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21 novembre 2024 4 21 /11 /novembre /2024 15:44

 

" J'ai reçu il y a peu de temps une lettre d'une patiente décrivant la transformation nécessaire en termes simples mais pertinents. Voici ce qu'elle dit : " Du mal il m'est sorti beaucoup de bien. En demeurant calme, en ne réprimant rien, en étant attentive, et, ce qui va avec le reste, en acceptant la réalité — les choses comme elles sont et non comme je voudrais qu'elles soient —, il m'est venu des connaissances singulières, et aussi des pouvoirs singuliers, tels que je n'aurais jamais pu me l'imaginer auparavant. Je pensais toujours que si l'on acceptait les choses, les choses nous dominaient d'une manière ou d'une autre ; mais en réalité il n'en est rien, c'est seulement en les accueillant qu'on peut fixer sa position par rapport à elles. Désormais je jouerai donc le jeu de la vie en acceptant ce que la journée et la vie m'apportent à tout instant, bien et mal, soleil et ombre qui alternent d'ailleurs constamment, et en même temps j'accepte aussi mon être propre avec ce qu'il a de positif et de négatif, et tout devient plus vivant. Que j'étais donc sotte! et comme je voulais obliger toutes choses à aller à mon idée! "

 p. 66 du livre de CC.G. JUNG : Commentaire sur le Mystère de la Fleur d'Or.

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16 juin 2024 7 16 /06 /juin /2024 16:42

Voici, cité par C.G.Jung, un écrit de la grande mystique Hildegarde de Bingen qu'il considérait comme une personnalité remarquable. Il s'agit d'une lettre  sur ses "visions" envoyée en  l'an 1171 au moine Wilbert de Gembloux :

" Depuis mon enfance, disait-elle, je vois constamment une lumière dans mon âme, mais non avec les yeux extérieurs ni avec les pensées de mon cœur ; les cinq sens extérieurs n'ont pas davantage part à cette vision ... La lumière que je perçois n'est pas de nature locale, mais elle est plus éclatante que le nuage qui porte le soleil. Je ne puis y distinguer ni hauteur, ni largeur, ni longueur... Ce que je vois ou apprends dans une telle vision demeure longtemps dans ma mémoire. Je vois, j'entends et je sais tout en même temps, et j’apprends pour ainsi dire sur le champ ce que je sais...Je ne puis reconnaître aucune forme à cette lumière et pourtant j'aperçois parfois en elle une autre lumière qui se nomme pour moi lumière vivante ... Pendant que je jouis de la vue de cette lumière, toute tristesse et tout chagrin disparaissent de ma mémoire. "

Commentaire sur le Mystère de la Fleur d'Or(p.45)

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7 juin 2024 5 07 /06 /juin /2024 12:13

C.G.Jung , dans Psychologie de l'inconscient, parle de ce qui se passe au milieu de la vie. Je vous ai fait un petit "collage" de citations à partir de ce qu'il écrit de la p. 141 à la p. 146 car je pense que cela peut intéresser certains d'entre vous ...

***

"Notre vie est comparable au cours du soleil. Le matin le soleil augmente progressivement sa force jusqu'à ce qu'il atteigne, brillant et intense, son apogée de midi. Alors survient l'énantiodromie, sa constante marche en avant n'implique plus augmentation mais diminution de sa force. ... Mais c'est une grave erreur de croire que le sens de la vie s'épuise au cours de la phase de jeunesse et d'expansion ... l'après midi de la vie a tout autant de sens que la matinée ; mais son sens et son but sont tout différents.

L'homme a deux fins dans la vie ; la première c'est la fin naturelle, la procréation d'une descendance et les soins ...le gain et la position sociale.  Lorsque l'été à satisfait à cette fin une autre phase commence, celle qui a pour but la culture. Pour arriver au premier de ces buts nous somme aidés par la nature ; pour le second nous ne somme secondés par rien, ou par peu de choses.

C’est une phase qui est une sorte de deuxième puberté ... souvent marquée par tous les orages de la passion (l'âge dangereux!). Mais les problèmes qui surgissent à cet âge ne peuvent plus être résolus à l'aide des recettes qui ont fait leurs preuves dans l'adolescence... Ce que la jeunesse trouva et devait trouver au dehors, l'homme,dans son après midi, doit le trouver au dedans de lui même.

La transition de la matinée à l'après midi de la vie se fait par une sorte de transmutation des valeurs. La nécessité s'impose de reconnaître la validité non plus de nos anciens idéaux mais de leurs contraires ...

...La propension à renier toutes les valeurs antérieures au profit de leurs contraires est tout aussi exagérée que l’attitude exclusive qui l'a précédée. 

Il ne s'agit pas de viser à une conversion radicale, prenant le contrepied de tout l'état des choses antérieures, mais à une conservation des valeurs anciennes auxquelles vient s'ajouter la prise en considération de leurs contraires. Cette attitude entraîne naturellement conflits et désaccords avec soi même.

...c'est en nous que nous portons le révolutionnaire le plus dangereux, et il importe que ce fait soit connu de ceux qui veulent franchir sains et saufs le seuil de l'âge mur."

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26 septembre 2023 2 26 /09 /septembre /2023 16:16

Dès que l'on pense, on juge en un tribunal intérieur qui siège en permanence. C'est vrai, c'est faux, c'est bon c'est mauvais, c'est laid c'est beau, c'est désirable, ce ne l'est pas ...et patati et patata ...

Y aurait t-il un moyen d'y échapper ?  Je n'en vois qu'un : l'amour inconditionnel envers tout ce qui EST. Mais je crois aussi que seuls des êtres exceptionnels y parviennent et ce n'est pas mon cas. Il me faudra encore des vies pour y parvenir ...

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20 septembre 2023 3 20 /09 /septembre /2023 11:26

 

" Qui regarde dans le miroir de l'eau  aperçoit, il est vrai, tout d'abord sa propre image. Qui va vers soi-même risque de se rencontrer soi-même. Le miroir ne flatte pas, il montre fidèlement ce qui regarde en lui, à savoir le visage que nous ne montrons jamais au monde, parce que nous le dissimulons à l'aide de la persona, du masque du comédien. Le miroir, lui, se trouve derrière le masque et dévoile le vrai visage. C'est la première épreuve du courage sur le chemin intérieur, épreuve qui suffit pour effaroucher la plupart, car la rencontre avec soi-même est de ces choses désagréables auxquelles on se soustrait tant que l'on a la possibilité de projeter sur l'entourage tout ce qui est négatif."

 

C.G. Jung , Les Racines de la conscience, p.45.

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13 mars 2023 1 13 /03 /mars /2023 11:24

La peur est comme un serpent qui se mord la queue . Un cercle vicieux, qui part de  nous et revient à nous. Une espèce néfaste d'Ouroboros alchimique.

- La plus grande peur est la peur de la peur ; la peur de ce qui pourrait arriver et qui correspondrait à aucun des scénarios élaborés par notre mental : Peur de perdre, peur de ne pas pouvoir acquérir, peur de recevoir.

-Peur fondamentale de ce qui n'est pas déjà connu, de ce qui n'est pas RE-présenté et ne peut nous projeter dans un futur rassurant construit  partir d'éléments déjà présents  à la surface de notre conscience. Dans ce futur de Bisounours il ne se passerait rien que nous n'ayons expérimenté et surmonté.

Que faire ?

Contre la peur animale, viscérale, nécessaire à notre survie, nous ne pouvons rien. Juste la reconnaître pour ce qu'elle est : salutaire. Le bond que je fais pour échapper à un danger peut me sauver la vie.

Contre la peur psychologique, qui est un grand handicap sur le chemin de l'évolution spirituelle, et nous fait nous recroqueviller dans notre petit moi, je crois qu'il est important, pour commencer, de ne pas la considérer comme un étranger ennemi. Il faut la regarder bien en face, au moment présent, l'observer aller et venir, puis repartir sans imaginer tout ce qui pourrait bien arriver. Le réel suffit !

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12 octobre 2022 3 12 /10 /octobre /2022 16:55

Une citation de C.G.JUNG

"Nos images sont en règle générale des images de quelque chose"..."l'image de Dieu est l'expression d'une expérience sous-jacente de quelque chose  que je ne peux pas atteindre avec des moyens intellectuels, c'est à dire par la connaissance scientifique, à moins de me livrer à une transgression irresponsable"... Lorsque je dis que je n'ai pas besoin de croire en Dieu parce que "je sais", je veux dire par là que je sais ce qu'il en est des images de Dieu en général et en particulier. Je sais qu'il y va d'une expérience universelle et, dans la mesure où je ne suis pas moi-même une exception, je sais que j'ai moi aussi une telle expérience que je peux appeler Dieu...Cette étrange force qui se manifeste pour ou contre mes mouvements conscients m'est bien connue. C'est pourquoi je dis  : "Je le connais."Mais pourquoi devriez vous appeler ce quelque chose "Dieu"? Je répondrais : "pourquoi pas ?  On l'a toujours appelé "Dieu". 

                       C. G. Jung.  

Correspondance, T.5, p. 138.

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9 juin 2021 3 09 /06 /juin /2021 16:44

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Photo JPR

Voici une citation de Jung qui donne à réfléchir au sujet d'une alchimie du quotidien. On la trouve p. 66 de son livre Commentaire sur le Mystère de la Fleur d'Or.

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" J'ai reçu il y a peu de temps une lettre d'une patiente décrivant la transformation nécessaire en termes simples mais pertinents. Voici ce qu'elle dit : " Du mal il m'est sorti beaucoup de bien. En demeurant calme, en ne réprimant rien, en étant attentive, et, ce qui va avec le reste, en acceptant la réalité — les choses comme elles sont et non comme je voudrais qu'elles soient —, il m'est venu des connaissances singulières, et aussi des pouvoirs singuliers, tels que je n'aurais jamais pu me l'imaginer auparavant. Je pensais toujours que si l'on acceptait les choses, les choses nous dominaient d'une manière ou d'une autre ; mais en réalité il n'en est rien, c'est seulement en les accueillant qu'on peut fixer sa position par rapport à elles. Désormais je jouerai donc le jeu de la vie en acceptant ce que la journée et la vie m'apportent à tout instant, bien et mal, soleil et ombre qui alternent d'ailleurs constamment, et en même temps j'accepte aussi mon être propre avec ce qu'il a de positif et de négatif, et tout devient plus vivant. Que j'étais donc sotte! et comme je voulais obliger toutes choses à aller à mon idée!

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21 mai 2021 5 21 /05 /mai /2021 11:51

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Le temps est une notion toute relative et l'on peut dire qu'il n'y a pas un temps mais des temps. On note, par exemple, un temps dit "psychologique" qui est le temps ressenti. Nous ne voyons pas passer le temps de la même manière si nous sommes en train de nous divertir ou si nous attendons un taxi sous la pluie.

Un temps nouveau, que je pourrais appeler un '"temps accéléré" se manifeste de plus en plus avec la télévision. La publicité et le fait que les gens "zappent" beaucoup n'y sont pas étrangers. Il faut retenir le public pour qu'il reste sur la chaîne. L'expression la plus employée est " dans un instant" cet instant pouvant représenter plusieurs minutes ! Quand on vous dit dans quelques minutes la suite de notre programme vous pouvez vous attendre à une pause pouvant atteindre le quart d'heure ... Il y a une variable un peu plus courte qui est la minute.

Cette manifestation de notre société spectacle n'est pas grave même si elle m'énerve un peu. Il suffit de régler son horloge interne, d'organiser son activité ( se faire un thé, aller aux toilettes etc ...) et d'accepter qu'aux autres temps se soit ajouté le temps de la télévision.

Prenez du bon temps !

Ariaga (Ariane Callot)

Photo Ariaga

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24 octobre 2020 6 24 /10 /octobre /2020 16:01

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Une cueillette dans le livre de Karlfried Graf Dürckheim l’Expérience de la transcendance.

Ma préférée, une citation d'un adage japonais :" Chaque situation est la meilleure des occasions. " (p.12).

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Un autre précepte japonais cité par Dürckheim : "La maîtrise parfaite d'une technique ne trouve pas son aboutissement dans une performance exceptionnelle, mais dans la possibilité d'un pas de plus sur le chemin intérieur." (p.178)

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"Ainsi, chacun passe t-il sa vie à côté du son perçu qui, comme tout mot, ne prend sa réalité, toute sa réalité, que dans le fait d'être entendu."(p.20)

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"L'homme occidental souffre depuis longtemps d'une forme de vie dont le caractère effréné débouche sur ce que nous appelons le "stress". La vraie cause de cette maladie n'est pas une somme de conditions extérieures, mais l'absence de contact avec son propre être intérieur. On trouve là aussi la cause de nombreux maux qui n'ont pas de raison apparente." (p.64)

***

Bonnes réflexions.

Ariaga (Ariane Callot)

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