Ariaga vous propose une poésie d'Étienne PERROT, extraite de son ouvrage CORAN TEINT, le livre rouge, p. 327, ed. la Fontaine de Pierre.
Oh ! mon esprit ne veut plus être,
Nature que ton pur témoin.
Je ferai taire tout désir
pour t'écouter dans le silence.
Ayant ainsi creusé le gouffre
j'atteindrai le fleuve du fond.
À son heure il se changera en un geyser irrésistible.
Sa substance, qui est la tienne,
remplira toute ma vision,
me courbant en miroir du monde,
sphère où les étoiles se jouent.
Le silence qui m'effrayait
s'est fait choeur des dix mille voix.
De la gorge où j'ai disparu
surgit le nouvel univers.
On me l'avait dit : je le vois !
La mort est mère de la vie,
pauvreté engendre richesse
ignorance est le grand savoir.
Étienne PERROT