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17 septembre 2019 2 17 /09 /septembre /2019 15:24

écriture,poésie,inspiration,pensée,photo,philosophie

Photo Éphême

Au bord extrême de l'écrire il y a comme un grand soupir.

Il faudrait fouiller dans le sac rempli des scories du passé

ou bien happer le grand coup d'air de l'infinité des possibles.

 

La soif est grande dans les déserts

hantés par les fantômes de l’inaccompli.

 

Faudra t-il pour ne pas mourir de la disparition des mots

faire un grand plongeon dans le vide ?

 

Ariaga (Ariane Callot)

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13 septembre 2019 5 13 /09 /septembre /2019 15:28

citation,edgar morin,méthode,philosophie,psychologie,ariaga,photo

Photo Ariaga

Edgar Morin a eu une profonde influence sur ma pensée et je vous propose cette citation extraite de l’introduction du tome I de son magistral ouvrage :  La méthode.

 

" Ce qui apprend à apprendre, c'est cela la méthode. Je ne pars pas avec méthode, je pars avec le refus, en pleine conscience, de la simplification. La simplification c'est la disjonction entre entités séparées et closes, la réduction à un élément simple, l'expulsion de ce qui n'entre pas dans le schème linéaire. Je pars avec la volonté de ne pas céder à ces modes fondamentaux de la pensée simplifiante :

 - idéaliser (croire que la réalité puisse se résorber dans l'idée, que seul soit réel l'intelligible),

 - rationaliser (vouloir enfermer la réalité dans l'ordre et la cohérence d'un système, lui interdire tout débordement hors du système, avoir besoin de justifier l'existence du monde en lui conférant un brevet de rationalité),

 - normaliser (c'est à dire éliminer l'étrange, l'irréductible, le mystère).

  Je pars aussi avec le besoin d'un principe de connaissance qui non seulement respecte, mais reconnaisse le non-idéalisable, le non-nationalisable, le hors- norme, l'énorme. Nous avons besoin d'un principe de connaissance qui non seulement respecte, mais révèle le mystère des choses. (p.21)

J'ai tenté, modestement et avec plus ou moins de réussite, d'appliquer cet enseignement.

Ariaga (Ariane Callot)

 

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13 septembre 2019 5 13 /09 /septembre /2019 15:11

famille,karma,philosophie,psychologie,généalogie,jung,ariaga,photo

Photo Ariaga

Ceux qui se référent à la psychogénéalogie, aux constellations familiales et à tout ce qui concerne l'influence de nos ascendants sur notre évolution psychique seront interpellés par ce que Jung écrit (vers 1958) à la p. 271 de Ma vie. Je mettrai en gras quelques passages qui m'ont interpellée. Cela ne veut pas dire que j’adhère absolument mais que je m'interroge ... Ariaga (Ariane Callot)

***

"Tandis que je travaillais à mon arbre généalogique, j'ai compris l'étrange communauté de destin qui me rattache à mes ancêtres. J'ai très fortement le sentiment d'être sous l'influence de choses et de problèmes qui furent laissés incomplets et sans réponses par mes parents, mes grands-parents et mes autres ancêtres. Il semble souvent qu'il y a dans une famille un karma impersonnel qui se transmet des parents aux enfants.

J'ai toujours pensé que, moi aussi, j'avais à répondre à des questions que le destin avait déjà posées à mes ancêtres, mais auxquelles on n'avait encore trouvé aucune réponse, ou bien que je devais terminer ou simplement poursuivre des problèmes que les époques antérieures laissèrent en suspens.

Il est d'ailleurs difficile de savoir si ces problèmes sont plutôt de nature personnelle, ou plutôt de nature générale (collective). Il me semble que c'est plutôt le dernier qui est le cas. Tant qu'il n'est pas reconnu comme tel, un problème collectif prend toujours la forme personnelle et éveille, le cas échéant, l'illusion d'un certain désordre dans le domaine de la psyché personnelle. De fait, il y a du trouble dans la sphère personnelle, mais ce trouble n'est pas nécessairement primaire, il est plutôt secondaire par suite d'un changement défavorable de climat social. La cause du trouble, par conséquent, dans un tel cas, il faut la chercher non point dans l'entourage personnel mais bien plutôt dans la situation collective. La psychothérapie n'a pas encore tenu assez compte de cette circonstance."

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23 août 2019 5 23 /08 /août /2019 15:01

écriture,poésie,image,photo,robe,Ariaga,arts

 Photo Ariaga

 

Sortant du taillis des mots, revêtue d'une robe de poésie, une image est venue vers moi sur la pointe des pieds, à la recherche d'un lieu où vivre.

Je lui ai dit, tu es tellement belle, et elle a rougi d’émerveillement d'être ...

Ariaga

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23 août 2019 5 23 /08 /août /2019 14:53

écriture,société,télévision,culture,philosophie,psychologie,photo,temps

Le temps est une notion toute relative et l'on peut dire qu'il n'y a pas un temps mais des temps. Il y a, par exemple, un temps dit "psychologique" qui est le temps ressenti. Nous ne voyons pas passer le temps de la même manière si nous sommes en train de nous divertir ou si nous attendons un taxi sous la pluie.

Un temps nouveau, que je pourrais appeler un '"temps accéléré" se manifeste de plus en plus avec la télévision. La publicité et le fait que les gens "zappent" beaucoup n'y sont pas étrangers. Il faut retenir le public pour qu'il reste sur la chaîne. L'expression la plus employée est " dans un instant" cet instant pouvant représenter plusieurs minutes ! Quand on vous dit dans quelques minutes la suite de notre programme vous pouvez vous attendre à une pause pouvant atteindre le quart d'heure ... Il y a une variable un peu plus courte qui est la minute.

Cette manifestation de notre société spectacle n'est pas grave même si elle m'énerve un peu. Il suffit de régler son horloge interne, d'organiser son activité ( se faire un thé, aller aux toilettes etc ...) et d'accepter qu'aux autres temps se soit ajouté le temps de la télévision.

Prenez du bon temps !

Ariaga

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25 mai 2019 6 25 /05 /mai /2019 16:13

 

écriture,poésie,art,culture,société, photo,beauté

Beauté de la carcasse, épurée par les flots, le soleil et la pluie,

semblable au vieux visage pétri par les années en sculpture d'une vie

et regardez amis, ce squelette blanchi, recèle encore l'espoir.

 

écriture,poésie,art,culture,société,photo,beauté

 

Et la pomme pourrie, vase d'une alchimie, nichée comme un joyau au cœur du tas de bois, a t-elle moins de beauté que sa sœur bien lustrée sur la coupe de fruits ?

La beauté de l'enfant, la beauté du vieillard, tout est dans le regard.

Ariaga

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20 avril 2019 6 20 /04 /avril /2019 15:24

poésie,écriture,littérature,alchimie,philosophie,rimbaud,photo

Ce texte a été rédigé, il y a quelques années, pour remercier mon amie Hécate (Eckate Lefil) qui avait écrit un beau texte sur Arthur Rimbaud. Elle m'a conduit a faire une lecture épurée des émois de l'adolescence auxquels ce poète était associé dans mon souvenir.  Je suis aujourd'hui plus influencée par les alchimistes Philosophes de la Nature du Moyen Âge et j'ai opéré une "distillation" qui n'a laissé au fond de la cornue que les délires de l'"alchimie du verbe".

Dans la tentative rimbaldienne de transmutation du verbe en l'or de la poésie, on retrouve toute la démarche vers l’œuvre de ces anciens alchimistes désireux de trouver en eux la Pierre qui leur permettrait de transformer la matière vile, le fumier sur lequel bourdonnent les mouches de Rimbaud, en l'Or véritable. Cette soif inextinguible, "voir l'or et ne pouvoir le boire", que ressent le poète est semblable à celle des alchimistes qui se consumaient en prières dans l'oratoire et se desséchaient devant l'athanor brûlant.

"Le dérèglement de tous les sens", "le désordre de l'esprit", la santé menacée de Rimbaud étaient semblables aux hallucinations et à la mort lente des alchimistes drogués, empoisonnés, par les vapeurs de Mercure et autres produits contenus dans leur cornue où ils opéraient le "supplice de la matière". Pour eux, comme pour Rimbaud, et ce fut aussi le cas pour C.G.Jung, le matériau de L’œuvre était leur corps et leur esprit. Leur langue obscure et fourmillant d'allusions symboliques cherchait désespérément à exprimer l'inexprimable, à "fixer des vertiges" comme celle du poète.

On observe cette démarche alchimique dans l'invention de la couleur des voyelles où se retrouvent les trois phases essentielles de l'Oeuvre.

A noir, la nigredo, l’œuvre au noir,  où la matière primordiale, celle que l'on peut trouver dans les "ruelles puantes" ou les dédales de la folie. Cette matière est décomposée, dissoute, recomposée en de multiples morts et résurrections.

E blanc, c'est l'albédo, le passage au blanc, le moment où l'ensemble des couleurs, sous l'influence de l'argent et de la lune et les contenant toutes , produit la couleur unique que les alchimistes appellent la "queue du paon". C'est l'aube précédant le lever du soleil.

I rouge, la rubedo, l'oeuvre au rouge des alchimistes symbolisant le soleil , l'illumination, la fusion du masculin et du féminin, ce qu'ils appellent les noces alchymiques.

Vous me direz que deviennent le O bleu et le U vert de Rimbaud. Là je suis obligée d'imaginer et je verrais bien le U comme le récipient de l’œuvre et le O comme la totalité, le son suprême de la première à la dernière parole. Je voudrais bien, moi aussi,  avoir mes folies, mes hallucinations et devenir un "opéra fabuleux" . On peut toujours rêver ...  et pourquoi pas, comme à la fin de L'alchimie du verbe parvenir à un dernier stade de la transmutation où, enfin apaisé, on sait saluer la beauté dans son ultime nudité.

Ariaga

 

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15 avril 2019 1 15 /04 /avril /2019 14:12

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C.G.Jung, dans une lettre d'août 1959, dit ce qu'il pense de l'absence de rêves.

" L'absence de rêves a différentes raisons : la raison ordinaire est qu'on ne s'intéresse pas à la vie mentale de sorte qu'on ne prête attention à rien de cette espèce. Une autre raison est qu'on ne se confronte pas assez avec ses problèmes conscients et qu'on attend des rêves, c'est à dire de l'inconscient, qu'ils fassent quelque chose à ce propos. La troisième raison est que les rêves ont pour ainsi dire émigré dans une personne de notre entourage, dont les rêves prennent alors un tour inhabituel.Une quatrième raison, finalement, est que dans certaines conditions psychiques les rêves sont redondants, dans la mesure où ils ne sont pas utiles pour apporter une compensation à l'attitude consciente. "

Il est dit en note, au sujet des rêves qui émigrent, que Jung à donné dans un autre texte " l'exemple d'un garçon de huit ans dont les rêves représentaient la problématique érotique et religieuse de son père. Celui-ci, qui était en analyse avec Jung, ne pouvait se souvenir du moindre rêve. Aussi Jung analysa-t-il les rêves du fils. Dès le moment où le père commença à se souvenir de ses propres rêves, ceux du garçon cessèrent.

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16 mars 2019 6 16 /03 /mars /2019 13:35

pensée,philosophie,poésie,alchimie,nature,ariaga

Photo Ariaga

 

Regardez ces rochers qui vont petit à petit se fragmenter.

Il en faudra des temps, il en faudra des vagues, mais ils deviendront cailloux, puis sable, puis poussière puis non rien.

C'est leur vie et c'est aussi la notre dans la grande transmutation de ce qui est et sera toujours.

Ariaga

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12 mars 2019 2 12 /03 /mars /2019 14:48

Dans Le Livre Rouge de C.G.Jung, on peut lire (p.404) un texte qui peut inciter à la réflexion et à la modestie ceux qui se glorifient d'avoir un don.

***

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Photo Ariaga

" Celui qui a la chance et la malchance d'un don particulier se laisse berner par l'illusion de croire qu'il est ce don. C'est pour quoi très souvent il en est aussi le fou, le jouet.

Un don particulier est quelque chose d'extérieur à moi. Je ne suis pas identique à lui. La nature du don n'a rien à voir avec la nature de l'homme qui le porte en lui. Il vit même la plupart du temps aux dépens du caractère de celui qui le porte en lui. Sa personnalité se caractérise par les inconvénients de ce don, et même par son opposé. C'est la raison pour laquelle il n'est jamais à la hauteur de son don, mais toujours en dessous. S'il accepte son autre, il devient capable de supporte son don sans dommage. Mais s'il veut vivre exclusivement dans son don et qu'il rejette pour cette raison son autre, il perd alors la mesure, car la nature de son don est extra-humaine, un phénomène naturel. Il devient lui même extra humain, lui même un phénomène naturel, ce qu'en réalité il n'est pas. Tout le monde voit son erreur et il devient l'objet de moqueries. Et il dit que ce sont les autres qui se moquent de lui, alors que c'est uniquement de négliger son autre qui le rend ridicule. "

Ariaga

 

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