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13 août 2017 7 13 /08 /août /2017 12:05

 

Plantés comme une barrière

les échardes dans la chair

et le poteau du passé

auquel je suis attachée.

 Les doux pièges des chimères

obscurcissant la lumière,

et ce chant que je connais

ce chant qu'on m'avait donné

l'ai-je vraiment oublié ?

 

Comme ils sont durs à monter

les alchimiques degrés

qui mènent au temple intérieur

où s'accomplit le Labeur.

Ariaga

 

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5 juillet 2017 3 05 /07 /juillet /2017 17:05

C'est une question que j'ai envie de poser aujourd'hui à tous ceux qui fréquentent le Laboratoire du Rêve et de l'Alchimie Spirituelle et qui veulent bien y déposer quelques réflexions : Qu'est-ce qu'un homme ? Je vais vous donner deux exemples de réflexion sur la nature humaine, l'une empruntée à la philosophie et l'autre à la science fiction (que je préfère appeler roman d'hypothèse). Blaise Pascal écrit :

"Quelle chimère est-ce donc que l'homme ? Quelle nouveauté, quel monstre, quel chaos, quel sujet de contradiction, quel prodige ! Juge de toutes choses, imbécile ver de terre, dépositaire du vrai, cloaque d'incertitude et d'erreur ; gloire et rebut de l'univers. Qui démêlera cet embrouillement"

Le roman d'hypothèse qui propose des hommes et des animaux transformés, des vies crées artificiellement, des êtres humanoïdes venus d'ailleurs, pose la question de la nature humaine. C'est un problème difficile à résoudre pour les auteurs et l'on se croirait revenu au Moyen,-Âge et à la controverse de Valladolid quand on se demandait si les indiens avaient une âme. Jacques van Herp dans son Panorama de la science-fiction nous raconte comment Heinlein traite le problème dans Jerry was a man(p. 219, c'est moi qui souligne)

"Jerry est un chimpanzé que la chirurgie a doté de parole et de réflexion. Et quand ses employeurs veulent le tuer, un groupement prend sa défense et déclenche un procès. Et c'est toute la définition sémantique de l'homme qui est en jeu. Finalement le juge, un Martien, déclare :

Nous avons examiné le sens attaché à cette étrange notion dite d' "humanité" . Nous avons vu que ce n'est pas une affaire de race, de planète ou de naissance, encore moins de degré d'intelligence. En fait ce mot ne peut être défini et cependant la notion peut être reconnue,  elle est ressentie de coeur à coeur, d'esprit à esprit.....

Alors Jerry chante Swanee River ; les dames en sanglotent d'émotion. La cause est entendue : Jerry est un homme. "

Et van Herp d'écrire en conclusion : Ce n'est pas un paradoxe que de dire que l'homme, cet animal doué de raison, se reconnaît par le truchement d'un critère irrationnel et sentimental."

Et vous qu'en pensez vous ?

Ariaga.

 

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8 juin 2017 4 08 /06 /juin /2017 17:54

David Peat est un physicien anglais qui a écrit en 1988 un ouvrage intitulé : Synchronicité, sous- titré le pont entre l'esprit et la matière.  Il a souvent inspiré mes travaux sur C.G.Jung auquel il il se réfère plusieurs fois. Dans son chapitre d'introduction , le physicien et le psychologue, il donne tout d'abord une très brève définition de la synchronicité (les caractères gras sont mes ajouts).

Synchronicité : coïncidence significative, événements reliés par hasard d'une manière significative.

Voici ce qu'il écrit ensuite dans les débuts du chapitre :

" Il semble, à première vue, qu'il n'y ait pas moyen de pouvoir épicer les théories scientifiques avec les saveurs de l'expérience humaine, ou de transformer une vision poétique en la rigueur de l'objectivité scientifique. Ces deux mondes se montrent simplement beaucoup trop éloignés.

C'est cependant la thèse de ce livre, qu'en fait un pont peut être construit entre le monde intérieur et le monde extérieur, et que la synchronicité en constitue le point de départ. Car elle représente une minuscule brèche dans l'édifice de tout ce que nous avons pris jusqu'ici pour la réalité. La synchronicité nous permet de regarder et de plonger au-delà de nos notions conventionnelles de temps de de causalité, dans l'immensité des modèles de la nature, dans la danse fondamentale qui relie toutes choses, et dans le miroir qui est suspendu entre l'univers intérieur et l'univers extérieur. Avec la synchronicité comme point de départ, il est possible de construire un pont reliant les mondes de l'esprit et de la matière, et ceux de la physique et de la psyché. (p. 10,11)."

 Cela donne à réfléchir, il me semble.

Ariaga

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27 mai 2017 6 27 /05 /mai /2017 17:48

Elle écrit comme j'aime lire, des mots simples et poétiques qui demandent à être relus plusieurs fois et alors une pensée forte apparaît. C'est probablement pour cela que j'ai eu envie de la publier ici. C'est une forme de projection ... Il s'agit de Miche, auteur du blog, dans mes liens, chou-genou-caillou. Ariaga.

***

Comme la femme qui enfante, et c’est toujours la première fois

Comme l’enfant qui naît au monde du souffle

Comme l’agonisant devant le voile de la mort

Comme l’homme et la femme se rencontrent en leurs intimités

Comme le vent traverse la colonne de la flûte

Se présenter neufs de tout savoir

 Regarder un arbre, pour la première fois.

Miche

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22 mai 2017 1 22 /05 /mai /2017 10:39

Vous savez, amis, la profonde influence de Goethe sur C.G.Jung.  Alors, en pensant à ce cher Carl Gustav dans l'oeuvre duquel j'ai à nouveau tendance à m'immerger, je vous propose une citation. 

 

Il s'agit des débuts du Faust I. Faust interrogé sur la possibilité de conquérir, de charmer et de convaincre un auditoire par de belles paroles répond :

"Si vous ne le sentez, vous essaierez en vain,

Si vous n'avez en vous l'éblouissante flamme

Qui jaillissant du coeur, persuade, convainc

Et force l'auditeur à vous ouvrir son âme,

Vous pouvez vous asseoir, cuire un pauvre ragoût

Des miettes de festin prises à d'autres tables,

Ranimer en soufflant des cendres misérables,

Les singes, les enfants, si c'est là votre goût,

Viendront vous admirer vous et vos patenôtres,

Mais jamais vous n'aurez accès au coeur des autres

Si ce n'est votre coeur qui leur parle pour vous."

J'aime beaucoup la fin, très simple et juste, et je crois que nous pouvons tous la méditer. Il y a des gens qui parlent admirablement et pourtant, quand leur discours est fini, il ne reste que du vent.

Ariaga

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2 avril 2017 7 02 /04 /avril /2017 17:03

Photo Éphême (Francois-Marie Callot)

La peur concerne tous les êtres humains, dont j'espère faire partie , quoique ...parfois ... Je pense qu'elle est un des principaux obstacles à une alchimie spirituelle faite de transmutation du négatif au positif. Voici quelques idées, en vrac, juste destinées à alimenter la réflexion des lecteurs.

- La peur est comme un serpent qui se mord la queue . Un cercle vicieux, qui part de  nous et revient à nous. Une espèce néfaste d'Ouroboros alchimique.

- La plus grande peur est la peur de la peur ; la peur de ce qui pourrait arriver et qui correspondrait à aucun des scénarios élaborés par notre mental : Peur de perdre, peur de ne pas pouvoir acquérir, peur de recevoir.

- Peur fondamentale de ce qui n'est pas déjà connu, de ce qui n'est pas RE-présenté et ne peut nous projeter dans un futur rassurant construit à partir d'éléments déjà présents  à la surface de notre conscience. Dans ce futur de Bisounours il ne se passerait rien que nous n'ayons expérimenté et surmonté.

Que faire ?

Contre la peur animale, viscérale, nécessaire à notre survie, nous ne pouvons rien. Juste la reconnaître pour ce qu'elle est : salutaire. Le bond que je fais pour échapper à un danger peut me sauver la vie.

Contre la peur psychologique, qui est un grand handicap sur le chemin de l'évolution spirituelle, et nous fait nous recroqueviller dans notre petit moi, je crois qu'il est important, pour commencer, de ne pas la considérer comme un étranger ennemi. Il faut la regarder bien en face, au moment présent, l'observer aller et venir, puis repartir sans imaginer tout ce qui pourrait bien arriver. Le réel suffit !

Vous me direz, c'est facile à écrire mais bien plus difficile à réaliser et vous aurez bien raison.  Je l'expérimente tous les jours, mais on peut toujours essayer ...

Ariaga (Ariane Callot)

 

 
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22 mars 2017 3 22 /03 /mars /2017 16:23

 

Devenir vieux, c'est se percher sur le piédestal du grand âge pour dire des paroles de sagesse.

Devenir vieux, c'est faire de ses opinions des certitudes, des dogmes sa religion, adhérer , oublier la beauté du paradoxe.

Devenir vieux, c'est avoir peur de son ombre et encore plus de l'ombre de l'autre; se réfugier sous les vieux oripeaux du petit soi.

Devenir vieux, c'est ne plus voyager dans l'imaginaire et voir son monde se rapetisser comme une peau de chagrin ...

Ariaga

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16 mars 2017 4 16 /03 /mars /2017 17:04

 

La relation à la nature peut être extérieure ou intérieure, ou les deux.

Je me promène dans les bois ou le long d'une plage, je respire l'odeur de l'humus ou de la mer, je me couche dans l'herbe. Je reçois la nature de l'extérieur.

Je suis dans les pas de C.G. Jung et je tente de lire en moi par l'intermédiaire de l'analyse et de l'interprétation du rêve, j'approche la Nature de l'intérieur car il y a toujours un moment où émergent les re-présentations venues du temps où la nature et l'homme étaient étroitement liés.

Je suis dans la nature et je fais silence, je médite pour laisser advenir ce qui me relie à la Totalité, alors mon contact avec la Nature est à la fois intérieur et extérieur.

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13 mars 2017 1 13 /03 /mars /2017 14:00

 

Avant de vous donner un itinéraire dans Psychologie et Alchimie de C.G.Jung, je dois préciser que ce que je vais proposer ici dans les semaine à venir ne sera en rien un travail de recherche sur cet ouvrage. Je vais juste, comme on s'éclaire avec une lampe dans un forêt obscure, proposer des flashs sous forme de citations prises dans les différentes partie de ce livre qui compte 705 pages.

Aujourd'hui, je vais simplement vous donner une petite idée du contenu du livre, ce que l'on appelle la table des matières. Évidemment je ne m'adresse pas à ceux qui ont l'ouvrage dans leur bibliothèque. Il me sera ensuite plus facile de situer mes discrets prélèvements à cette énorme somme de connaissances.

 1)INTRODUCTION À LA PROBLÉMATIQUE RELIGIEUSE ET PSYCHOLOGIQUE DE L'ALCHIMIE.

Cette partie est destinée à ceux qui ne sont pas familiers des œuvres précédentes de Jung. Il propose un cours accéléré en 57 pages. C'est dense et riche ...et il est difficile de choisir parmi ce qui est écrit sur des sujets tels que l'âme, l'archétype de l'image de Dieu, l'imitation du Christ, les présupposés religieux, la totalité, la symbolique alchimique etc. etc.

2) SYMBOLES ONIRIQUES DU PROCESSUS D'INDIVIDUATION.

Dans cette partie, d'environ 240 pages, Jung décrit les matériaux et la méthode qu'il a utilisés pour étudier une très significative série de rêves. Il raconte et analyse d'abord, ce qu'il appelle les "rêves initiaux" et ensuite les rêves qui participent à la construction d'un mandala onirique, la célèbre vision de l'Horloge du Monde. Cette analyse est suivie d'un  chapitre remarquable sur les symboles du Soi qui est, pour moi, une source inépuisable. J'ai déjà utilisé certaines citations dans d'anciennes notes mais on peut toujours y revenir.

2) LES CONCEPTIONS DU SALUT DANS L'ALCHIMIE.

Dans cette troisième partie, longue et "touffue", Jung nous décrit les concepts de base et les processus de l'alchimie. Il insiste sur la nature psychique de l’œuvre alchimique se traduisant par les projections, l'attitude mentale, le rôle de la méditation et de l'imagination les relations âme/corps.

Il décrit ensuite L’œuvre , son matériau, ses degrés, les mythes et beaucoup d'autres symboles apparaissant dans les textes alchimiques. Tout ceci est très détaillé et offre des trésors au chercheur.

Vient ensuite un long parallèle entre le Lapis (la Pierre alchimique) et le Christ, avec les témoignages d'alchimistes et de traités alchimiques connus.

Enfin, une partie sur la symbolique alchimique dans l'histoire des religions. Après avoir montré que l'inconscient est la matrice des symboles, Jung cherche un paradigme et choisit le thème de la Licorne étudié dans diverses religions ou traditions.

Jung conclut par un ÉPILOGUE d'une dizaine de pages qu'il faudrait citer en entier tellement il est passionnant. Je pense que celui qui lirait l'introduction et cet épilogue serait déjà bien enrichi intérieurement.

L'ouvrage contient évidemment de nombreuses illustrations alchimiques, bibliographie, index ...le tout très copieux.

Voilà. Dans les notes qui vont suivre, je vais tenter, avec des citations,  de vous donner à gouter un peu de cette nourriture. Vous pourrez picorer, au hasard, et peut être que cela stimulera votre réflexion.

Ariaga

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9 mars 2017 4 09 /03 /mars /2017 11:45

Cette oie que l'on pourrait dire timide, serait-elle sans le savoir une adepte de la psychologie des profondeurs de ce cher Carl Gustav JUNG ? Quels archétypes chercherait-elle alors dans les vases obscurs des eaux secrètes ?

Ariaga

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