![DSC00570_3_2.jpg](https://image.over-blog.com/ihc03v7CanVlRyo8v9ic5f7VWNc=/filters:no_upscale()/http%3A%2F%2Fariaga.hautetfort.com%2Fmedia%2F01%2F01%2F1874076616.jpg)
La porte est close.
Les genoux sont usés par la prière.
Le vieil alchimiste au visage ravagé par les vapeurs mercurielles, à l'esprit ébloui par la Lumière de la Nature, quitte son oratoire et regarde le vase sur l'athanor.
Longtemps il contemple le vaisseau de verre.
Son imagination méditative est une étoile qui brille très loin dans le labyrinthe souterrain des hallucinations.
Il fixe l'eau de vie métallique qui se tord et se morcelle et à la fin il voit.
Mondes aquatiques où s'ouvrent des gouffres d'où émergent des formes reptiliennes qui se mordent la queue, mandragores trop humaines en couples enlacés, dragons portant entre leurs ailes l'Homoncule Fils des Philosophes, et combien d'autre êtres issus du ciel ou de l'enfer.
C'en est trop et le vieil alchimiste, oubliant qu'il est très chrétien, se prosterne devant le vase devenu utérus.
Ariaga