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18 juillet 2016 1 18 /07 /juillet /2016 16:53

En ouvrant, au hasard, le dernier tome de la correspondance de Jung, j'ai lu une lettre qui m'a émue car elle montre un homme simple, aimant faire plaisir, même à des inconnus. Il faut aussi savoir qu'il était à la fin de sa vie et que sa correspondance lui demandait beaucoup d'efforts. Cela ne l'empêchait pas de répondre aux nombreuses sollicitations.

Le fils du destinataire de cette lettre ne connaissait pas Jung mais il lui avait demandé d'envoyer une lettre de vœux à son père pour ses soixante dix ans. Le père n'avait jamais rencontré Jung mais avait pour lui une grande admiration. Je suppose que ce fils attentionné voulait faire à son père un très beau cadeau d'anniversaire avec un écrit de la main de ce grand homme. Voici cette lettre datée du 27 octobre 1958 :

"Un petit oiseau m'a appris que vous avez atteint votre soixante-dixième anniversaire. Bien que je ne vous connaisse pas, je présume que vous êtes assez heureux de cette réussite. Ce n'est pas rien. Je peux en parler moi-même avec quelque autorité puisque j'en suis à ma quatre-vingt-quatrième année, que je me trouve en assez bonne forme encore et que lorsque je regarde derrière moi, comme vous le faites probablement en ce jour de célébrations et de congratulations, je vois la longue file de mes cinq enfants, de mes dix-neuf petits-enfants, et de mes huit ou neuf arrière-petits-enfants (leur nombre n'est pas tout à fait certain, car à intervalles réguliers il en tombe un nouveau du ciel). La jeunesse arrive à sa maturité, comme on dit, à soixante dix ans ; à certains égards elle n'est pas aussi agréable, mais à d'autres elle est plus belle que l'enfance. Je veux croire que dans votre cas la deuxième partie de cette phrase se justifie d'elle-même.

Avec mes meilleurs vœux."

Je pense que le destinataire, un américain, à été ravi de son cadeau. Je vais réfléchir à ma grande détestation des anniversaires. C'est une leçon que le livre se soit ouvert à cette page et cela signifie probablement que je dois changer d'attitude ...

Ariaga

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30 novembre 2015 1 30 /11 /novembre /2015 12:11

Choix, par Ariaga, de Citations de Psychologie et Alchimie de C.G.Jung. Les caractères gras sont des ajouts.

"C'est un fait remarquable, auquel on se heurte sans cesse, qu'absolument n'importe qui, jusqu'au profane le plus incompétent, croit connaître le fin du fin en matière de psychologie, comme si la psyché était précisément le domaine dont la connaissance était le plus répandue. Or, tout connaisseur véritable de l'âme humaine m'approuvera quand je prétends qu'elle appartient à ce qu'il y a de plus obscur et de plus mystérieux parmi tout ce qu'il est donné à notre expérience de rencontrer."(p.4)

***

"Il est inévitable que le travail analytique débouche tôt ou tard sur la confrontation humaine entre le moi et le toi, le toi et le moi, par delà tous les faux fuyants humains trop humains ; aussi, il ne peut arriver que trop facilement, il se produit même nécessairement, que non seulement le malade, mais aussi le médecin, s'y roussissent le poil. Personne ne joue avec le feu ou ne manipule les poisons sans se brûler les doigts ou sans en sentir au moins un peu les effets en quelque point faible. Car le vrai médecin ne demeure jamais au bord, mais se trouve toujours au cœur du problème."(p.7)

***

"Ars totum requirit hominem ! (l'art requiert l'homme tout entier) s'écrie un vieil alchimiste. Et c'est précisément cet homo totus, cet "homme total", qui est recherché. Les efforts du médecin aussi bien que la quête du patient sont dirigés vers cet homme total, caché et non encore manifesté, qui est pourtant tout à la fois, l'homme plus vaste et l'homme du futur. Malheureusement, le juste chemin vers la totalité est constitué des détours et des erreurs que nous apporte le destin."(p.7)

***

"Il n'est pas inconcevable qu'un être, en vertu précisément de son effort total, ait le pressentiment de sa totalité, accompagné du sentiment de la grâce qui caractérise une telle expérience."(p.9).

 

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30 octobre 2015 5 30 /10 /octobre /2015 13:39

Qui n'a pas une phobie plus ou moins handicapante ? Phobie des serpents, du vide, de la foule, et de tas de choses et situations parfois surprenantes. On a du mal à comprendre la terreur que quelqu’un peut ressentir devant un papillon ou une tétine.

C. G. Jung dans son ouvrage Psychologie du transfert exprime une curieuse opinion au sujet des phobies. Il met en garde contre un excès de soins , ce qu'il appelle "l'enthousiasme thérapeutique", et dit que " tout ne peut pas être guéri, tout ne doit pas être guéri". Il raconte, à titre d'exemple deux histoire qui seraient incroyables si on ne connaissait pas le sérieux de Jung.

La première concerne une femme qui souffrait depuis longtemps d'une dépression et d'une phobie de Paris. La dépression fut guérie mais la phobie demeurait. Cependant, elle se sentait tellement bien qu'elle décida de prendre sur elle et de venir à Paris. Elle réussit à atteindre Paris mais le lendemain de son arrivée elle succomba dans un accident d'automobile.

La seconde histoire est celle d'un patient atteint d'une curieuse phobie des perrons. Il faut pris par hasard dans un affrontement de rue. Il y eut des coups de feu et, terrorisé, malgré sa phobie, il voulut se réfugier dans un édifice public auquel on accédait par un perron. Il gravit le perron en courant et c'est alors qu'il fut atteint par une balle perdue. Il s'écroula sur les marches.

Les conclusions de Jung sont que les symptômes psychiques doivent être considérés avec une grande prudence et que la psychothérapie doit se montrer modeste car nous sommes loin de connaître toute leur signification.

Je dois dire que je reste perplexe. Certaines phobies seraient-elles une mise en garde d'un inconscient qui fonctionne dans une autre temporalité et qui "sait" qu'un danger nous menace ? Je frissonne ...

Ariaga

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20 octobre 2015 2 20 /10 /octobre /2015 14:38

En ouvrant, au hasard, le dernier tome de la correspondance de Jung, j'ai lu une lettre qui m'a émue car elle montre un homme simple, aimant faire plaisir, même à des inconnus. Il faut aussi savoir qu'il était à la fin de sa vie et que sa correspondance lui demandait beaucoup d'efforts. Cela ne l'empêchait pas de répondre aux nombreuses sollicitations.

Le fils du destinataire de cette lettre ne connaissait pas Jung mais il lui avait demandé d'envoyer une lettre de vœux à son père pour ses soixante dix ans. Le père n'avait jamais rencontré Jung mais avait pour lui une grande admiration. Je suppose que ce fils attentionné voulait faire à son père un très beau cadeau d'anniversaire avec un écrit de la main de ce grand homme. Voici cette lettre datée du 27 octobre 1958 :

"Un petit oiseau m'a appris que vous avez atteint votre soixante-dixième anniversaire. Bien que je ne vous connaisse pas, je présume que vous êtes assez heureux de cette réussite. Ce n'est pas rien. Je peux en parler moi-même avec quelque autorité puisque j'en suis à ma quatre-vingt-quatrième année, que je me trouve en assez bonne forme encore et que lorsque je regarde derrière moi, comme vous le faites probablement en ce jour de célébrations et de congratulations, je vois la longue file de mes cinq enfants, de mes dix-neuf petits-enfants, et de mes huit ou neuf arrière-petits-enfants (leur nombre n'est pas tout à fait certain, car à intervalles réguliers il en tombe un nouveau du ciel). La jeunesse arrive à sa maturité, comme on dit, à soixante dix ans ; à certains égards elle n'est pas aussi agréable, mais à d'autres elle est plus belle que l'enfance. Je veux croire que dans votre cas la deuxième partie de cette phrase se justifie d'elle-même.

Avec mes meilleurs vœux."

Je pense que le destinataire, un américain, a été ravi de son cadeau. Je vais réfléchir à ma grande détestation des anniversaires. C'est une leçon que le livre se soit ouvert à cette page et cela signifie probablement que je dois changer d'attitude ...

Ariaga

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10 mars 2015 2 10 /03 /mars /2015 16:49
image fleur femme fantasme
image fleur femme fantasme

C.G.Jung n'était pas uniquement préoccupé par la psychologie des profondeurs, les rêves, la philosophie des alchimistes. Les femmes ont eu une grande importance dans sa vie. Je ne jouerai pas au commentaire"people" en vous parlant de sa vie privée mais... Pour ce qui est de l'auto-analyse qu'il fit de sa vie psychique, l'anima, l'image intérieure de la femme en l'homme, a tenu une grande place. Il la considérait comme incontournable mais aussi redoutable et quasi invincible.

Je vous propose ici l'essentiel d'une lettre que Jung, alors âgé de 76 printemps, adressait à son vieil ami le dominicain Victor White le 21 Septembre 1951. II faut toujours lire la correspondance Jung en pensant qu'il avait beaucoup d'humour.

"J'ai vu Mrs. X., un vrai régal pour les yeux, et un peu plus encore ! Nous avons eu une conversation intéressante ; je suis bien obligé de le dire, elle est remarquable ! Si jamais femme a été anima, c'est bien elle, il n'y a pas à discuter !

Dans de tels cas, ce que l'on a de mieux à faire, c'est le signe de la croix, car l'anima, et par dessus le marché, une telle quintessence d'anima, projette une ombre métaphysique longue comme une note d'hôtel, et recèle des choses qui se prolongent à l'infini et s'harmonisent ensemble à merveille. Impossible de la saisir et de la classer quelque part. On y perd son latin. Je comprends au moins pourquoi elle rêve des vainqueurs du Derby : c'est exactement ce qui lui correspond ! Cette femme c'est un phénomène de synchronicité, tout simplement, et on ne peut pas plus la saisir qu'on ne saisit son propre inconscient.

Je trouve que vous devriez remercier saint Dominique d'avoir fondé un ordre dont vous faites partie. Dans de telles occasions, c'est une bonne chose qu'il y ait des couvents. Qu'elle ait appris toute sa psychologie dans les livres, c'est parfait ; elle aurait écrasé n'importe quel analyste, même correct et compétent. ...

Si vous voyez Mrs. X., dites lui, s'il vous plaît, combien sa visite m'a fait plaisir, mais gardez pour vous le reste de mes réflexions ! ..."

En espérant vous avoir fait sourire, devant la verdeur et la capacité intacte de fascination de Jung devant une image incarnée de l'anima.

Ariaga

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7 juillet 2014 1 07 /07 /juillet /2014 11:49

Sillage.jpg

J'ai trouvé dans le livre de Carl-Gustav Jung et Charles Kerényi Introduction à l'essence de la mythologie des phrases où il est question du progrès , de l'évolution et aussi de l'éducation. Il me semble que ce sont des mots dans le sillage desquels on peut réfléchir car ils sont d'actualité. Jung et kerényi ont écrit chacun leur partie de l'ouvrage. Les citations qui vont suivre sont de Jung, P. 136 et c'est moi qui souligne en caractères gras. Ariaga.

"Le progrès et l'évolution sont des idéaux qu'on ne saurait nier ; mais ils perdent leur valeur si l'homme ne parvient au stade nouveau qu'à l'état de fragment de soi même, ayant laissé dans l'ombre de l'inconscient tout ce qui constitue son arrière-plan et forme l'essentiel, l'ayant abandonné à l'état primitif, disons même de barbarie. La conscience, arrachée à ses bases mais incapable de réaliser le sens du nouvel état, n'est alors que trop disposée à retomber dans une situation plus mauvaise que celle dont l'état nouveau voulait la libérer."

..." Les enfants sont éduqués par ce que l'adulte est, et non par ses bavardages. La croyance aux mots, universellement répandue, est une vraie maladie de l'âme, car cette superstition exerce un attrait qui éloigne toujours davantage des bases fondamentales de l'homme, et une séduction qui porte à l'inguérissable identification de la personnalité avec le slogan auquel on croît au moment. Entre-temps, tout ce qui a été surmonté par le progrès et laissé en arrière, glisse toujours plus bas dans l'inconscient, d'où finalement se reforme l'état primitif d'identité avec la masse. C'est alors cet état qui devient réalité et prend la place du progrès escompté."

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7 mai 2014 3 07 /05 /mai /2014 16:03

illustration corde 2.jpg

J’ai souvent commis des erreurs et j’ai dû souvent faire table rase de connaissances précédentes pour en acquérir à nouveau de plus pertinentes. … Car l’activité scientifique du chercheur ne fut jamais pour moi ni une vache à lait, ni un moyen de prestige, mais le résultat de l’expérience quotidienne. C’est pourquoi tout ce que j’avance n’est pas seulement écrit avec l’intellect, mais découle aussi parfois du coeur, circonstance que je demande au lecteur bienveillant de ne pas oublier, quand, en suivant la ligne intellectuelle de mes travaux, il rencontre parfois des points de rupture ou de discontinuité qui n’ont pas été parfaitement ajustés.”

C.G.JUNG : Psychologie de l'Inconscient p. 205

Illustration corde 1.jpg

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28 mars 2014 5 28 /03 /mars /2014 14:47

alchimie,Jung,philosophie,psychologie,citation,religion,photo

Choix, par Ariaga, de Citations de Psychologie et Alchimie de C.G.Jung. Les caractères gras sont des ajouts. Ce sera le dernier texte de cette série car nous allons revenir à quelque chose de plus "léger".

 

"Un terme scientifique tel qu' " individuation " ne signifie en aucune façon qu'il s'agit d'un état de faits connu et définitivement tiré au clair. Il désigne seulement un domaine de recherche jusqu'à maintenant très obscur et qui a besoin d'être exploré : celui des processus de centralisation formateurs de la personnalité dans l'inconscient.  Il s'agit de processus vitaux qui, du fait de leur caractère numineux, ont de tout temps constitué le stimulant le plus important à la formation de symboles. " (p.607)

***

" Comme le montrent les textes et leur symbolique, l'alchimiste projette ce que j'ai appelé le " Processus d'individuation " dans les phénomènes de transformation chimique. " ( p. 607)

***

" Cependant, dans la mesure ou l'activité pratique, chimique, n'était jamais tout à fait pure, puisqu'en elle et par elle s'exprimaient aussi les contenus inconscients de l'adepte, elle était en même temps une activité psychique, qui peut être comparée en premier lieu à ce que j'appelle imagination active. Cette méthode nous permet d'obtenir une connaissance active de choses qui s'expriment aussi dans la vie onirique. Les rapports entre ces deux formes - rêve et imagination active - du processus d'irrigation de la conscience par l'inconscient avec le monde de l'intuition alchimique sont si proches qu'on est fondé à admettre qu'il s'agit, dans le procédé alchimique, des mêmes processus ou, pour le moins, de processus très voisins de ceux de l'imagination active et du rêve, ce qui signifie en dernière analyse, qu'il s'agit du processus d'individuation. " (p.442)

***

" En définitive, toute vie est la réalisation d'un tout, c'est à dire d'un soi, raison pour laquelle cette réalisation peut être appelée  " individuation ". Car toute vie est liée à des porteurs et à des réalisateurs individuels et est absolument inconcevable sans eux. Mais chaque porteur reçoit aussi une destinée et une spécificité qui lui sont propres, et ce n'est que leur réalisation qui confère un sens à l'existence. ". (p.291)

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24 mars 2014 1 24 /03 /mars /2014 16:40

Jung,philosophie,psychologie,alchimie,citations,cuisine,écriture,histoire

Choix, par Ariaga,  de Citations de Psychologie et Alchimie de C.G.Jung. Les caractères gras sont des ajouts. Aujourd'hui, juste une histoire racontée par Jung et qu'il faut, évidemment, remettre dans le contexte de l'époque.

"Dans ma jeunesse, j'ai rencontré une dernière ramification de cette conception moyenâgeuse du monde, grâce à l'expérience suivante. Nous avions, à cette époque, une cuisinière de la forêt Noire souabe, à qui incombait la tâche d'exécuter les victimes de la basse-cour destinées à la cuisine. Il s'agissait de poules naines, dont les coqs se distinguent par leur humeur particulièrement querelleuse et par leur malice. L'un d'eux dépassait tous les autres par sa cruauté et ma mère chargea la cuisinière d'exécuter le malfaiteur pour le repas du dimanche. J'arrivai juste comme elle rapportait le coq décapité et disait à ma mère : " Il est mort en chrétien, bien qu'il ait été si mauvais. Il a encore crié  : " Pardonne-moi, pardonne-moi ! " avant que je lui coupe la tête. Aussi, maintenant il est allé au ciel ! " Ma mère répondit, indignée : " Ne dites pas de sottises ! Seuls les êtres humains vont au ciel ", à quoi la cuisinière étonnée répliqua : " Les poules ont aussi un corps, tout  comme les gens ont le leur. " - Mais seuls les êtres humains ont une âme immortelle et une religion  " dit ma mère, tout aussi stupéfaite.  " Non, ce n'est pas vrai, répondit la cuisinière, les animaux ont aussi une âme et tous ont leur propre ciel, les chiens, les chats et les chevaux, et cela parce que , lorsque le sauveur des hommes est descendu sur la terre, le sauveur de la volaille est aussi venu parmi les poules, et c'est pourquoi elles aussi doivent se repentir de leurs péchés avant de mourir, si elles veulent aller au ciel. "

La croyance de notre cuisinière est un vestige folklorique de cet esprit qui découvrait le drame de la rédemption à tous les niveaux de l'être et le retrouvait, par conséquent, dans les transformations les plus mystérieuses et les plus incompréhensibles de la matière

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19 mars 2014 3 19 /03 /mars /2014 18:03

 

goethe,nietzsche,philosophie,littérature,alchimie,jung,société,photo

Choix, par Ariaga,  de Citations de Psychologie et Alchimie de C.G.Jung. Les caractères gras sont des ajouts.

 

" L'alchimie atteignit un dernier sommet et, avec lui, un tournant historique, dans le Faust de Goethe, qui, du début à la fin, baigne dans la pensée alchimique. " (p. 601)

***

" Il a fallu un Nietzsche pour révéler dans toute sa fragilité la conception scolaire que l'Europe avait de l'Antiquité ! "(p. 120)

***

" Dans l'Antiquité, le monde de la matière était rempli par la projection d'un secret psychique qui, à cette époque, apparaissait comme le secret de la matière  et qui persista  comme tel jusqu'au déclin de l'alchimie au XVIII° siècle. Nietzsche, avec son intuition extatique, tenta précisément d'arracher le secret du surhomme à la pierre dans laquelle il avait dormi jusque-là. " (p. 380)

***

" De même que Nietzsche à veillé à ce que personne ne tienne le surhomme pour une sorte d'idéal spirituel ou moral de l'homme, de même l'alchimiste insiste sur le fait que le teinture ou eau divine est loin de n'avoir qu'une action curative et ennoblissante , mais que la préparation peut aussi agir comme un poison mortel qui pénètre les corps de la même façon que l'esprit (pneuma) pénètre sa pierre." (p. 382)

***

" Le péché de Faust était l'identification avec ce qui devait être transformé et qui avait été transformé. L'erreur de Nietzsche fut l'identification avec le surhomme Zarathoustra, avec la partie de la personnalité parvenant à la conscience. Car peut-on parler de Zarathoustra comme d'une partie de la personnalité ? N'est-il pas le surhumain, ce que l'homme n'est pas, bien qu'il y participe, il est vrai. Dieu est-il réellement mort lorsque Nietzsche proclame qu'il a disparu ? N'est il pas réapparu sous le masque du " surhumain " ? " (p. 603)

À suivre ...

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