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19 mai 2012 6 19 /05 /mai /2012 19:53
Passer le mur du son des habitudes
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Celle là qui écrit ces lignes,

cette femme polie comme un galet par le fleuve de la vie,

elle voudrait passer le mur du son des habitudes,

faire exploser la causalité,

contempler au delà de la barrière de la science le lieu où se déploient de subtiles harmonies,

transpercer le monde du mental par d'improbables interactions,

laisser déferler le flot de la complexité et baigner, cerveau fluide, dans la multiplicité des aspects de la réalité.

C'est difficile, il lui faudra, encore et encore,

de vies en vies, de distillations en distillations, de morts en résurrections,

des temps et des temps.

Patience, elle a confiance.

Ariaga

 

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10 mai 2012 4 10 /05 /mai /2012 15:57

   Avant de vous parler à nouveau de Philosophie de la Nature, d'Alchimie Spirituelle, de la Psychologie des profondeurs de C.G.Jung et aussi de l'Amour qui est pour moi le noyau central à partir duquel s'effectue tout le cheminement vers le Soi, je voulais vous proposer une simple prière.

   Je ne pratique aucune religion, si ce n'est celle d'un immense respect pour le forces de la Nature et du Cosmique, tout en acceptant les croyances sincères et les vraies beautés de chacune. Cependant, j'aime me réciter au réveil, en tentant de me pénétrer de chaque mot, une petite prière reflétant l'humilité, l'amour de Dieu et du prochain de Saint François d'Assise.

 

        Dieu de mon coeur

Dans le le silence de ce jour naissant,

Je viens te demander la paix, la sagesse, la force.

Je veux regarder aujourd'hui le monde

Avec des yeux tout remplis d'amour

Être patient, compréhensif, doux et sage, 

Voir au delà des apparences

Tes enfants comme tu les vois Toi-même,

Et ainsi ne voir que le bien en chacun. 

Ferme mes oreilles à toute calomnie,

Garde ma langue de toute malveillance,

Que seules les pensées qui bénissent 

Demeurent en mon esprit,

Que je sois si bienveillant et si joyeux

Que tous ceux qui m'approchent sentent Ta présence.

Revêts-moi de Ta beauté Seigneur,

Et qu'au long de ce jour je Te révèle. 

     Attribuée à  Saint François d'Assise

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27 avril 2012 5 27 /04 /avril /2012 17:24
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Elle va souvent sur la grève

Elle regarde les flots grisâtres

Et quand la vague se dilate

Elle attend encore et encore

Que la mer délivre le corps

De son amour pas vraiment mort.

Et la vague déferle et avance

Vide

Pour mourir sur le sable

Changée en tache humide.

On lui dit, vous le portez dans votre coeur. Elle dit, mais où est son corps chaud, où est celle qui se tenait nue, les cheveux épars, devant lui tendu par le désir.

Où est le souffle brûlant sur la nuque, où sont les bras où sont les chuchotements, les enveloppements, les emboîtements, ce que nous n'avons pas fait, ce que nous n'avons pas dit.

Dans la profondeurs des étoffes

Où elle enfouit sa solitude

Monte une odeur de bois pourri

Au coeur des intimes ténèbres.

Ariaga

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15 avril 2012 7 15 /04 /avril /2012 18:59

   Tous les alchimistes d'orientation philosophique ont louée et magnifiée la Nature, parfois avec un sentiment de crainte devant ses forces obscures. Mais, ils ne pouvaient que la considérer avec respect car elle était, pour eux, toute imprégnée d'une essence divine, cet or qu'ils espéraient trouver par d'incessantes distillations. En attendant ils éprouvaient envers les deux natures, la matérielle et la divine, un sentiment "religieux" et leur but n'était pas de les séparer mais de réunir ce qui était en haut à ce qui était en bas, selon le principe de similitude de la Table d'Emeraude : "Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, ce qui est en haut est comme ce qui est en bas, à la fin de réaliser le miracle de la chose unique...". Ce sentiment religieux de la Nature existait depuis l'antiquité, et selon Jung, (Dans Synchronicité et Paracelsica) son expression la plus belle se trouve au milieu d'un fatras de recettes magiques dans l'épigraphe secret du  Grand Papyrus magique de Paris. (Ne me demandez pas l'origine exacte je l'ignore et tout renseignement sera le bienvenu). Moi aussi je trouve ce texte magnifique et je veux le partager avec vous. 

          Salut à toi, édifice entier du souffle et de l'air ; salut ! esprit, qui du ciel se répand sur la terre, et de la terre qui occupe l'espace médian de l'univers, s'étend jusqu'aux limites de l'abîme sans fond. Salut ! esprit qui pénètre en moi, qui adhère à moi et qui me quitte conformément à la volonté de Dieu dans sa bonté. Salut, commencement et fin de la nature immuable. Salut ! infatigable rotation des éléments. Salut ! serviteur de la lumière du soleil, lumière de l'univers. Salut ! cercle de la lune qui brille d'une lumière inégale et éclaire la nuit. Salut ! tous les souffles des esprits aériens. Salut à vous à qui est accordée la joie dans la louange, frères et soeurs, consacrés et consacrées.  O grand édifice de l'univers, fermé sur lui-même, incompréhensible. Céleste habitant du ciel, subtil habitant de l'éther, de la nature de l'eau, de la terre, du feu, du vent, de la lumière, de l'obscurité, éclatant comme les astres, à la fois froid, humide et igné. Je te loue, ô Dieu des Dieux, ordonnateur du monde, conservateur de l'abîme sur le siège invisible de son assise. Esprit qui a séparé le ciel de la terre, a couvert le ciel de voiles d'or éternels et a fixé la terre sur des bases éternelles, qui a suspendu l'éther au plus haut des airs, qui a dispersé l'air en souffles qui se meuvent d'eux-mêmes, qui a disposé l'eau tout autour, qui dirige les ouragans, qui est tonnerre, éclair, pluie, qui ébranle, qui engendre la vie, Dieu des Eons, tu existes dans ta grandeur, souverain, divin maître de toutes choses.

   J'aurais aimé, avec des frères et des soeurs louangeurs consacrés, écouter ce texte offert, d'une voix forte, au Dieu de la Nature, mais c'était il y a bien longtemps et si j'y étais je l'ai oublié. Et pourtant...il y a des échos qui résonnent en moi. 

     Ariaga
 

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9 avril 2012 1 09 /04 /avril /2012 17:39
lumière en prison de verre..jpg

Parfois je m'interroge...

Dans le chaos bruyant qu'est souvent notre vie, quand nous tentons de nous faire entendre à travers la boule de verre de l'indifférence, quand nous nous cognons contre les parois comme un papillon de nuit, crachant nos mots pour ne pas être dissous par ceux des autres, aurions nous seulement UNE  chose à exprimer. J'entends exprimer un peu comme quand on exprime le jus d'un fruit. L'origine de cette  manifestation unique serait le Soi, le centre où brûle la lumière, l'énergie , qui nous propulse dans la vie comme une fléche vers un but invisible. Nous serions l'instrument sur lequel se joue une note de musique qui, si nous voulons bien l'écouter attentivement, deviendra de plus en plus forte, de plus en plus aiguë, de plus en plus afutée et percera la sphère du petit moi. C'est NOTRE note, celle qui nous fait uniques dans l'océan de la Totalité. C'est très difficile de suivre ce chemin et de jouer dans le grand orchestre, il faut des vies pour y parvenir et seul l'Amour, au sens le plus vaste peut aider à ouvrir les oreilles de notre coeur.

Ariaga

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26 mars 2012 1 26 /03 /mars /2012 17:50
Les voiles du Voyage.jpg

Besoin, pour un moment, de m'évader du virtuel, besoin de rencontrer des gens réels, besoin de toucher, entendre, s'affronter à la vraie vie. Ne pas dire je ferme le Laboratoire je sais que ce n'est pas vrai et que le désir de vous retrouver tous va revenir. A quel moment ? Quand ce sera une incontournable évidence...

Je vous embarque avec moi dans mon coeur, lecteurs connus et inconnus.

Ariaga

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20 mars 2012 2 20 /03 /mars /2012 15:00

Etienne PERROT, lié à C. G. JUNG, par la chaîne d'or de l'alchimie spirituelle, écrit dans son ouvrage Coran teint, un court chapitre qui s'intitule "la parole retrouvée". La recherche de la parole perdue est une quête que Perrot mène jusqu'à l'idée, le ressenti, d'un souffle, d'une émanation du principe spirituel de l'univers. Ce souffle, certains l'entendent comme un cri et le Coran teint est souvent un écho de ce cri. Mais le cri doit parfois devenir silence, confidence secrète de l'esprit qui parle à l'esprit. C'est le moment de la retraite et aussi de "communiquer la vie secrète à ceux qui ont entendu le cri pendant le temps de la manifestation". Perrot, choisit la forme poétique pour nous transmettre le secret, qui lui a été murmuré, de la loi de l'amour :

Je vous ai appelés et vous avez répondu.

Vous avez subi l'ébranlement de la voix,

aussitôt vous avez su 

son exigence totale

et plus d'une fois vous l'avez accueillie dans la crainte.

Maintenant il faut venir là où je suis,

là où me tient Ce qui m'a saisi,

et cela ne peut advenir

que dans le lourd silence

de la marche à travers l'épaisse Ténèbre. 

Nous ferons ensemble un pas après l'autre.

Nous ne nous préoccuperons pas de comprendre

la raison qui place cette étape après la précédente

C'est assez de la vivre telle qu'elle est,

d'en voir défiler les images et les émotions en paix, 

de savoir que ces images, ces émotions, anciennes peut-être et inquiétantes,

sont à mille lieues de la répétition stérile

et que le sens les transfigure :

quelle qu'en soit la nature, nous en sommes enrichis.

Ainsi peu importe

que la nuit s'étende au coeur du printemps. 

Le printemps éternel est né dedans,

et les pousses qui y germent

sont mères de tant d'autres pousses. 

Amour, universel agent,

feu aux couleurs multiformes,

voici sans crainte et sans réserve,

ceux à qui ta loi s'est imposée.

Et ta loi est toi-même, amour, amour, amour

      J'ai noirci certains passages pour partager avec vous ma lecture, mes émotions, et tenter de vous les faire partager.

Ariaga

 

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15 mars 2012 4 15 /03 /mars /2012 17:41

M'interrogeant sur le côté quelque peu passionnel de certains de mes comportements, qui me fait craindre de rester sur la première marches , celle de la calcination, de l'escalier de la transformation alchimique spirituelle, je me suis souvenue d'une légende juive racontée par C.G.Jung dans le livre "l'analyse des rêves". La voici, dans le texte de Jung. 

"Une légende juive, à la fois belle et scandaleuse, raconte le mal démoniaque de la passion. Il y avait un vieil homme très sage et très pieux que Dieu aimait, parce qu'il était tellement bon et qu'il avait beaucoup médité sur les questions de la vie. Il avait compris que tout le mal de l'humanité avait sa source dans le démon de la passion. Alors il se prosterna devant le Seigneur et lui demanda de supprimer de la terre l'esprit malin de la passion. La piété du vieillard était tellement grande que le Seigneur accéda à sa demande. Et comme toujours, lorsqu'il avait accompli une grande action, le vieillard très pieux était empli de joie et selon son habitude se rendit ce soir-là dans sa belle roseraie pour humer le parfum de ses roses. La roseraie avait son apparence habituelle, mais quelque chose n'allait pas. Le  parfum n'était plus là, une substance manquait, comme lorsqu'on mange du pain sans sel. Peut-être était-il fatigué. Alors il prit sa coupe en or et la remplit avec un vieux vin merveilleux qu'il possédait dans sa cave et qui n'avait jamais eu le moindre défaut jusqu'à présent. Mais cette fois-ci le vin était fade. Cet homme sage possédait dans son harem une jeune épouse d'une grande beauté et, lors de la dernière visite, il s'aperçut que son baiser qui habituellement était comparable au parfum et au vin était cette fois sans saveur ! Alors il monta derechef sur son toit et dit au Seigneur combien il était triste, et qu'il craignait d'avoir fait une erreur en demandant de supprimer le démon de la passion. Il adressa alors au Seigneur la prière suivante : "Ne pourrais-Tu renvoyer sur terre l'esprit malin de la passion ?" En reconnaissance de sa grande piété, Dieu accéda à sa demande. Alors le vieillard goûta à tout à nouveau et, merveille, plus rien n'était fade, les roses avaient retrouvé leur parfum merveilleux et le baiser de sa femme fut plus suave que jamais."

Que tous ceux qui ont peur d'aimer les joies de la vie soient rassurés. Leurs démons ne sont pas si mauvais.

Ariaga

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11 mars 2012 7 11 /03 /mars /2012 12:05

Le Jung que j'aime, d'amour intellectuel mais je crois qu'il m'aurait séduite (et je n'aurais pas été la seule !)si je l'avais rencontré, n'a rien à voir avec le Jung théoricien qui est enseigné dans les "écoles jungiennes". Le mien est junguien. Pour vous montrer à quel point en sont les choses, il y a même une querelle au sujet de l'orthographe du mot. Je préfère la seconde, mais s'il m'arrive d'utiliser la première cela n'a pas d'importance. Je suis comme Etienne Perrot. Il avait son Jung à lui, un Jung intérieur. Alors, pourquoi est-ce-que j'écris mes petites notes sur ce que recouvrent certains termes employés par Jung ? C'est parce que j'aimerais éviter à ceux qui tomberaient comme moi en "amour" de Jung, hors du cadre des enseignements traditionnels, d'errer comme je l'ai fait à travers la jungle et les commentateurs d'un vocabulaire souvent mal compris parce que manquant d'univocité.

Il y a : le Jung que j'aime moins

- celui qui a souvent compliqué ce qu'il avait à dire, cédant à la mode de la scientificité pour qu'on le prenne au sérieux

- celui qui a si cruellement rompu avec Freud. La lecture de leur correspondance m'a tiré des larmes et les efforts de Freud pour garder près de lui son fils spirituel sont touchants. Jung était dur et avait tendance à balayer ce qui empêchait le processus de réalisation de son oeuvre et de son inconscient. Ce qui était la même chose car l'existence de Jung est une "oeuvre-vie".  

- celui qui a quasiment renié les superbes pages poétiques gnostiques des "sept sermons aux morts"  et les a traitées d'"erreur de jeunesse".

Le Jung que j'aime avec passion, mauvaise foi, aveuglément, enfin, comme on aime... c'est le Jung de près de soixante dix ans qui après une grave maladie pleine de délires, visions, extases mystiques, se décide à revenir dans un monde qui, pendant ces états intérieurs lui paraissait "tout simplement ridicule". Et il revient, transformé, pour accomplir pendant dix ans l'essentiel de l'oeuvre du Jung que j'aime. 

Il accepte de se soumettre à ses pensées et de les exprimer de manière nouvelle sans s'occuper de l'opinion des autres. Il accepte aussi d'être dans l'erreur et d'être dépassé, contesté, par d'autres qui viendront après lui. Il ne cherche plus à construire des "systèmes".  

Il remet en cause ses attitudes précédentes, sa manière de vouloir toujours forcer le destin et devient ce qui est, pour moi, un vrai philosophe. Il agit et écrit en se transformant et en faisant de toute action un OUI inconditionnel à la Vie, à "ce qui est".

Ce Jung en communion avec la Dieu et la Nature, alchimiste, mystique, visionnaire, pétri de contradictions, à la fois bon vivant et sauvage, n'a pas trop bonne presse auprès de ses héritiers officiels, mais c'est mon Jung à moi, celui que j'aime.

 

Ariaga

  P.S : J'ai un problème de typographie avec les a accent, ce ne sont pas des fautes d'orthographe !

 

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7 mars 2012 3 07 /03 /mars /2012 09:53
Variations sur un pneumatique.jpg

Langue utilisée par les alchimistes du Moyen Âge, langue de l'analyse des rêves, proposée par Freud et par Jung, la langue des oiseaux peut aussi être ce que l'on appelle un "jeu de l'esprit". C'est alors un  genre de  voyage imaginaire dont le lieu de départ est un mot. Je m'amuserai aujourd'hui avec PNEUMATIQUE.

- Le PNEU, gonflé, crevé, brulé, immergé. Habille les roues de la voiture sur la route du voyage.

- PNEUMA = le noûs, le souffle, l'esprit, celui qui pénètre la Pierre, le démon divin qui descend jusqu'aux ténèbres, le feu, le Christ, l'esprit vivant. Le moteur.

- MA,  Mater, Mamma, Maman, le début du voyage de la vie.

- MAT, le contraire de ce qui est brillant. Le Mat du Tarot, Il ne craint pas de passer pour fou et ne se sert pas du bâton pour chasser le chien qui l'attaque. Sa besace est presque vide car il est sage. Le Mât du bateau qui va permettre de naviguer sur la mer.

- TIQUE, fouisseuse, suçeuse, usante, vampire. J'entends aussi TIC. Les tics de langage (en fait!), les tics et les tocs . J'entends aussi TIC TAC. C'est la montre, la grande pendule de la vie qui dit que le voyage à une fin...

Etc ... Etc...Etc ...

Ariaga

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