15 janvier 2014
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À terre, à côté d'un bateau, j'ai vu, oublié, un pinceau. Il était encore imprégné d'une collante matière qui commençait tout juste à sécher et de vives couleurs palissaient en éclaboussures sur le sol buvard.
Il allait rester là oublié, piétiné, jeté. Pour lui pas de voyage sur l'océan, pas de voiles gonflées, pas de bruits de vagues sur la coque.
Mais il avait beaucoup servi et le Service peut être le plus beau des voyages pour celui qui comprend le sens de ce mot.
Ariaga
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Poésie
27 septembre 2013
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11:27
Elle ne veut pas tomber dans le creux de la parole,
la parole pour ne rien dire,
alors elle reste en points de suspension
sur les bords de la profondeur ...
Ariaga
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Poésie
14 septembre 2013
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17:02
Avec un inconnu
prendre un chemin inconnu
pour aller vers l'inconnu
est-ce cela l'amour ?
Se séparer de l'avoir
ne pas craindre les trous noirs
devenir un boomerang
en voyage entre deux mondes
Est-ce cela la mort ?
Ariaga
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Poésie
2 juin 2013
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16:46
Flottant sur l'océan de tout ce qui est
Milliards de cellules
Réseau de neurones
Veineux fleuves de sang
Lieu d'invasions et de destructions
Frémissante de la mémoire de l'univers
Interprète des partitions de la Nature
Animée par le Souffle Divin
Je suis un monde en transition ...
Ariaga
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Poésie
17 mai 2013
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18:50
Dis moi, toi qui passes ici,
dis moi quelle est la couleur de la joie ?
Douceur du lever de l'aurore,
hymne incandescent,
alchimique soufre rouge,
alcool qui flambe aux joues de la fille,
corail intime,
tatouages de la mémoire,
rosée de l'instant,
et pourquoi pas tout simplement
l'arc en ciel de l'amour ?
Ariaga
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Poésie
23 avril 2013
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17:12
Beauté de la carcasse, épurée par les flots, le soleil et la pluie,
semblable au vieux visage pétri par les années en sculpture d'une vie
et regardez amis, ce squelette blanchi, recèle encore l'espoir.
Et la pomme pourrie, vase d'une alchimie, nichée comme un joyau au coeur du tas de bois, a t-elle moins de beauté que sa soeur bien lustrée sur la coupe de fruits ?
La beauté de l'enfant, la beauté du vieillard, tout est dans le regard.
Ariaga
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Poésie
20 avril 2013
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15:05
'
Sortir de chez soi,
fuyant les lumineuses chimères,
arracher de ses doigts tremblants,
arracher jusqu'au sang,
les pierres du mur de la peur.
Avancer sans parures,
vers le lieu des épousailles du ciel et de l'abîme,
et sourde au caquetage mental,
ne plus entendre que la note qui caresse l'âme,
la note ruisselante
de l'Unique Musique.
Ariaga
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15 février 2013
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14:13
On lui dit que le temps qui passe
fait que la douleur se lasse
et quand parfois elle ressasse
des souvenirs qui se mâchent
comme une herbe amère
elle espère
que ce temps laboureur
creusera un sillon
si profond qu'aux trèfons
s'enfouira la douleur ...
Ariaga
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Poésie
25 décembre 2012
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19:36
Pourquoi ne pas commencer l'année qui commence sous le signe du rire ? Ou plutôt des rires ...
Le rire roucoulant, cascadant vers l'amour.
Le rire du philosophe se laissant chatouiller par le comique de l'absurde.
Le rire gras, salissant.
Le rire à gorge déployée, instrument d'une inimitable musique.
Le rire toussotant, retenu par des élastiques, qui se veut "distingué".
Le rire destructeur qui plante ses crochets au venin mortel dans la vie d'une victime fascinée.
Le rire qui grelotte, tremblotant de la glotte.
Le rire antique, traversant les siècles par la bouche des masques.
Le rire qui s'empare du corps jusqu'à la miction.
Le rire nu qui monte jusqu'au regard des enfants
Et tous les autres auxquels je n'ai pas pensé ...
Ariaga
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Poésie
26 novembre 2012
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17:03
Contes bretons
En hommage à Anatole Le Braz.
C'était aux jours anciens, où l'on croyait encore,
que les âmes perdues errent sur l'Océan.
Quand la cloche sonne le glas et résonne vers le ciel gris habité de lourdes pluies,
quand l'angoisse et la détresse se mêlent d'effroi,
arrive le temps des nuits d'apparitions.
La mer est une tombe où le linceul est d'algues. Seules mouettes et goélands récitent les paroles funèbres qu'elles crient à la face du vide.
Dans les échancrures de l'Océan, poussés par les grands vents d'Ouest, remontent ceux qui n'ont pas trouvé le repos dans la terre mère.
Ils reviennent vers la côte, attirés par les feux de goémon de celles qui sont restées à terre, transies de froids regrets.
Ils sont des milliers, bras levés, prunelles angoissées, jaillissant des vagues qui attaquent la falaise comme des gerbes d'écume vivante. Leurs formes spectrales tentent de s'agripper aux maigres touffes de bruyères et d'ajoncs et ils se plaignent en une langue qui n'est plus celle des hommes.
Je les vois, je les entends. L'amour et la pitié me submergent.
C'était le temps de l'enfance, le temps où ma Grand Mère me racontait des contes bretons. Cela explique bien des choses...
Ariaga
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