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Elle est la passagère d'un train qui va de plus en plus vite dans le paysage de la vie vers une destination inconnue.
Fascination, curiosité.
Le temps est précieux, les mots pleins sont difficiles à extraire car enfouis profondément dans les strates de l'habitude.
Parfois vient le besoin de se saouler de diversions pour oublier l'extérieur brouillé par la vitesse.
Peut-être qu'elle a de l'eau dans les yeux.
Parfois aussi s'installe l'impatience de l'arrivée ...où que ce soit.
Ariaga (Ariane Callot) Photo Ariaga
Ce chat, photographié dans la rue sur une boite aux lettres, m'emplit de nostalgie.
Il attend du courrier. Il va avoir besoin de l'infinie patience qui caractérise ces merveilleux petits félins. En effet, qui reçoit encore des lettres ?
Je parle de vraies lettres. Celles d'une écriture inconnue qui attisent la curiosité. Celles attendues, reconnues, ouvertes le cœur battant. Celles qui arrivent, on n'y crois plus, après une très longue attente.
Les cartes postales qui font voyager.
Non je ne reçois plus de courrier manuscrit. Seulement des mails, SMS, coups de fil. Rien qui se déguste et je regrette. C'est probablement cela vieillir ...
Le chat, lui, même si c'était interdit, à continué à attendre. Et il a eu raison, une lettre est arrivée ! Il faut toujours garder espoir ...
Ariaga (Ariane Callot)
Photos Ariaga
Longtemps elle a navigué vers les rives de la vérité,
dispersant comme poussières dans le vent des milliers de pensées.
Le vaisseau de sa vie s'est lentement détérioré,
sans jamais atteindre la côte tant désirée.
Elle ne cherche plus.
Le cœur grand ouvert, vase d'incertitudes, elle a regagné le port et noué une solide corde au quai des petits miracles de la vie quotidienne.
Ariaga (Ariane Callot)
Photo Ariaga
Photo Ariaga (Ariane Callot)
Voici la poétique postface du livre de Ervin Laszlo : Aux racines de l'univers dont le sous titre est : Vers l'unification de la connaissance scientifique. Le texte date de quelques années mais je le trouve toujours aussi beau. Je n'ai pu respecter la présentation en médaillon ovale du texte et je l'ai remplacée par des à la ligne. Ariane Callot
Viens, navigue avec moi sur une mer calme. Nous somme de minuscules vaisseaux qui fendent les eaux tranquilles. Les côtes sont brumeuses, l'eau est un miroir. Nous sommes des vaisseaux sur la mer, ne faisant qu'un avec elle.
Les eaux de la mer gardent le souvenir de notre passage. Un fin sillage se développe derrière nous, se diffusant sur les eaux et se perdant dans les horizons embrumés. Les vagues se rencontrent tandis que toi, qui est aussi moi, parcours la mer qui est aussi nous. Ton sillage et le mien s'unissent et dessinent le reflet de ce qui est à la fois ton mouvement et le mien. D'autres vaisseaux - qui sont aussi nous - parcourent les mers, leurs vagues se croisent aussi, et la surface s'anime de vaguelettes et de rides. Elles sont la mémoire de notre mouvement - les traces de notre être.
L'empreinte que nous laissons sur les eaux crée un effet subtil qui se propage de toi à moi et de moi à toi, et de nous à tous les autres qui sont sur cette mer. Nous, qui somme aussi les autres, agissons sur chacun et sur tous les vaisseaux de la mer.
Notre existence séparée est une illusion. Nous sommes parties intégrantes d'un tout : Nous sommes une mer qui a un mouvement et une mémoire. Notre réalité est plus grande que toi et moi, plus grande que tous les navires de la mer, plus grande que les eaux sur lesquels ils naviguent.
Ervin Laszlo
Photo Ariaga
Comme du sable, le temps glisse entre mes doigts.
Dans la dernière partie de ma vie, obsédée par l'idée de l’inaccompli, je me fige dans la bulle de l'intellect.
La porte de la créativité et de la poésie se ferme.
Je ronronne dans le déjà fait que je cisèle à l'infini.
Et pourtant ... dans ce théâtre d'ombres quelque chose pulse ...
Un grand désir de partager encore du vrai et du profond, d'être à nouveau en accord avec les vibrations de la vie et de la nature et d'entendre parfois murmurer à l'oreille de mon cœur le vieil alchimiste compagnon de mes errances.
Ariaga (Ariane Callot)
En espérant que les abeilles continuent à butiner les fleurs et que notre Mère Nature soit respectée, je vous souhaite à tous, amis connus et inconnus, une très belle année 2020 dans l'amour, la paix et le partage.
Ariane Callot (Ariaga)
Photo Ariaga
Jung pense que les concepts métaphysiques sont, non seulement inutiles mais qu'ils empêchent le développement psychique. Voici ce qu'il écrit dans son livre Aïon .
" Les concepts métaphysiques ont un jour perdu leur capacité de rappeler et d'évoquer l'expérience originelle, et non seulement ils sont alors devenus inutiles, mais ils ne se révèlent plus désormais que comme de véritables obstacles sur la voie d'un développement ultérieur. On s'agrippe à des possessions qui ont autrefois représenté de la richesse et, plus elles deviennent inopérantes, incompréhensibles et sans vie, plus on s'accroche à elles. (On ne s'accroche naturellement qu'à des idées stériles ; celles qui sont vivantes ont suffisamment de contenu et de richesse pour qu'on ait pas besoin de s'y accrocher.) Ainsi, avec le temps, ce qui était rempli de sens se change en absurdité. Tel est malheureusement le destin des idées métaphysiques. " Aïon (p.49).
Je suis assez d'accord avec ce triste destin. Ariane Callot.