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6 mai 2013 1 06 /05 /mai /2013 12:07

citations,culture,spritualité,société,antiquité,alchimie

Collée au fond d'un vieux classeur en bois que je traîne depuis mes études (c'est très lointain ...), j'ai retrouvé une petite feuille sur laquelle étaient écrites ces quelques citations relevées je ne sais où. Malgré les années écoulées je les trouve toujours intéressantes et je pense que certains cheminements de pensée, même si on a l'impression d'évoluer sans cesse, s'enracinent assez tôt.

Ariaga

 

"Joignez ce qui est complet et ce qui ne l'est pas, ce qui concorde et ce qui discorde, ce qui est en harmonie et ce qui est en désacord."

...

" Le plus bel arrangement est un tas d'ordures disposées au hasard. "

Héraclite

" Le conflit est un signe qu'il existe des vérités plus amples et des perspectives plus belles. "

A.N. Whitehead

" Pour atteindre le point que tu ne connais point, tu dois prendre le chemin que tu ne connais point. "

San Juan de la Cruz ( Jean de la Croix )

" Mon système prend le meilleur de tous les côtés. " 

W.G. Leibniz

" Pendant que le très illustre et spéculatif Her Professor explique tout ce qui existe, il a oublié par distraction comment il s'appelle lui même, qu'il est un homme, simplement un homme. "

S. Kierkegaard

" Je choisis toujours des sujets au dessus de mes forces. "

F. Dostoïevski

 

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1 mai 2013 3 01 /05 /mai /2013 15:12
Les chaînes de l'homme en noir.jpg

Dans le tome III de la Correspondance de C.G.Jung (p.186), ouvert comme d'habitude au hasard, les lignes suivantes m'ont serré la gorge et j'ai entendu dans ma troisième oreille, celle qui est reliée au coeur, un fort bruit de chaînes.

" Les grands dangers qui menacent la vie de millions d'hommes ne sont pas de nature physique, ils ne sont autres que la folie et les méthodes diaboliques qui provoquent des épidémies psychiques chez des masses sans défense sur ce plan là. La pire des maladies ou la plus grande des catastrophes naturelles (tremblement de terre, raz de marée, épidémies) sont sans commune mesure avec le danger que l'homme peut être aujourd'hui pour l'homme. "

Jung avait 77 ans quand il écrivait ces lignes en 1952. Elles me semblent toujours d'actualité car je pense que nous sommes infectés, manipulés, par des virus s'attaquant insidieusement à notre liberté de penser, même si cette liberté originelle demeure. Il faut être très fort pour résister et, une fois de plus, ce sont les maltraités de la société qui subissent cette pollution mentale.

Des exemples de manipulations ? en voici quelques uns :

L'exploitation des peurs et des haines irrationnelles.

L'utilisation de la pauvreté et la création de besoins inutiles qui augmentent cette pauvreté.

Les sondages truqués, les rumeurs dans les médias, en particulier internet, les publicités mensongères.

... et bien d'autres qui, j'en suis certaine, vous viendront à l'esprit.

Il avait raison ce cher Carl Gustav.

Ariaga

 

 

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28 avril 2013 7 28 /04 /avril /2013 19:37
0a9116f09e448b428543320cf216af6a.jpg

   Les alchimistes " chrétiens " ont utilisé une symbolique du supplice assez ambiguë, certainement due à l'absence de frontière nette, pour eux, entre matière et psyché. Il pouvait s'agir du supplices de métaux  à améliorer, de tourments infligés à une substance qu'ils appelaient la " matière mystérieuse " ou de supplices que subissaient les opérateurs eux-mêmes ; tortures des corps, tortures de l'âme pas de frontière. Démembrements, écorchements, supplices du feu, des peines infernales sont infligées.

   Jung décrit cette symbolique du " sacrifice" dans Psychologie  et Alchimie et surtout dans Les Racines de la conscience où il retranscrit et commente les horribles rêves et visions alchimiques de Zozime  de Panopolis,  un alchimiste et gnostique renommé du III° S. Âmes sensibles s'abstenir. Je vous en donne un extrait (p.136) :

"Car quelqu'un est venu de bon matin en toute hâte et il m'a démembré en suivant la composition de l'harmonie. Et il a arraché la peau de ma tête à l'aide du glaive qu'il tenait avec force, et il a joint ensemble mes os et ma chair et les a brûlés au feu suivant l'art, jusqu'à ce que j'ai appris comment mon corps se transformait et comment je devenais esprit. Et c'est là mon supplice intolérable."(c'est le supplicié qui raconte) "Et comme il m'expliquait encore ces choses et que je le contraignais à parler, ses yeux devinrent comme du sang. Et il vomit toutes ses chairs. Et je le vis changé en un homunculus contrefait, en son inverse. Et il se déchira lui même avec ses propres dents, et il s'affaissa en lui même."

   Tant que l'on a pas atteint le stade de la " fixation " les thèmes de la torture et de la mort, suivis par celui de la renaissance, sont omniprésents dans toute la littérature alchimique " chrétienne ". Il est dit " mortifie la mère en lui coupant les mains et les pieds " ou "prends un homme, tonds-le et porte le sur la pierre...jusqu'à ce que son corps meure" ou encore de prendre un coq, de le plumer vivant et ensuite de placer sa tête dans le vase de verre.

   Tous ces supplices de l'alchimie du Moyen Âge se voulaient des symboles de la passion du Christ. Le Christ s'était offert en sacrifice dans de grandes souffrance et le même acte devait être reproduit en vue de la transmutation de la matière et de l'esprit. 

   Au moment de la conjonction des contraires , masculins et féminins, on assiste souvent au meurtre du Roi, lequel va être tué de multiples façons, y compris  être dévoré par un loup. Et cette conjonction peut conduire à une dissolution complète des éléments l'un dans l'autre que je comparerais volontiers à une fusion des atomes. Je terminerai donc par l'histoire de Beya et de Fabricus (in PEA,p.432, traduit du latin par Jung).  Il étaient frère et soeur ce qui, pour la symbolique alchimique, représente une conjonction très favorable :

"Alors Beya monte sur Gabricus et elle l'enferme dans son sein, au point que l'on ne peut absolument rien voir de lui. Et elle embrassa Gabricus avec un si grand amour qu'elle l'absorba complètement dans sa propre nature et qu'elle le divisa en parties indivisibles.  Aussi Merculinus dit-il : C'est par eux mêmes qu'ils sont dissous, par eux mêmes qu'ils sont placés ensemble, en sorte qu'ayant été deux, ils deviennent pour ainsi dire physiquement un."

Faites de beaux rêves...

       Ariaga

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23 avril 2013 2 23 /04 /avril /2013 17:12

 

écriture,poésie,art,culture,société, photo,beauté

Beauté de la carcasse, épurée par les flots, le soleil et la pluie,

semblable au vieux visage pétri par les années en sculpture d'une vie

et regardez amis, ce squelette blanchi, recèle encore l'espoir.

 

écriture,poésie,art,culture,société,photo,beauté

 

Et la pomme pourrie, vase d'une alchimie, nichée comme un joyau au coeur du tas de bois, a t-elle moins de beauté que sa soeur bien lustrée sur la coupe de fruits ?

La beauté de l'enfant, la beauté du vieillard, tout est dans le regard.

Ariaga

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20 avril 2013 6 20 /04 /avril /2013 15:05
'

musique,poésie,écriture,femme,philosophie,spiritualité,photo

Sortir de chez soi,

fuyant les lumineuses chimères,

arracher de ses doigts tremblants,

arracher jusqu'au sang,

les pierres du mur de la peur.

 

Avancer sans parures,

vers le lieu des épousailles du ciel et de l'abîme,

et sourde au caquetage mental,

ne plus entendre que la note qui caresse l'âme,

la note ruisselante

de l'Unique Musique.

Ariaga

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8 avril 2013 1 08 /04 /avril /2013 16:01
philemon
 

 Illustration originale de éphême

 

Suite et fin de C.G.Jung se laisse tomber dans l'inconscient, et C.G.Jung et la mort du héros.

   Au cours de ses voyages chamaniques sur les ailes de l'" imagination active ", Jung rencontre des êtres imaginaires avec lesquels il décide de converser " comme s'ils étaient réels ".

   Aux pieds d'un rocher se tient un curieux couple , accompagné d'un gros serpent noir. L'homme est âgé, style vieux sage à barbe blanche. Sa compagne est une belle jeune fille aveugle. Ils disent à Jung qu'ils s'appellent Elie et Salomé et qu'ils sont unis pour l'éternité. Notre voyageur est, comme il l'écrit, " désarçonné " et pas très rassuré. Le fait que le gros serpent noir lui manifeste de " l'inclination " ajoute à son désarroi. Il a l'impression que le vieillard Elie doit être le meilleur interlocuteur et ils ont une longue conversation mais il ne peut ni en saisir ni en retenir le sens. Jung dans Ma vie donne des interprétations psycho-symboliques de cette rencontre et j'aimerais aussi en proposer, mais dans ces récits de " voyages " j'ai choisi de rester assez anecdotique et l'occasion de revenir sur le sujet se présentera sûrement. 

   Celui que je veux surtout vous présenter aujourd'hui est un autre personnage de l'inconscient, un dérivé de la figure d'Elie que Jung appelle Philémon et qui va devenir un élément essentiel de sa vie intérieure. Philémon apparaît tout d'abord dans un rêve court, mais très précis (Ma vie, p. 212)

       " Il y avait un ciel bleu, mais on aurait dit la mer. Il était couvert, non par des nuages, mais par des mottes de terre. On avait l'impression que les mottes se désagrégeaient, et que la mer bleue devenait visible entre elles. mais cette mer était le ciel bleu. Soudain, apparut un être ailé qui venait en planant de la droite. C'était un vieil homme doté de cornes de taureau. il portait un trousseau de quatre clés dont il tenait l'une comme s'il avait été sur le point d'ouvrir une serrure. Il avait des ailes semblables à celles du martin-pêcheur, avec leurs couleurs caractéristiques."

   Jung peint le rêve (comme l'a fait Ephème en tête de cette note) et par une coïncidence saisissante, à laquelle il donnera ultérieurement le nom de synchronicité, au moment où il exécute cette peinture il trouve dans son jardin au bord du lac  un martin -pêcheur mort, ce qui l'impressionne beaucoup.

   Il eut avec ce Philémon de nombreux dialogues et reçut ainsi un précieux enseignement. En imagination, écrit-il, " J'eus avec lui des conversations et il dit des choses que je n'aurais pas pensées consciemment. Je perçus très exactement que c'était lui qui parlait non pas moi ."  C'est le personnage de Philémon qui lui montra ( Ma vie p. 213) :

"qu'il y avait en moi une instance qui pouvait énoncer des dires que je ne savais pas, que je ne pensais pas, voire des choses qui allaient à l'encontre de moi-même. "

   Philémon devint pour Jung un " maître intérieur " et, selon ses propres termes, "ce que les indiens appellent un guru. A cette époque d'errance dans les ténèbres il aurait désespérément désiré avoir un gourou "réel et concret"  qui l'aurait aidé à démêler les fantasmes surgis de son inconscient. Mais qui aurait pu être le maître d'un Jung ? Ce fut le rôle de Philémon qu'il dut accepter comme guide et qui l'achemina " vers bien des éclaircissements intérieurs ".

   Jung connut bien d'autres aventures de l'inconscient mais je vous les raconterai en temps voulu. Et je vous souhaite à tous de rencontrer votre Philémon.

        Ariaga.

 

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26 mars 2013 2 26 /03 /mars /2013 17:34
Croyance et connaissance

Prisonnier.jpg

Je me méfie de la CROYANCE. C'est un mot qui coasse comme le corbeau de la fable. Crois!Crois!Crois! Une solution de facilité qui évite de se poser des questions, de réfléchir à partir d'une expérience personnelle conduisant à une CONNAISSANCE. Ce n'est pas parce que l'on me dit qu'une idée est vraie que je la "connais", que je "sais", au sens que Jung donnait à ce qu'il ressentait au sujet de Dieu. 

Paul Valéry écrivait : " Il n'y a que les huîtres et les sots qui adhérent". J'espère n'être ni un mollusque ni une sotte car j'ai toujours eu beaucoup de difficulté à adhérer sans réticences à quelque doctrine que ce soit ...

Ariaga

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20 mars 2013 3 20 /03 /mars /2013 15:37
Le feu de l'athanor.jpg

C'était une voix sans corps et sans visage.

C'était une voix qui murmure parfois à l'oreille de son coeur.

C'était la voix du vieil alchimiste qui habite dans les profondeurs de ses abysses.

Il lui disait : te souviens tu des temps où tu étais mon âme soeur ?

Unis par l'amour enflamé de l'Oeuvre, nous regardions du rivage de nos méditations passer les fiers vaisseaux des quatre vierges. Elles se tenaient  en équilibre sur quatre globes, figures de proue vétues de leurs voiles d'eau de terre d'air et de feu.

Unis dans la recherche sans fin des quatre degrés du feu,

consummés corps et âme,

nous allions de l'oratoire au laboratoire et du laboratoire à l'oratoire car il fallait sans cesse nourrir et faire grandir, comme un enfant, le feu de l'athanor.

Souviens toi.

Le premier feu doux comme la chair du nouveau né.

Le deuxième feu semblable à un soleil de printemps.

Le troisième feu brûlant comme un bois qui se calcine

Le quatrième feu, celui de la fusion.

Souviens toi nous étions le vase sur l'athanor et ce quatrième feu à toujours été celui de notre mort, soeur trop aimée.

 

Et si c'était un rêve mon vieil ami ? lui répondit-elle

les mains serrés sur son coeur dissous...

Ariaga

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14 mars 2013 4 14 /03 /mars /2013 14:04

 

écriture,philosophie,culture,jung,nature

 

Pendant la dernière partie de son existence, C.G.JUNG privilégia l'idée d'une totalité humaine immergée dans la grande totalité de la vie. Si on adopte cette vision, la discussion entre philosophies et religions au sujet de la prééminence entre le corps et l'esprit n'a plus de sens car l'un est intiment lié à l'autre. Dans cette totalité, chacun est à la fois unique par son individuation et en relation avec l'ensemble de la Nature. La totalité de la vie, y compris celle de la vie de l'esprit, serait alors faite d'un seul et même substrat.

Ariaga

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22 février 2013 5 22 /02 /février /2013 19:08

écriture,philosophie,alchimie,société,religion,jeuculture

J'ai envie, aujourd'hui, de jouer (certains d'entre vous aiment participer à cette amplification sur un mot que les anciens alchimistes appelaient la langue des oiseaux) avec le mot PARDONNER. Probablement parce que je suis en ce moment dans ce processus qui est lent et difficile  quand la blessure ressentie est profonde.

Rapidement, quand je contemple ou entends le mot PARDONNER :

- PART : on part du lieu sombre de la rancune, des sentiments négatifs, pour aller vers la  lumière. On peut aussi entendre l'impératif, PARS qui s'adresserait à la partie haineuse qui nous colonise.

 - DON : le don que l'on fait à soi même de retrouver le sérénité.

 - DONNER : le don de soi dans un acte d'amour qui consiste à donner ce pardon à l' Autre, celui qui vous était devenu étranger, séparé par la frontière du reproche.

 - DO, la note de musique est le signe de l'harmonie retrouvée.

 Ariaga

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