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13 mars 2023 1 13 /03 /mars /2023 11:24

La peur est comme un serpent qui se mord la queue . Un cercle vicieux, qui part de  nous et revient à nous. Une espèce néfaste d'Ouroboros alchimique.

- La plus grande peur est la peur de la peur ; la peur de ce qui pourrait arriver et qui correspondrait à aucun des scénarios élaborés par notre mental : Peur de perdre, peur de ne pas pouvoir acquérir, peur de recevoir.

-Peur fondamentale de ce qui n'est pas déjà connu, de ce qui n'est pas RE-présenté et ne peut nous projeter dans un futur rassurant construit  partir d'éléments déjà présents  à la surface de notre conscience. Dans ce futur de Bisounours il ne se passerait rien que nous n'ayons expérimenté et surmonté.

Que faire ?

Contre la peur animale, viscérale, nécessaire à notre survie, nous ne pouvons rien. Juste la reconnaître pour ce qu'elle est : salutaire. Le bond que je fais pour échapper à un danger peut me sauver la vie.

Contre la peur psychologique, qui est un grand handicap sur le chemin de l'évolution spirituelle, et nous fait nous recroqueviller dans notre petit moi, je crois qu'il est important, pour commencer, de ne pas la considérer comme un étranger ennemi. Il faut la regarder bien en face, au moment présent, l'observer aller et venir, puis repartir sans imaginer tout ce qui pourrait bien arriver. Le réel suffit !

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26 novembre 2022 6 26 /11 /novembre /2022 10:41
Prière d'une femme
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Devant le grand livre de pierre de l'autel nu et les niches vidées de leurs statues,

une femme,

dévêtue par la vie du vêtement des mots,

pétrie de craintes et d'espérances folles,

chercheuse de pistes dans le désert de la nuit obscure,

nue comme à sa naissance,

face à un œil immense qui la scrute si fort que ses cellules tremblent

prie, éblouie d'espoir

prie, depuis si longtemps

pour que l’inonde enfin, comme une mer cosmique,

la lumière divine.

       Ariaga (Ariane Callot)

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11 octobre 2022 2 11 /10 /octobre /2022 17:25

Tu as déjà franchi l'ultime porte et je la franchirai aussi.

ET

nos mémoires s'oublieront.

 

             Mais quand la roue des vies 

          nous ramènera sur le rivage

        nus et étrangers

      je connaîtrai encore

  la couleur de ton âme

la saveur de ton corps 

 ET

le jour où je te retrouverai

je me pencherai vers toi

j'embrasserai la veine de ton cou

là où bat le sang.

 

Mes lèvres trembleront contre ta bouche

comme une petite vague fatiguée par une longue traversée

un souffle passera

à travers nos deux corps 

 ET

une nouvelle fois

nous œuvrerons ensemble

vers la grande alchimie

   ET

tout recommencera

encore et encore

      ET

l''amour grandira

Une dernière fois

jusqu'à se fondre en Or

et devenir Divin... 

 

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11 octobre 2022 2 11 /10 /octobre /2022 17:12

Sa main sur son épaule

Lui a frôlé le cœur

Et puis comme un murmure

Qui s'en va frémissant sur l'onde de la peau

À la pointe de son corps

A pulsé un frisson ...

Ariaga (Ariane Callot)

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11 octobre 2022 2 11 /10 /octobre /2022 16:56

 Je me souviens d'une légende juive racontée par C.G.Jung dans le livre "l'analyse des rêves". La voici, dans le texte de Jung. 

"Une légende juive, à la fois belle et scandaleuse, raconte le mal démoniaque de la passion. Il y avait un vieil homme très sage et très pieux que Dieu aimait, parce qu'il était tellement bon et qu'il avait beaucoup médité sur les questions de la vie. Il avait compris que tout le mal de l'humanité avait sa source dans le démon de la passion. Alors il se prosterna devant le Seigneur et lui demanda de supprimer de la terre l'esprit malin de la passion. La piété du vieillard était tellement grande que le Seigneur accéda à sa demande. Et comme toujours, lorsqu'il avait accompli une grande action, le vieillard très pieux était empli de joie et selon son habitude se rendit ce soir-là dans sa belle roseraie pour humer le parfum de ses roses. La roseraie avait son apparence habituelle, mais quelque chose n'allait pas. Le  parfum n'était plus là, une substance manquait, comme lorsqu'on mange du pain sans sel. Peut-être était-il fatigué. Alors il prit sa coupe en or et la remplit avec un vieux vin merveilleux qu'il possédait dans sa cave et qui n'avait jamais eu le moindre défaut jusqu'à présent. Mais cette fois-ci le vin était fade. Cet homme sage possédait dans son harem une jeune épouse d'une grande beauté et, lors de la dernière visite, il s'aperçut que son baiser qui habituellement était comparable au parfum et au vin était cette fois sans saveur ! Alors il monta derechef sur son toit et dit au Seigneur combien il était triste, et qu'il craignait d'avoir fait une erreur en demandant de supprimer le démon de la passion. Il adressa alors au Seigneur la prière suivante : "Ne pourrais-Tu renvoyer sur terre l'esprit malin de la passion ?" En reconnaissance de sa grande piété, Dieu accéda à sa demande. Alors le vieillard goûta à tout à nouveau et, merveille, plus rien n'était fade, les roses avaient retrouvé leur parfum merveilleux et le baiser de sa femme fut plus suave que jamais."

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11 octobre 2022 2 11 /10 /octobre /2022 16:46

Quand on se canalise

Quand on analyse

Quand on se dialyse 

Quand on banalise 

                           Aseptisant sans cesse

                           Les joies et les ivresses

                           Les excès de tendresse

                           Pour la vie et ses liesses

On bâtit un grand mur

De pierres granitiques

Tout autour de la chair

Et l'âme devient grise

                           Parfois le mur s'écroule

Attaqué

Explosé

Par la vague puissante

De forces inconnues

Dont l'alcool est si fort

Que l'âme en est grisée

Ça s'appelle l'AMOUR 

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6 octobre 2022 4 06 /10 /octobre /2022 10:26

Je suis le vaisseau splendide d'un passager sans limite qui baigne mes cellules dans sa lumière

 

Seigneur, ne me donnez jamais la sagesse triste

De ceux qui vivent morts

Ne me donnez jamais la vertu laide

De ceux qui aiment dans la honte de leur corps

Laissez moi être une note de musique incarnée 

Vibrant  dans l'orchestre de l'univers

Laissez moi être une main qui caresse et qui donne

Donnez moi un AMOUR vaste comme la VIE

 

Et reprenez les mots les pourquoi et les portes

Pour que ma chair glorieuse frissonne

Spiritualisée par Votre grandeur cosmique 

Ariaga (Ariane Callot)

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4 octobre 2022 2 04 /10 /octobre /2022 17:21

C'était hier il y a mille ans

C'était le jour

C'était la nuit

Elle attendait un signe

Oh ! Ce rire pur qui éclata tout nu et roula jusqu'au silence...

 

         Ariaga (Ariane Callot)

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18 mars 2022 5 18 /03 /mars /2022 15:19

Société,Clément Rosset, livres,citations, philosophie,écritre,culture

Je relis en ce moment un livre de Clément ROSSET (philosophe né en 1939 et décédé en 2018) intitulé Le réel et son double (Gallimard). J'ai eu la chance de suivre ses cours à la faculté de Nice et, avec Spinoza et Edgar Morin,  il est un de ceux qui m'ont le plus influencée. J'ai toujours aimé ceux qui ne reculent pas devant les obstacles et voici ce qu'il écrit (p.106) :

" ...La sécurité est un piège qui achève de lier le héros tragique à son destin et d'enfermer l'homme en lui même. La mise à l'abri, l'esquive s'expriment par un geste qui constitue précisément, et de toutes pièces, le dommage dont on voulait se garer. C'est en voulant éviter de tuer son père qu’Oedipe se précipite sur la voie du meurtre, c'est en voulant à tout prix être un autre que l'homme se confirme habituellement en lui même. De sorte que la sécurité dont se croit protégé celui qui a entrepris d'esquiver son destin constitue le lieu exact de sa perdition. L'ailleurs apparent n'est autre que l' ici dont on se croyait éloigné, et la protection sur laquelle on comptait se révèle comme ce qui a justement causé la perte ; telle la montre du pêcheur, dans la Descente dans le Maelström d'Edgar Poe, qui doit signaler l'heure dangereuse de la marée et dont on s'aperçoit trop tard qu'elle s'est arrêtée à sept heures. La fausse sécurité est plus que l'alliée de l'illusion ; elle en constitue la substance même et est au fond l'illusion en personne, comme le dit Hécate dans Macbeth : " La sécurité est la plus grande ennemie des mortels. ""

Alors, arrêtons de nous abriter derrière des peurs plus ou moins réelles et faisons face courageusement à l' ici et maintenant de la vie.

Ariaga (Ariane Callot)

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11 mars 2022 5 11 /03 /mars /2022 11:03
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Photo Ariaga

 

Dans la transparence des gouttes de pluie,

pendant ma transhumance imaginaire vers un soleil mouillé,

dont l'or brillait entre les gouttes,

soleil du Diable qui bat sa femme parce qu’elle est trop belle,

j'ai cru apercevoir, derrière le miroir,

là où l'horizon se retire au fond du ciel,

le reflet d'une ville engloutie,

dont la respiration

faisait comme une brume au dessus de la mer.

 

Aurai-je le courage de tenter le voyage,

vers la cité perdue dont tinte encore la cloche,

pour ceux qui savent entendre ?

Ariane Callot

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