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28 août 2015 5 28 /08 /août /2015 17:05

Le vieil alchimiste qui parle à l'oreille de mon cœur, même quand j’oublie de l'écouter et me laisse aller à la tristesse, est toujours là pour m'aider. Ce matin, j'ai, suivant ma technique "divinatoire", ouvert au hasard le tome V de la correspondance de Jung. Ce dernier tome est celui qui me parle le plus car il concerne les toutes dernières années de la vie de Jung et qu'il y fait souvent des observations sur la manière de vivre et de mourir. J'ai entendu une réponse à une certaine angoisse existentielle et je la partage avec vous. J'y ai ajouté, pour le contexte, ce qui précède et ce qui suit :

" Dès lors que l'archétype est sollicité en un certain lieu, il est aussi activé comme un tout, c'est à dire partout simultanément, car il est universel et reste donc identique à lui-même toujours et partout. C'est pourquoi un vieil alchimiste pouvait consoler un de ses disciples en ces termes : " Quels que soient ton isolement et la solitude que tu ressens, si tu fais vraiment et consciencieusement ton travail, des amis inconnus viendront te chercher. "

Il me semble que jamais aucune réalité essentielle n'a été perdue car la matrice correspondante reste présente en nous, et de là elle veut et peut renaître lorsque c'est nécessaire. Mais seuls peuvent la recouvrer ceux qui ont appris l'art de détourner leurs yeux de la lumière aveuglante de l'opinion commune et leurs oreilles du bruit des slogans éphémères. " (p. 206, C. V)

J'ai reçu une leçon ...

Ariaga

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5 juin 2015 5 05 /06 /juin /2015 16:30
Le grand rire de Mère Nature

Parfois, pris d'un désir ardent, on entreprend la quête de l'impensable. On va très loin , on creuse très profond, et puis on s'aperçoit que ce que l'on cherche est juste à côté, là, tout près de la surface. C'est alors que l'on entend le grand rire de la Mère Nature.

Ariaga

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9 mai 2015 6 09 /05 /mai /2015 11:11

 

Certains ont de grands projets pour changer le monde dans le domaine de la philosophie, de la spiritualité et, plus pratique, du social ou de l'humanitaire. Ils ont toute mon estime mais, plus j'avance dans la vie, plus je crois que, comme le dit Krishnamurti : "pour transformer le monde nous devons commencer par nous-mêmes." Chaque individu, à son niveau de fragment de la totalité est responsable des problèmes du monde. Il est imparfait, nous sommes imparfaits, mais, si nous voulons que l'ensemble de l'humanité s'améliore, nous devons commencer l'oeuvre par une réflexion sur nos comportements et, par un travail minuscule à l'échelle de la planète, transmuter nos faiblesses en forces . Je ne crois pas ridicule de penser que nous aurons ainsi contribué à changer le monde.

Ariaga

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20 avril 2015 1 20 /04 /avril /2015 18:01
La fin de l'analyse selon C.G.Jung

Parmi les lecteurs de ce blog, il est possible que certains aient entrepris, puis interrompue, une analyse, qu'elle soit jungienne ou non. En effet, c'est tout un processus, court ou long, qui peut s'arrêter pour diverses raisons car, même si on n'a pas le sentiment d'avoir atteint le but recherché, une fin peut toujours survenir à un stade quelconque de ce difficile travail sur soi.

C.G.Jung, dans Psychologie et Alchimie, propose différentes raisons à cette fin. Je vais vous les citer et peut-être retrouverez vous un des motifs qui vous a fait vous séparer, peut-être temporairement, de votre analyste.

" 1. après que le sujet à reçu un bon conseil ; 2. après qu'a eu lieu une confession plus ou moins complète, mais toutefois suffisante ; 3. après la reconnaissance et l'acceptation d'un contenu psychique jusqu'alors inconscient, bien qu'essentiel, et dont la prise de conscience donne un nouvel élan à l'activité et à la vie du sujet ; 4. après un détachement, obtenu grâce à un travail psychologique prolongé, d'avec la psyché de l'enfance ; 5 après la réalisation d'une nouvelle adaptation rationnelle à des conditions de vie peut-être difficiles ou exceptionnelles ; 6. après la disparition de symptômes douloureux ; 7 après un tournant positif de la destinée : examen, fiançailles, mariage, divorce, changement de profession, etc. ; après la redécouverte de l'appartenance à une confession religieuse, ou après une conversion ; 9. après que s'est esquissée l'édification d'une philosophie pratique de la vie ( " philosophie " au sens antique ! ). "

Jung ajoute, et je trouve cela très intéressant, que, même après cette fin de l'analyse, il est fréquent que la confrontation avec l'inconscient persévère et que des patients qui reviennent voir leur analyste après des années décrivent des métamorphoses aussi importantes que celle des patients qui ont poursuivi leur analyse. Cela donne à penser qu'il existe dans la psyché, comme le dit Jung, "un processus tendant vers un but final et, pour ainsi dire, indépendant des conditions extérieures".

Je dois dire que je trouve la possibilité d'existence de ce processus impressionnante et propice à de profondes réflexion ...

Ariaga

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20 juin 2014 5 20 /06 /juin /2014 19:17

écriture,alchimie,philosophie,spiritualité,société,Pérou,masques,serpent

Photo Pérou ÉPHÊME

La peur concerne tous les êtres humains, dont j'espère faire partie , quoique ...parfois ... Je pense quelle est un des principaux obstacles à une alchimie spirituelle faite de transmutation du négatif au positif. Voici quelques idées, en vrac, juste destinées à alimenter la réflexion des lecteurs.

- La peur est comme un serpent qui se mord la queue . Un cercle vicieux, qui part de  nous et revient à nous. Une espèce néfaste d'Ouroboros alchimique.

- La plus grande peur est la peur de la peur ; la peur de ce qui pourrait arriver et qui correspondrait à aucun des scénarios élaborés par notre mental : Peur de perdre, peur de ne pas pouvoir acquérir, peur de recevoir.

-Peur fondamentale de ce qui n'est pas déjà connu, de ce qui n'est pas RE-présenté et ne peut nous projeter dans un futur rassurant construit  partir d'éléments déjà présents  à la surface de notre conscience. Dans ce futur de bisounours il ne se passerait rien que nous n'ayons expérimenté et surmonté.

Que faire ?

Contre la peur animale, viscérale, nécessaire à notre survie, nous ne pouvons rien. Juste la reconnaître pour ce qu'elle est : salutaire. Le bond que je fais pour échapper à un danger peut me sauver la vie.

Contre la peur psychologique, qui est un grand handicap sur le chemin de l'évolution spirituelle, et nous fait nous recroqueviller dans notre petit moi, je crois qu'il est important, pour commencer, de ne pas la considérer comme un étranger ennemi. Il faut la regarder bien en face, au moment présent, l'observer aller et venir, puis repartir sans imaginer tout ce qui pourrait bien arriver. Le réel suffit !

Vous me direz, c'est facile à écrire mais bien plus difficile à réaliser et vous aurez bien raison.  Je l'expérimente tous les jours, mais on peut toujours essayer ...

Ariaga

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14 octobre 2013 1 14 /10 /octobre /2013 15:17

qu'est-ce que c'est ?.jpg

 

Pourquoi avons nous tellement besoin du regard de l'autre pour exister ?

Qu'apporte à un individu, sur le plan de son évolution personnelle, le fait d'appartenir à des réseaux sociaux et peut on y échapper ?

Ariaga

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20 septembre 2013 5 20 /09 /septembre /2013 18:55

La fête.jpg

Je n'en peux plus, je vais exploser, car cela me "gonfle" d'entendre un nombre croissant de gens hacher leurs propos de EN FAIT. Je ne sais pourquoi, cela provoque en moi une espèce d'angoisse, un peu comme celle provoquée par les heu...heu..., mais en pire. Heu, cela n'a aucun sens alors que les EN FAIT sont des mots. Je vais donc tenter de me soigner en utilisant la méthode du "jouer avec les mots" que certains lecteurs de ce blog connaissent. Je l'appelle aussi la langue des oiseaux et Jung parlait d'amplification. Cela marche aussi avec les rêves quand un mot incongru, sans aucune relation avec le contexte, survient comme un cheveu sur la soupe !

Peut-être ce EN FAIT est-il un message de l'inconscient collectif des français, un fait qui veut être pris au sérieux, un "c'est un fait" ?

Une proposition qui me plaît et qui explique l'illustration : Tous ces EN FAIT viendraient d'un besoin de détendre le discours en allant à une fête, en étant en fête.

Ou alors ce serait le trop plein d'un fait, d'une action, qui essaierait de s'accomplir entre les vides des mots?

Et pourquoi pas le désir inconscient d'atteindre le faîte, la cime, d'un sommet ou d'un batiment. Ce serait alors symbolique du besoin de s'élever au dessus de la banalité du discours.

Et si on allait voir du côté d'un mot anglais, faith, qui se serait sournoisement introduit dans les interstices. Il signifie foi, croyance. Cela voudrait dire que celui qui s'exprime voudrait bien croire, ou faire croire, à ce qu'il dit ...

J'ai une dernière proposition : Celui qui parle ploierait-il sous le poids le faix de ses mots?

EN FAIT, ( ça y est je suis contaminée ! ), qu'en pensez vous ?

Ariaga

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7 mars 2012 3 07 /03 /mars /2012 09:53
Variations sur un pneumatique.jpg

Langue utilisée par les alchimistes du Moyen Âge, langue de l'analyse des rêves, proposée par Freud et par Jung, la langue des oiseaux peut aussi être ce que l'on appelle un "jeu de l'esprit". C'est alors un  genre de  voyage imaginaire dont le lieu de départ est un mot. Je m'amuserai aujourd'hui avec PNEUMATIQUE.

- Le PNEU, gonflé, crevé, brulé, immergé. Habille les roues de la voiture sur la route du voyage.

- PNEUMA = le noûs, le souffle, l'esprit, celui qui pénètre la Pierre, le démon divin qui descend jusqu'aux ténèbres, le feu, le Christ, l'esprit vivant. Le moteur.

- MA,  Mater, Mamma, Maman, le début du voyage de la vie.

- MAT, le contraire de ce qui est brillant. Le Mat du Tarot, Il ne craint pas de passer pour fou et ne se sert pas du bâton pour chasser le chien qui l'attaque. Sa besace est presque vide car il est sage. Le Mât du bateau qui va permettre de naviguer sur la mer.

- TIQUE, fouisseuse, suçeuse, usante, vampire. J'entends aussi TIC. Les tics de langage (en fait!), les tics et les tocs . J'entends aussi TIC TAC. C'est la montre, la grande pendule de la vie qui dit que le voyage à une fin...

Etc ... Etc...Etc ...

Ariaga

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4 septembre 2011 7 04 /09 /septembre /2011 11:34

Oie-ecrivain.jpg

 

Pourquoi écrire sur un blog ? J'ai médité là dessus ce matin, ça a muri, grossi, toute la journée et je pense avoir quelques réponses, mais il y en a certainement beaucoup d'autres.

Parce que c'est un espace de liberté. Par exemple, j'ai toujours beaucoup aimé écrire de la poésie et je m'en suis beaucoup privée. Pourquoi ? Certainement un problème de persona.

Je n'aime pas les discours de spécialistes mais on peut parfois être quelque peu entraîné dans cette perversion. Travailler avec un rempart de bouquins autour de soi sur la table. Ici pas nécessaire. Je fais une erreur de nom, de citation, de date, et alors ? Cela fera plaisir à quelqu'un qui se sentira plus savant que moi.   

Je crois, cependant, que la raison est plus profonde : Je rencontre des gens simples et fort intelligents. Ils ne sont pas bardés de diplômes universitaires mais leurs yeux brillent quand on leur parle de certains sujets. Alors que certaines personnes sont "statufiées " dans leur savoir, ces gens là sont de véritables cornues alchimiques. Finalement ce sont eux qui pratiquent le mieux l'alchimie spirituelle.

Je crois que j'écris pour une jolie fermière que je connais qui, quand elle descend de son tracteur après une journée harassante va prendre une bonne douche et clique sur mon blog (et sur d'autres). Et cette autre femme à laquelle un mot compliqué ne fait pas peur. Les dictionnaires ne sont pas pour les chiens dit-elle.  

Je crois aussi que j'écris pour montrer que la spiritualité, la réflexion, l'amour et la chair, le bien et le mal existent tous ensemble. Que c'est cela la vraie vie. Et que nous sommes sur terre pour évoluer.

Enfin, ne donnons pas dans l'angélisme. Il ne faut pas que je me raconte des histoires, j'aime les discussions sur le blog, même si elles sont parfois un peu pointues ou, au contraire, siple échange de gentillesses.. Arianil m'avait écrit, aux débuts de ce blog, que nous sommes les miroirs les uns des autres. Cela fait plaisir de se sentir intelligente ou appréciée. On ne change jamais complètement...

Ariaga

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11 mars 2009 3 11 /03 /mars /2009 13:46


Le Moi, revêtu des habits de la persona, est le centre de la conscience et le sujet de tous les actes conscients. C'est à partir d'un ensemble d'éléments de représentation possédant un haut degré de continuité que se forme le sentiment d'identité. Je sais que je suis moi et pas un autre. Le moi est donc, comme le dit C.G. Jung, : "autant qu'on puisse en juger, une unicité individuelle qui demeure identique à elle même dans une mesure déterminée."( Aïon) C'est aussi un centre d'organisation et un lieu d'échanges, à la jonction entre l'univers intérieur et le monde extérieur. Il reçoit sans cesse des informations, subit des agressions déclenchant un flot ininterrompu de réflexions et de modifications.

C'est à partir de la relation entre le Moi et les domaines de notre expérience, entre les mondes du dedans et du dehors, l'objectif et le subjectif, que Jung a établi ses types psychologiques, introverti et extraverti, et déterminé les quatre fonctions conscientes dont dispose le Moi pour s'orienter et s'adapter "dans le chaos des phénomènes", tout en conservant son intégrité contre l'apport des éléments nouveaux : les faits extérieurs susceptibles d'expérience sensible et les objets d'expérience immédiate qui, eux,  sont intérieurs. (Je vous raconterai cette histoire des fonctions un jour où je me sentirai "inspirée".)

Dans cette espèce de géographie de la psyché que j'avais commencée avec "la peau de l'être psychique" on voit donc que le Moi se situe au centre de la conscience, comme une sorte de général en chef. Cependant, il n'est pas toujours le maître chez lui, car il doit supporter le poids de la conscience collective, mais il dispose d'un pouvoir, d'une énergie créatrice : la volonté. Grâce à cette énergie, l'homme peut influencer le cours des événements et éprouver un sentiment de liberté. Tout au moins si cette énergie est suffisante.

J'ai, à un certain moment de mon évolution, pensé que le Moi devait être le plus possible mis en veilleuse, mais C. G. Jung, et avant lui S. Freud m'ont confortée dans l'idée que le Moi doit être fort. Il est indispensable à l'équilibre de la psyché qu'il soit ferme et rassuré car la frontière avec le domaine de l'inconnu n'est pas étanche. Il est entouré par l'ensemble du champ de la conscience mais aussi par les  inconscients. Il se trouve dans la position d'un sous-marin immergé dans l'océan, avec ce que cela implique d'interactions la plus immédiate étant celle de l'OMBRE. Celui qui veut tenter le périlleux voyage dans les profondeurs de l'inconscient doit donc avoir un Moi particulièrement solide. 


Ariaga

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