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9 juillet 2024 2 09 /07 /juillet /2024 17:48

Déployer à nouveau les voiles du navire de la vie.

Les voiles carguées depuis trop longtemps.

Larguer les amarres et quitter le port si rassurant pour retourner au grand large.

Ce n'est qu’en affrontant les hautes vagues de l'océan que l'on peut aller vers le Grand Inconnu.

Ariane Callot (Ariaga)

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6 mai 2024 1 06 /05 /mai /2024 15:47

  Cela à commencé par un bruit lointain qui, petit à petit est devenu plus net.

  C'était comme un bruit de tambour mouillé et puis j'ai vu, vers la gauche de la plage, émergeant de la vague alourdie par le sable soulevé, un vieux soldat qui battait tambour.

Il était très petit, presque un soldat de plomb et marchait lentement, comme s'il défilait.

Il portait casquette blanche, chemisette kaki, tablier de cuir et longue barbe grise et n'était, curieusement, pas mouillé. Derrière lui, si bien mis, et marchant fièrement de son pas cadencé, est sortie de la mer une horde dépenaillée et fumante de vapeurs.

Dans les volutes humides on ne distinguait que des silhouettes, bras levés, tenant des armes de toutes sortes. J'ai cru apercevoir des haches, des fusils, des sabres, peut-être même un tomahawk et aussi tout en bas, dans l'épaisseur brumeuse, il m'a semblé deviner les formes d'un canon traîné par des chevaux mais c'était trop confus pour que j'en sois certaine. 

   Le soldat au tambour grossissait à mes yeux. Pas beaucoup car il était VRAIMENT petit. Il continuait, imperturbablement, à défiler sur le sable. Les autres le suivaient, lamentable cohorte, et la brume avec eux.

Le défilé est arrivé, juste à ma hauteur. Le soldat s'est alors tourné vers moi, comme vers une tribune. Il a posé ses baguette sur le tambour, s'est mis au garde à vous, a levé la tête et d'une voix forte, en une langue étrange mais que, fait tout aussi étrange, j'ai comprise, il m'a demandé : est-ce que LA guerre est finie ? Je suis restée muette ! ...

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7 février 2023 2 07 /02 /février /2023 15:54

Une citation de C.G.Jung dans Ma vie

..."J'arrivais près d'une petite chapelle, au bord de la route. La porte était entrebâillée et j'entrai. A mon grand étonnement, il n'y avait ni statue de la Vierge, ni crucifix sur l'autel, mais simplement un arrangement floral magnifique. Devant l'autel, sur le sol, je vis, tourné vers moi, un yogi dans la position du lotus, profondément recueilli. En le regardant de plus près, je vis qu'il avait mon visage ; j'en fus stupéfait et effrayé et je me réveillai en pensant : " Ah ! par exemple ! voilà celui qui me médite. Il a un rêve, et ce rêve c'est moi. " Je savais que quand il se réveillerait je n'existerais plus. "

 

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11 mars 2022 5 11 /03 /mars /2022 11:03
IMG_2266_4.jpg

Photo Ariaga

 

Dans la transparence des gouttes de pluie,

pendant ma transhumance imaginaire vers un soleil mouillé,

dont l'or brillait entre les gouttes,

soleil du Diable qui bat sa femme parce qu’elle est trop belle,

j'ai cru apercevoir, derrière le miroir,

là où l'horizon se retire au fond du ciel,

le reflet d'une ville engloutie,

dont la respiration

faisait comme une brume au dessus de la mer.

 

Aurai-je le courage de tenter le voyage,

vers la cité perdue dont tinte encore la cloche,

pour ceux qui savent entendre ?

Ariane Callot

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15 septembre 2017 5 15 /09 /septembre /2017 19:05

Quand nous rêvons, nous sommes libres d'agir dans le cadre de situations qui seraient impossibles dans la vie dite "réelle".

On se retrouve dans des maisons inconnues, on change de lieu en une seconde, on joue d'un instrument de musique alors qu'on en est incapable, on côtoie des "people" on vole comme un oiseau et on fait bien d'autres choses  encore ...

La rigidité de la logique, de l'enchaînement des causes aux effets, des contraintes du temps linéaire, tout cela disparait et nous sommes invités à un extraordinaire voyage dans un monde où tout est possible y compris l'absurde.

Il arrive que l'on se trouve dans des situations terribles. Par exemple on tombe dans le vide mais on se réveille avec un tel soulagement !  Ma nature craintive et mon vertige rendent impossible un saut à l'élastique, même si quelque chose au fond de moi aimerait cette sensation. C'est probablement pour cela que, dans un rêve, voler, tomber, marcher au bord des falaises, m'a toujours donné l'impression de vivre des aventures interdites.  Dans le monde du rêve, même si il y a parfois de l'angoisse, la vie est passionnante !

Ariaga

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26 décembre 2014 5 26 /12 /décembre /2014 12:59

nouvel an,art,humour,fêtes,alchimie,laboratoire,jung

En cette fin d'année et au début de l'année nouvelle, j'espère que la vision que l'ami ÉPHÊME a du Laboratoire du Rêve et de l'Alchimie Spirituelle vous fera sourire ! (clic pour agrandir le dessin)

Je souhaite à ceux qui participent à la vie de ce blog par leurs commentaires une très bonne année mais ils sont la partie émergée de l'iceberg et je n'oublie pas les lecteurs qui ne se manifestent pas mais qui, par leur nombre, font que le Laboratoire se maintient depuis tant d'années.

Que les temps qui viennent vous apportent force, joie, paix et lumière.

Je vous embrasse tous, amis connus et inconnus.

Ariaga

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1 avril 2014 2 01 /04 /avril /2014 17:36

Boules en mer.jpg

Et si on inventait un nouveau monde, de nouvelles règles :

Croire à l'incroyable.

Accepter l'illogique.

Entendre le silence et voir l'invisible.

Aimer l'absolument AUTRE.

Sourire à la mort.

Le monde deviendrait-il plus inhumain que ce qu'il l'est ?

Ariaga

demi boule en mer.jpg

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24 août 2012 5 24 /08 /août /2012 15:24

Quand on parle rats ou souris on entend le plus souvent des cris d'horreur et les nez se plissent de dégout. Chez moi, ils ont toujours suscité curiosité et intérêt. Je pense qu'après avoir organisé tant de razzias, survécu à tant d'attaques, souffert tant d'expériences dans les laboratoires où ils ont aussi été instruits, ces muridés  doivent avoir considérablement évolué. Discrètement, bien sur, ils ont leur monde à eux et leur expérience collective secrète.

Il y a quelques semaines, mes rêves ont commencé à se peupler de rats. Genre grands surmulots un peu envahissants. ils venaient en groupe mais l'un d'eux se tenait à l'écart et semblait ignorer les autres. J'ai su, comme en rêve on sait des choses étranges, qu'il s'appelait Paulus. Pourquoi Paulus ? Aucun travail d'association symbolique ne m'a donné la réponse. Ce Paulus commençait à m'intriguer,  c'est pourquoi j'ai entrepris de continuer mes rêves en suivant le processus du rêve éveillé.

Paulus m'est apparu, à la nuit tombante, dans les lents tourbillons  d'un fin crachin, sur les berges d'un port désert. Il se tenait là, sa petite silhouette nichée dans le halo flou d'un vieux lampadaire dressé de guingois, assis sur une très grosse bite d'amarrage écaillée, rongée. Un carton défoncé avait du lui servir de tremplin. 

Un minuscule béret noir entre ses petites oreilles translucides marbrées de rose, blotti dans une très chic gabardine mastic, fort bien coupée, assis à l'abri sous un tout petit parapluie écossais, il fixait les berges blêmes. Il soupirait de temps en temps, lissait ses moustaches douces, toussotait, raclait sa gorge, plissait ses gros yeux, puis gloussait d'aise tout à coup, sans raison apparente, en tortillant son derrière moulé dans un short Kaki aux plis impeccables, un peu incongru à cette saison sous une gabardine dans la bruine tenace. Je l'avais cru seul mais un minuscule chien-mulot émergeait de la poche de sa gabardine.

Je me suis approchée très poliment et j'ai tenté d'engager, maladroitement, un semblant de conversation. Je n'ai pas l'habitude de dialoguer avec les rats. Au début j'ai eu l'air de l'ennuyer. Il n'a lâché en guise de réponses que quelques brèves monosyllabes barboteuses. Alors, je me suis assise sur un vieux bidon Shell cannelé, marbré de vieux corail, coincé entre des rails tordus  et rouillés.

Longtemps nous sommes restés silencieux jusqu'au moment où Paulus a sorti de minuscules lunettes, cage protectrice pour les timides, les a chaussées et a commencé une sorte de monologue dans un langage spiralique plein de mots assemblés au hasard mais d'une grande beauté symbolique. Plus je l'écoutais, plus je ressentais cette langue qui se construisait à partir de racines boueuses, mais qui ne demandait qu'à s'imprégner de lumière. 

J'ai demandé à Paulus, qui semblait comprendre le langage des hommes, s'il voulait visiter mon laboratoire. Sans avoir le temps de lui préciser qu'il s'agissait d'alchimie spirituelle, je l'ai vu frémir d'une peur atavique. Il a sauté sur le carton et à disparu entre deux tas de ferraille. 

Je suis sortie de mon rêve mais j'espère revoir Paulus. Je referai le chemin qui mène à lui. Il a l'étoffe, et surtout le langage de la recherche alchimique. Je compte aussi sur sa curiosité.

Ariaga

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23 juillet 2012 1 23 /07 /juillet /2012 16:18

7

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   Le bruit lointain que j'avais entendu, je n'étais pas la seule, d'autres l'avaient perçu, est devenu plus net,  en ce jour de Juillet, quatorzième du mois.

  C'était comme un bruit de tambour mouillé et puis nous avons vu, d'autres habitants du Laboratoire pourraient en témoigner, nous avons dis-je vu, vers la gauche de la plage, émergeant de la vague alourdie par le sable soulevé, un vieux soldat qui battait tambour. Il était très petit, presque un soldat de plomb et marchait lentement, comme s'il défilait. Il portait casquette blanche, chemisette kaki, tablier de cuir et longue barbe grise et, n'était, curieusement, pas mouillé. Derrière lui, si bien mis, et marchant fièrement de son pas cadencé, est sortie de la mer une horde dépenaillée et fumante de vapeurs. Dans les volutes humides on ne distinguait que des silhouettes, bras levés, tenant des armes de toutes sortes. J'ai cru apercevoir des haches, des fusils, des sabres, peut-être même un tomahawk et aussi tout en bas, dans l'épaisseur brumeuse, il m'a semblé deviner les formes d'un canon traîné par des chevaux mais c'était trop confus pour que j'en sois certaine. 

   Le soldat au tambour grossissait à nos yeux. Pas beaucoup car il était VRAIMENT petit. Il continuait, imperturbablement, à défiler sur le sable. Les autres le suivaient, lamentable cohorte, et la brume avec eux. Le défilé est arrivé, juste à hauteur du banc. Le soldat s'est alors tourné vers nous, comme vers une tribune. Il a posé ses baguette sur le tambour, s'est mis au garde à vous a levé la tête et d'une voix forte, en une langue étrange que nous avons tous comprise, il nous a demandé : est-ce que LA guerre est finie. Nous sommes restés muets ...

           Ariaga

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26 mars 2012 1 26 /03 /mars /2012 17:50
Les voiles du Voyage.jpg

Besoin, pour un moment, de m'évader du virtuel, besoin de rencontrer des gens réels, besoin de toucher, entendre, s'affronter à la vraie vie. Ne pas dire je ferme le Laboratoire je sais que ce n'est pas vrai et que le désir de vous retrouver tous va revenir. A quel moment ? Quand ce sera une incontournable évidence...

Je vous embarque avec moi dans mon coeur, lecteurs connus et inconnus.

Ariaga

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