Voici, cité par C.G.Jung, un écrit de la grande mystique Hildegarde de Bingen qu'il considérait comme une personnalité remarquable. Il s'agit d'une lettre sur ses "visions" envoyée en l'an 1171 au moine Wilbert de Gembloux :
" Depuis mon enfance, disait-elle, je vois constamment une lumière dans mon âme, mais non avec les yeux extérieurs ni avec les pensées de mon cœur ; les cinq sens extérieurs n'ont pas davantage part à cette vision ... La lumière que je perçois n'est pas de nature locale, mais elle est plus éclatante que le nuage qui porte le soleil. Je ne puis y distinguer ni hauteur, ni largeur, ni longueur... Ce que je vois ou apprends dans une telle vision demeure longtemps dans ma mémoire. Je vois, j'entends et je sais tout en même temps, et j’apprends pour ainsi dire sur le champ ce que je sais...Je ne puis reconnaître aucune forme à cette lumière et pourtant j'aperçois parfois en elle une autre lumière qui se nomme pour moi lumière vivante ... Pendant que je jouis de la vue de cette lumière, toute tristesse et tout chagrin disparaissent de ma mémoire. "
Commentaire sur le Mystère de la Fleur d'Or(p.45)
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