Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
8 juin 2020 1 08 /06 /juin /2020 16:17

philosophie,science,spiritualité,photo,voyage,ervin laszlo,ariaga,poésie

Photo Ariaga (Ariane Callot)

Voici la poétique  postface du livre de Ervin Laszlo : Aux racines de l'univers dont le sous titre est : Vers l'unification de la connaissance scientifique. Le texte date de quelques années mais je le trouve toujours aussi beau. Je n'ai pu respecter la présentation en médaillon ovale du texte et je l'ai remplacée par des à la ligne. Ariane Callot

Viens, navigue avec moi sur une mer calme. Nous somme de minuscules vaisseaux qui fendent les eaux tranquilles. Les côtes sont brumeuses, l'eau est un miroir. Nous sommes des vaisseaux sur la mer, ne faisant qu'un avec elle. 

Les eaux de la mer gardent le souvenir de notre passage. Un fin sillage se développe derrière nous, se diffusant sur les eaux et se perdant dans les horizons embrumés. Les vagues se rencontrent tandis que toi, qui est aussi moi, parcours la mer qui est aussi nous. Ton sillage et le mien s'unissent et dessinent le reflet de ce qui est à la fois ton mouvement et le mien. D'autres vaisseaux - qui sont aussi nous - parcourent les mers, leurs vagues se croisent aussi, et la surface s'anime de vaguelettes et de rides. Elles sont la mémoire de notre mouvement - les traces de notre être.

L'empreinte que nous laissons sur les eaux crée un effet subtil qui se propage de toi à moi et de moi à toi, et de nous à tous les autres qui sont sur cette mer. Nous, qui somme aussi les autres, agissons sur chacun et sur tous les vaisseaux de la mer.

Notre existence séparée est une illusion. Nous sommes parties intégrantes d'un tout : Nous sommes une mer qui a un mouvement et une mémoire. Notre réalité est plus grande que toi et moi, plus grande que tous les navires de la mer, plus grande que les eaux sur lesquels ils naviguent. 

Ervin Laszlo

Partager cet article
Repost0
25 mai 2020 1 25 /05 /mai /2020 12:11

écriture,poésie,nostalgie,photo,laboratoire,enfermement,nature,ariaga

Photo Ariaga

Comme du sable, le temps glisse entre mes doigts.

Dans la dernière partie de ma vie, obsédée par l'idée de l’inaccompli, je me fige dans la bulle de l'intellect.

La porte de la créativité et de la poésie se ferme.

Je ronronne dans le déjà fait que je cisèle à l'infini.

Et pourtant ... dans ce théâtre d'ombres quelque chose pulse  ...

Un grand désir de partager encore du vrai  et du profond, d'être à nouveau en accord avec les vibrations de la vie et de la nature et d'entendre parfois murmurer à l'oreille de mon cœur le vieil alchimiste compagnon de mes errances.

         Ariaga (Ariane Callot)

Partager cet article
Repost0
29 décembre 2019 7 29 /12 /décembre /2019 18:02

En espérant que les abeilles continuent à butiner les fleurs et que notre Mère Nature soit respectée, je vous souhaite à tous, amis connus et inconnus, une très belle année 2020 dans l'amour, la paix et le partage.

Ariane Callot (Ariaga)

Partager cet article
Repost0
9 décembre 2019 1 09 /12 /décembre /2019 17:43

c.g.jung,philosophie,photo,prison,idées,ariaga

Photo Ariaga

Jung pense que les concepts métaphysiques sont, non seulement inutiles mais qu'ils empêchent le développement psychique. Voici ce qu'il écrit dans son livre Aïon .

" Les concepts métaphysiques ont un jour perdu leur capacité de rappeler et d'évoquer l'expérience originelle, et non seulement ils sont alors devenus inutiles, mais ils ne se révèlent plus désormais que comme de véritables obstacles sur la voie d'un développement ultérieur. On s'agrippe à des possessions qui ont autrefois représenté de la richesse et, plus elles deviennent inopérantes, incompréhensibles et sans vie, plus on s'accroche à elles.  (On ne s'accroche naturellement qu'à des idées stériles ; celles qui sont vivantes ont suffisamment de contenu et de richesse pour qu'on ait pas besoin de s'y accrocher.) Ainsi, avec le temps, ce qui était rempli de sens se change en absurdité. Tel est malheureusement le destin des idées métaphysiques. " Aïon (p.49).

Je suis assez d'accord avec ce triste destin. Ariane Callot.

Partager cet article
Repost0
8 décembre 2019 7 08 /12 /décembre /2019 17:56

écriture,philosophie,spiritualité,pensées,poésie,photo,Jung,Ariaga

 Photo Ariaga

J'ai reçu quelques volées de pierres sur les chemins de la vie mais je les ai ramassées et m'en suis fait des colliers plus beaux qu'une rivière de diamants.

Ariaga (Ariane Callot)

Partager cet article
Repost0
2 novembre 2019 6 02 /11 /novembre /2019 17:37

amour,poésie,écriture,philosophie,spiritualité,mort,fête des morts

 

Celui que j'aimais, que j'aime et que j'aimerai dans un temps qui n'existe pas était un oiseau aux ailes trouées.

Franchissant une porte que l'on ne peut passer à deux, une porte vers ce lieu oublié d'où nous venons et où nous allons, il est parti le premier à la recherche d'une paire d'ailes neuves.

Au moment de franchir le seuil étroit, il s'est un instant retourné  et son regard me disait ne t'en fais pas je t'attendrai.

 

Ariaga (Ariane Callot)

Partager cet article
Repost0
19 octobre 2019 6 19 /10 /octobre /2019 14:53
4bb818d306062803444f01e0b16a5640.jpg

 

Une citation poétique et amusante de J.L. Borgès  sur l'alchimiste.

 

   Et l'alchimiste pense aux semblances secrètes

   Qui font sympathiser la nuit et les métaux.

   Mais au moment qu'il croit avoir de haute lutte

   Triomphé de la mort, certain magicien

   Bien plus philosophal encore le transmute

   En absence, en personne, en poudre, en ombre, en rien.

 

" L'alchimiste ", L'or des tigres, Paris, Gallimard, 1976,p. 49-50.

Partager cet article
Repost0
27 septembre 2019 5 27 /09 /septembre /2019 16:03
6564c48ce310380cbf9ee7871c0299fd.jpg

   J'éprouve, comme C.G. JUNG,  une certaine méfiance envers les philosophes et leurs théories mais aussi un vif intérêt pour les physiciens qui réfléchissent à des problèmes que l'on pourrait qualifier de métaphysiques, pour ne pas employer le mot mystique parfois un peu galvaudé.

F. David PEAT, un physicien anglais, spécialiste de la mécanique quantique, admirateur des théories de Jung sur la synchronicité, et collaborateur de David BOHM, a écrit un livre que j'ai lu et relu il y a quelques années et dont je voudrais vous citer quelques passages. L'ouvrage s'intitule : Synchronicité. Le pont entre l'esprit et la matière.

    David Peat se fait l'écho de la recherche par certains physiciens d'un principe unifiant.  Il nous fait voyager avec W. Pauli, I. Prigogine, D. Bohm, J. Wheeler, R. Sheldrake et naturellement C. G. Jung. Je ne peux, pour vous donner une idée de cet ouvrage passionnant et d'une lecture relativement facile que vous proposer quelques extraits. Les caractères gras sont un ajout de ma part et je crains que, hors de leur contexte, les mots perdent de leur sens mais tant pis, j'ai trop envie de partager cela avec vous.

     "L'image suggérée par les mathématiques non linéaires est une image où l'univers apparaît comme une totalité une et indivise, et où ses structures existent en fonction d'un arrière plan plus large. Manifestement, cette image n'est pas loin de celle qui s'applique à la synchronicité. Par ailleurs, cette approche peut éventuellement intégrer l'esprit, puisque la conscience elle aussi peut être considérée comme provenant d'un plan plus profond, commun à la fois à l'esprit et à la matière. En ce sens, donc, on peut voir les modèles déployés de l'esprit et de la matière, qui sont observés lors d'un événement de synchronicité, comme émergeant d'un principe unique." 

Comme il a été question de synchronicité (dont je vous ai déjà parlé) je vous propose ce qu'en écrit D. Peat :

   "C.G. Jung a défini la synchronicité comme " la coïncidence dans le temps de deux ou plusieurs événements sans relation causale et ayant le même contenu significatif". Ce qu'il insinue est clair : certains événements dans l'univers se rassemblent dans des structures de signification, sans avoir recours au phénomène normal de cause-à-effet de la causalité. ces phénomènes synchronistiques doivent donc transcender les lois normales de la science, car ils sont l'expression de mouvements bien plus profonds, qui prennent naissance dans les fondements de l'univers et incluent d'une façon inséparable, à la fois la matière et la signification. " 

J'ajoute à cette définition un passage qui me plaît car j'aime ceux qui pensent que les idées peuvent être plurielles, éventuellement contradictoires,  et remises en question pour donner vie à d'autre idées :

   "Toutes ces idées sont plus ou moins spéculatives et pourraient  être développées dans de nombreuses directions. En résumé, on peut les voir comme une illustration décrivant comment l'esprit et la matière s'interpénètrent l'un l'autre à tous les niveaux de la nature. Elles montrent qu'il est possible d'imaginer un univers où le physique et le psychologique ne seraient plus séparés, et où la synchronicité serait complémentaire de la causalité ".

Dans la dernière partie du livre D. Peat évoque l'idée d'une source créatrice de la totalité qu'il appelle " l'origine sans nom " et dont on ne pourrait enfermer l'essence en pensée ou en mots :

   "Si cette source est vraiment l'origine créatrice de tout le réel, alors comment est-il possible d'en parler ou bien même d'y penser ? Étant complètement inconditionnée et éternellement créatrice, elle devrait en effet se trouver en dehors de notre champ d'expérience. Pourtant les anciens affirmaient que " l'homme est la mesure de toute chose ". Et l'on interprétait cela, dans les traditions mystiques, en disant que " l'homme " est le microcosme dans lequel se reflète tout l'univers. De façon analogue, l'idée d'un ordre impliqué-involué suppose que le tout de la réalité est plié en chaque individu. Ainsi, le microcosme pourrait se présenter comme une succession de correspondances de tout l'univers, qui inclurait et irait encore plus loin que la conscience et la matière. Involué en chacun de nous se trouverait un principe implicite, qui serait entretenu par le flot éternel qui monte de la source sans nom de la créativité. "

  Je vais rêver à cette source sans nom, j'espère que vous aussi.


Ariaga (Ariane Callot)

Partager cet article
Repost0
22 septembre 2019 7 22 /09 /septembre /2019 15:00
6f4433339b5184bdffd65cfc8eca151c.jpg

Voici venir le temps de l'homme nouveau.

La bouche béante de désirs, et prisonnier d'un corps qui a perdu son âme, asphyxié sous les emballages d'une nouvelle religion, il psalmodie avec les autres adeptes le "Je possède donc je suis ".  

   Avoir plus, avoir encore.

   Vivre en tout plaqué or.

   Respecter les gardes obèses des hordes affamées.

   Sucer le sang de la terre et arracher sa beauté.

   Tu achèteras le monde à crédit.

   Les sentiments sont sans valeur, l'amour est bien meilleur en promotion,

   un clic et voilà l'affaire. 

   Voici venu le temps de la possession.

 

        Et moi je me demande

        si un puissant démon

        ne s'est pas emparé

        du monde.  

        Ariaga (Ariane Callot)

Partager cet article
Repost0
17 septembre 2019 2 17 /09 /septembre /2019 15:45

jung,citation,philosophie,spiritualité,correspondance,pauli,ariaga,photo

Photo Ariaga

Jung a entretenu une abondante et passionnante correspondance avec le grand physicien, prix Nobel, W. Pauli. Dans une lettre du 24 octobre 1953 il lui fait part d'un certain sentiment d'isolement dans son domaine de recherche : 

 

"je suis très heureux de voir que nos positions se rapprochent l'une de l'autre car, si vous vous sentez à l'écart de vos contemporains lorsque vous vous confrontez à l'inconscient, sachez que j'éprouve le même sentiment, de façon plus marquée encore car je m'occupe d'un domaine lui même isolé et cherche à jeter un pont au dessus du gouffre qui le sépare du reste. Ce n'est vraiment pas un plaisir d'être sans cesse perçu comme quelqu'un d'ésotérique. "

 

Peut être ces mots de Jung feront-il écho chez certains chercheurs de vérité qui se sentent seuls sur le chemin.

 

Ariaga (Ariane Callot)

 

Partager cet article
Repost0