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15 septembre 2017 5 15 /09 /septembre /2017 19:05

Quand nous rêvons, nous sommes libres d'agir dans le cadre de situations qui seraient impossibles dans la vie dite "réelle".

On se retrouve dans des maisons inconnues, on change de lieu en une seconde, on joue d'un instrument de musique alors qu'on en est incapable, on côtoie des "people" on vole comme un oiseau et on fait bien d'autres choses  encore ...

La rigidité de la logique, de l'enchaînement des causes aux effets, des contraintes du temps linéaire, tout cela disparait et nous sommes invités à un extraordinaire voyage dans un monde où tout est possible y compris l'absurde.

Il arrive que l'on se trouve dans des situations terribles. Par exemple on tombe dans le vide mais on se réveille avec un tel soulagement !  Ma nature craintive et mon vertige rendent impossible un saut à l'élastique, même si quelque chose au fond de moi aimerait cette sensation. C'est probablement pour cela que, dans un rêve, voler, tomber, marcher au bord des falaises, m'a toujours donné l'impression de vivre des aventures interdites.  Dans le monde du rêve, même si il y a parfois de l'angoisse, la vie est passionnante !

Ariaga

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8 juin 2017 4 08 /06 /juin /2017 17:54

David Peat est un physicien anglais qui a écrit en 1988 un ouvrage intitulé : Synchronicité, sous- titré le pont entre l'esprit et la matière.  Il a souvent inspiré mes travaux sur C.G.Jung auquel il il se réfère plusieurs fois. Dans son chapitre d'introduction , le physicien et le psychologue, il donne tout d'abord une très brève définition de la synchronicité (les caractères gras sont mes ajouts).

Synchronicité : coïncidence significative, événements reliés par hasard d'une manière significative.

Voici ce qu'il écrit ensuite dans les débuts du chapitre :

" Il semble, à première vue, qu'il n'y ait pas moyen de pouvoir épicer les théories scientifiques avec les saveurs de l'expérience humaine, ou de transformer une vision poétique en la rigueur de l'objectivité scientifique. Ces deux mondes se montrent simplement beaucoup trop éloignés.

C'est cependant la thèse de ce livre, qu'en fait un pont peut être construit entre le monde intérieur et le monde extérieur, et que la synchronicité en constitue le point de départ. Car elle représente une minuscule brèche dans l'édifice de tout ce que nous avons pris jusqu'ici pour la réalité. La synchronicité nous permet de regarder et de plonger au-delà de nos notions conventionnelles de temps de de causalité, dans l'immensité des modèles de la nature, dans la danse fondamentale qui relie toutes choses, et dans le miroir qui est suspendu entre l'univers intérieur et l'univers extérieur. Avec la synchronicité comme point de départ, il est possible de construire un pont reliant les mondes de l'esprit et de la matière, et ceux de la physique et de la psyché. (p. 10,11)."

 Cela donne à réfléchir, il me semble.

Ariaga

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16 mars 2017 4 16 /03 /mars /2017 17:04

 

La relation à la nature peut être extérieure ou intérieure, ou les deux.

Je me promène dans les bois ou le long d'une plage, je respire l'odeur de l'humus ou de la mer, je me couche dans l'herbe. Je reçois la nature de l'extérieur.

Je suis dans les pas de C.G. Jung et je tente de lire en moi par l'intermédiaire de l'analyse et de l'interprétation du rêve, j'approche la Nature de l'intérieur car il y a toujours un moment où émergent les re-présentations venues du temps où la nature et l'homme étaient étroitement liés.

Je suis dans la nature et je fais silence, je médite pour laisser advenir ce qui me relie à la Totalité, alors mon contact avec la Nature est à la fois intérieur et extérieur.

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13 mars 2017 1 13 /03 /mars /2017 14:00

 

Avant de vous donner un itinéraire dans Psychologie et Alchimie de C.G.Jung, je dois préciser que ce que je vais proposer ici dans les semaine à venir ne sera en rien un travail de recherche sur cet ouvrage. Je vais juste, comme on s'éclaire avec une lampe dans un forêt obscure, proposer des flashs sous forme de citations prises dans les différentes partie de ce livre qui compte 705 pages.

Aujourd'hui, je vais simplement vous donner une petite idée du contenu du livre, ce que l'on appelle la table des matières. Évidemment je ne m'adresse pas à ceux qui ont l'ouvrage dans leur bibliothèque. Il me sera ensuite plus facile de situer mes discrets prélèvements à cette énorme somme de connaissances.

 1)INTRODUCTION À LA PROBLÉMATIQUE RELIGIEUSE ET PSYCHOLOGIQUE DE L'ALCHIMIE.

Cette partie est destinée à ceux qui ne sont pas familiers des œuvres précédentes de Jung. Il propose un cours accéléré en 57 pages. C'est dense et riche ...et il est difficile de choisir parmi ce qui est écrit sur des sujets tels que l'âme, l'archétype de l'image de Dieu, l'imitation du Christ, les présupposés religieux, la totalité, la symbolique alchimique etc. etc.

2) SYMBOLES ONIRIQUES DU PROCESSUS D'INDIVIDUATION.

Dans cette partie, d'environ 240 pages, Jung décrit les matériaux et la méthode qu'il a utilisés pour étudier une très significative série de rêves. Il raconte et analyse d'abord, ce qu'il appelle les "rêves initiaux" et ensuite les rêves qui participent à la construction d'un mandala onirique, la célèbre vision de l'Horloge du Monde. Cette analyse est suivie d'un  chapitre remarquable sur les symboles du Soi qui est, pour moi, une source inépuisable. J'ai déjà utilisé certaines citations dans d'anciennes notes mais on peut toujours y revenir.

2) LES CONCEPTIONS DU SALUT DANS L'ALCHIMIE.

Dans cette troisième partie, longue et "touffue", Jung nous décrit les concepts de base et les processus de l'alchimie. Il insiste sur la nature psychique de l’œuvre alchimique se traduisant par les projections, l'attitude mentale, le rôle de la méditation et de l'imagination les relations âme/corps.

Il décrit ensuite L’œuvre , son matériau, ses degrés, les mythes et beaucoup d'autres symboles apparaissant dans les textes alchimiques. Tout ceci est très détaillé et offre des trésors au chercheur.

Vient ensuite un long parallèle entre le Lapis (la Pierre alchimique) et le Christ, avec les témoignages d'alchimistes et de traités alchimiques connus.

Enfin, une partie sur la symbolique alchimique dans l'histoire des religions. Après avoir montré que l'inconscient est la matrice des symboles, Jung cherche un paradigme et choisit le thème de la Licorne étudié dans diverses religions ou traditions.

Jung conclut par un ÉPILOGUE d'une dizaine de pages qu'il faudrait citer en entier tellement il est passionnant. Je pense que celui qui lirait l'introduction et cet épilogue serait déjà bien enrichi intérieurement.

L'ouvrage contient évidemment de nombreuses illustrations alchimiques, bibliographie, index ...le tout très copieux.

Voilà. Dans les notes qui vont suivre, je vais tenter, avec des citations,  de vous donner à gouter un peu de cette nourriture. Vous pourrez picorer, au hasard, et peut être que cela stimulera votre réflexion.

Ariaga

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9 mars 2017 4 09 /03 /mars /2017 11:45

Cette oie que l'on pourrait dire timide, serait-elle sans le savoir une adepte de la psychologie des profondeurs de ce cher Carl Gustav JUNG ? Quels archétypes chercherait-elle alors dans les vases obscurs des eaux secrètes ?

Ariaga

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21 février 2017 2 21 /02 /février /2017 17:48

"Ce qui est un remède pour l'un peut être un poison pour l'autre. On ne peut arriver à une vie saine et accomplie par l'application de règles et de principes généraux, car c'est toujours à l'individu de l'assumer. La solution est en chacun, et si vous savez vous y prendre dans votre propre cas, vous savez aussi comment faire dans d'autres cas. Il n'existe pas de principe général qui s'applique partout, et chaque position psychologique n'est vraie que si vous pouvez aussi la retourner en son contraire. Ainsi une solution qui serait tout simplement impossible pour moi peut se révéler la plus juste pour quelqu'un d'autre. Je ne suis pas l'arbiter mundi, et je laisse le créateur engager lui même la réflexion sur la diversité et les paradoxes de sa création."

C.G.Jung, Correspondance, tome 5, p.64.

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16 février 2017 4 16 /02 /février /2017 15:13

" Chacun en reste à son point de vue et s'imagine posséder la vérité unique ; c'est pourquoi je propose que l'on soit plus modeste ou, en d'autres termes, disposé à admettre que Dieu puisse s'exprimer en des langues diverses. Mais ce sont les théologiens de toutes les espèces possibles qui ligotent le bon Dieu et lui prescrivent comment à leur avis il doit être fait. Cela ne mène pas à la moindre compréhension entre les hommes, or c'est d'elle que nous avons aujourd'hui un besoin urgent. "

C.G.JUNG, lettre du 8 juin 1957.

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1 février 2017 3 01 /02 /février /2017 14:45

 

 

Sur le plan de l'expression des idées, si certaines personnes deviennent craintives en vieillissant et ne veulent surtout pas abîmer l'idée qu'elles se font d'elles même, et surtout l'image qu'elles veulent proposer à autrui, il en est d'autres que la vieillesse libère. Elle donne la liberté d'exprimer ses idées sans se soucier des conséquences sur une carrière et rend plus indifférent à la critique. C.G.JUNG me semble un bon exemple de cette évolution.

Jung a longtemps eu des réponses ambiguës à certains problèmes d'ordre  psychologique ou philosophique. Je pense que la complexité de son attitude pouvait s'expliquer à la fois par son goût du paradoxe et par la dualité entre un Jung très rationnel, voulant limiter ses propos au domaine empirique, et un Jung affectif, sujet à des émotions et des intuitions.  À partir de sa grave maladie en 1944, il approchait des soixante dix ans, il a laissé plus librement cours à son affectivité car l'opinion d'autrui lui était devenue parfaitement indifférente.

Dans les dernières années de sa vie, alors qu'il est toujours aussi "brillant" intellectuellement, il considère comme un "devoir éthique" de dire ce qu'il pense et ressent, même si ce n'est pas vérifiable scientifiquement. Il a même décidé de toucher au domaine religieux, ce qui n'est pas aisé pour un médecin. Dans son ouvrage tellement controversé Réponse à Job, publié en 1952, il écrit :

"Ce n'est pas sans motif que j'ai moi-même attendu d'avoir soixante seize ans avant d'oser réellement me rendre exactement compte de la nature de ces "représentations supérieures" qui décident, de façon infiniment importante pour la vie quotidienne, de notre comportement éthique."

Il avait conscience de la tempête que déclencherait un livre où il est dit que les contraires sont contenus en Dieu, que l'on ne peut pas négliger sa face obscure, et, chose encore plus sulfureuse, que l'élément féminin manque à la totalité divine !  Et pourtant il n'a pas hésité et a été bombardé de critiques ... auxquelles il a répondu avec virulence ...

J'espère que l'exemple de Jung consolera tous les amis lecteurs qui, comme moi, commencent à sentir le poids des années :  Vieillesse = liberté d'expression.

Ariaga

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25 janvier 2017 3 25 /01 /janvier /2017 12:15

Je me méfie de la CROYANCE. C'est un mot qui coasse comme le corbeau de la fable. Crois!Crois!Crois! Une solution de facilité qui évite de se poser des questions, de réfléchir à partir d'une expérience personnelle conduisant à une CONNAISSANCE. Ce n'est pas parce que l'on me dit qu'une idée est vraie que je la "connais", que je "sais", au sens que Jung donnait à ce qu'il ressentait au sujet de Dieu. 

Paul Valéry écrivait : " Il n'y a que les huîtres et les sots qui adhérent". J'espère n'être ni un mollusque ni une sotte car j'ai toujours eu beaucoup de difficulté à adhérer sans réticences à quelque doctrine que ce soit ...

Ariaga

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20 janvier 2017 5 20 /01 /janvier /2017 16:07

Qui n'a pas une phobie plus ou moins handicapante ? Phobie des serpents, du vide, de la foule, et de tas de choses et situations parfois surprenantes. On a du mal à comprendre la terreur que certains peuvent ressentir devant un papillon ou une tétine.

C. G. Jung dans son ouvrage Psychologie du transfert exprime une curieuse opinion au sujet des phobies. Il met en garde contre un excès de soins , ce qu'il appelle "l'enthousiasme thérapeutique", et dit que " tout ne peut pas être guéri, tout ne doit pas être guéri". Il raconte, à titre d'exemple deux histoire qui seraient incroyables si on ne connaissait pas le sérieux de Jung.

La première concerne une femme qui souffrait depuis longtemps d'une dépression et d'une phobie de Paris. La dépression fut guérie mais la phobie demeurait. Cependant, elle se sentait tellement bien qu'elle décida de prendre sur elle et de venir à Paris. Elle réussit à atteindre Paris mais le lendemain de son arrivée elle succomba dans un accident d'automobile.

La seconde histoire est celle d'un patient atteint d'une curieuse phobie des perrons. Il faut pris par hasard dans un affrontement de rue. Il y eut des coups de feu et, terrorisé, malgré sa phobie, il voulut se réfugier dans un édifice public auquel on accédait par un perron. Il gravit le perron en courant et c'est alors qu'il fut atteint par une balle perdue. Il s'écroula sur les marches.

Les conclusions de Jung  sont que les symptômes psychiques doivent être considérés avec une grande prudence et que la psychothérapie doit se montrer modeste car nous sommes loin de connaître toute leur signification.

Je dois dire que je reste perplexe. Certaines phobies seraient-elles une mise en garde d'un inconscient qui fonctionne dans une autre temporalité et qui "sait" qu'un danger nous menace ? Je frissonne ...

Ariaga

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