 octobre 2016 6 01 /10 /octobre /2016 17:02
Edgar Morin et l'école du deuil

Amis lecteurs, impossible de rendre compte de la "complexité" et de l'immense richesse contenue dans les tomes de La méthode d'Edgar Morin et je ne parle pas de tout le reste de son oeuvre ! Je vais donc me limiter au cours de ces notes à ce qui m'a le plus marqué et que je crois pouvoir partager avec vous sans faire peur à ceux qui sont allergiques aux obscurités d’une certaine philosophie. L'essentiel de ce que je vais proposer se trouve dans son introduction générale à La méthode.

L'université, pense t-il, la Recherche, sont "une école du deuil". On est loin de l’époque ou Pic de la Mirandole avait pour projet d'avoir une vision générale de l'homme et du monde. De nos jours, le chercheur doit se spécialiser dans un domaine très précis et renoncer aux questions fondamentales pour cultiver son tout petit carré de savoir. Edgar Morin écrit:

"Désormais spécialiste, le chercheur se voit offrir la possession exclusive d'un fragment du puzzle dont la vision globale doit échapper à tous et à chacun. Le voilà devenu un vrai chercheur scientifique, qui oeuvre en fonction de cette idée motrice : le savoir est produit non pour être articulé et pensé, mais pour être capitalisé et utilisé de façon anonyme."

Éventuellement quand le Chercheur est à la retraite on lui accorde le droit à quelques méditations philosophiques qui feront sourire les jeunes chercheurs. Les savoirs sont dissociés, et l'homme s'émiette. Je citerai pour terminer cette question :

" La nécessaire décomposition analytique doit-elle se payer par la décomposition des être et des choses dans une atomisation généralisée? Le nécessaire isolement de l'objet doit-il se payer par la disjonction et l'incommunicabilité entre ce qui est séparé? La spécialisation fonctionnelle doit-elle se payer par une parcellisation absurde? Est-il nécessaire que la connaissance se disloque en mille savoirs ignares? "

Il ne cultive pas la langue de bois ce cher Edgar Morin

Ariaga

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