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1 mars 2012 4 01 /03 /mars /2012 19:21

 

Plage à marée basse.jpg

 

C'est une femme buvard qui assèche les pleurs

Vous qui passez

N'oubliez pas

De déposer devant sa porte

Une perle d'amour

Juste une larme

Sous peine de la voir mourir

De soif et d'inutilité ...

Ariaga

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26 février 2012 7 26 /02 /février /2012 16:45

 

 
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   J'ai entendu dans les caves du blog gémir, grelotter de froid et se couvrir de moisissures, les mots oubliés, les pensées que j'espérais interpellantes, la philosophie, la psychologie des profondeurs de Jung, les symboles de la longue montée des marches de l'alchimie, les poésies écrites sous la pression d'une inspiration fugace, les photos dont je m'étais persuadée qu'elles avaient un sens symbolique.  

   Les caves des blogs sont pleines de textes oubliés comme de vieux tas de poussier de charbon. Un livre se relit, pas un blog où seuls les mots qui se pavanent en vitrine ont une brève vie. Et puis ils descendent les marche vers la cave et sur la porte on lit : ARCHIVES. Une poussière de plus en plus épaisse, sous laquelle ils finissent par disparaître, les recouvre.

   C'est pour cela que j'ai ouvert Extraits du Laboratoire, parce que j'espère que certains vont en extraire des textes, comme on extrait des prisonniers du cachot. Mais, là aussi, les mots vont descendre, descendre, dans les profondeurs de la cave. Ce n'est peut-être pas un mal. Le Philosophe a bien écrit: "Dis ta parole et brises toi".

                Ariaga.

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19 février 2012 7 19 /02 /février /2012 12:57
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  Je vous propose un rêve essentiel de C. G. Jung qui lui fut donné en 1927, il avait donc cinquante deux ans.

   Depuis plusieurs années Jung esquissait, chaque matin, un petit dessin en forme de rond, baptisé par lui " mandala " qui lui semblait être une image de sa " situation intérieure ". Pendant ce travail, il se questionnait inlassablement sur le sens et le but de ce processus de l'inconscient. Ses dessins lui étaient, comme il l'écrit " livrés journellement "et il avait, intuitivement, l'impression qu'ils représentaient son " Soi  ', et, qu'avec le temps, il allait acquérir une idée plus précise de ce " Soi ". Il comprenait aussi, de plus en plus clairement, que dans ces dessins " tout convergeait vers un certain point : celui du milieu." L'expérience des mandalas s'acheva sur le long rêve de " Liverpool ". Je vais vous le résumer et si vous voulez en lire la version intégrale vous la trouverez à la page 230 de Ma vie (en poche).

   Jung se trouve, la nuit, avec des compagnons, dans une ville sale et noire de suie : Liverpool. les quartiers de la ville sont disposés en étoile autour d'une place, et chaque quartier est, lui aussi, construit en étoile autour d'un centre. au milieu de la place, se trouve un petit étang, au centre de l'étang un îlot, et sur l'îlot un arbre "inondé de fleurs rougeâtres.  Alors que toute la ville est sombre, l'îlot et l'arbre en fleur resplendissent dans la lumière du soleil. Les compagnons du rêveur-Jung ne voient pas l'arbre. il est transporté par la beauté de la scène et s'éveille avec le sentiment d'avoir acquis une précieuse connaissance. Dans cet univers sombre, où tout était déplaisant, ce lieu de l'" Ombre ", il avait eu une vision de la beauté de la Vie. il écrit :

   " Liverpool est the pool of life, l' "étang de la vie " ; car liver le foie est, selon une vieille conception, le siège de la vie. A l'expérience vivante de ce rêve s'associa en moi le sentiment de quelque chose de définitif. Je vis que le but y était exprimé. Le but c'est le centre : il faut en passer par là. Par ce rêve je compris que le Soi est un principe, un archétype de l'orientation du sens : c'est en cela que réside sa fonction salutaire ".  (Ma vie, p. 231).

   Ce songe lui procura un sentiment d'harmonie et de satisfaction, de symétrie aussi. Il retrouva ce sentiment , qu'il cernera de mieux en mieux dans les rêves de mandalas de ses patients. En particulier dans la série de rêves de Psychologie et alchimie. Bien que, selon ses dires, il lui fallut une vingtaine d'années avant d'élaborer et de donner un cadre scientifique à ce qu'il avait vécu à cette période de sa vie, ce rêve lui procura, une réponse " claire et imagée " sur des questions essentielles qui le préoccupaient. Il cessa ensuite de dessiner et de peindre régulièrement des mandalas ayant, en quelque sorte, obtenu satisfaction.

   Si vous en ressentez le besoin, suivez l'exemple de Jung, dessinez des mandalas ou bien faites comme moi, recherchez les inscrits dans la nature comme celui de la photo ci dessus. Ce sont des objets de contemplation et de méditation, même s'ils ne sont pas bien " centrés "... 

       Ariaga.
 

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10 février 2012 5 10 /02 /février /2012 14:19
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écriture,poésie,art,photo,culture,philosophie

 

L'écriture a des creux et des bosses

des trous noirs des orbites dorées.

L'écriture a un corps masculin-féminin

et un neutre farouche où mûrit le silence.

L'écriture dépérit

suffoquant dans les cendres oppressantes d'une jouissance étouffée.

L'écriture désincarnée aspire au retour du rythme ancien

celui-là qui se répandait dans tout son corps et pulsait comme un coeur.

Ariaga

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4 février 2012 6 04 /02 /février /2012 15:53

C'est une question que j'ai envie de poser aujourd'hui à tous ceux qui fréquentent le Laboratoire du Rêve et de l'Alchimie Spirituelle et qui veulent bien y déposer quelques réflexions : Qu'est-ce qu'un homme ? Je vais vous donner deux exemples de réflexion sur la nature humaine, l'une empruntée à la philosophie et l'autre à la science fiction (que je préfère appeler roman d'hypothèse). Blaise Pascal écrit :

"Quelle chimère est-ce donc que l'homme ? Quelle nouveauté, quel monstre, quel chaos, quel sujet de contradiction, quel prodige ! Juge de toutes choses, imbécile ver de terre, dépositaire du vrai, cloaque d'incertitude et d'erreur ; gloire et rebut de l'univers. Qui démêlera cet embrouillement"

Le roman d'hypothèse qui propose des hommes et des animaux transformés, des vies crées artificiellement, des êtres humanoïdes venus d'ailleurs, pose la question de la nature humaine. C'est un problème difficile à résoudre pour les auteurs et l'on se croirait revenu au Moyen,-Âge et à la controverse de Valladolid quand on se demandait si les indiens avaient une âme. Jacques van Herp dans son Panorama de la science-fiction nous raconte comment Heinlein traite le problème dans Jerry was a man(p. 219, c'est moi qui souligne)

"Jerry est un chimpanzé que la chirurgie a doté de parole et de réflexion. Et quand ses employeurs veulent le tuer, un groupement prend sa défense et déclenche un procès. Et c'est toute la définition sémantique de l'homme qui est en jeu. Finalement le juge, un Martien, déclare :

Nous avons examiné le sens attaché à cette étrange notion dite d' "humanité" . Nous avons vu que ce n'est pas une affaire de race, de planète ou de naissance, encore moins de degré d'intelligence. En fait ce mot ne peut être défini et cependant la notion peut être reconnue,  elle est ressentie de coeur à coeur, d'esprit à esprit.....

Alors Jerry chante Swanee River ; les dames en sanglotent d'émotion. La cause est entendue : Jerry est un homme. "

Et van Herp d'écrire en conclusion : Ce n'est pas un paradoxe que de dire que l'homme, cet animal doué de raison, se reconnaît par le truchement d'un critère irrationnel et sentimental."

Et vous qu'en pensez vous ?

Ariaga.

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29 janvier 2012 7 29 /01 /janvier /2012 10:06

la-feuille.jpg

 

Ne nous éloignons pas, la beauté est partout.

Regardez mes amis, juste à côté de nous,

tout en bas du talus,

en un écrin fait d'ombre,

belle fardée de vert et vêtue de satin,

unique entre ses soeurs, cette feuille est un monde.

       Ariaga

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24 janvier 2012 2 24 /01 /janvier /2012 12:44
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"Le texte de la Torah est une braise sous la cendre de ses lettres, la vivacité de la flamme qu'on en tire dépend de la longueur du souffle de celui qui l'anime".

       Rabbi Hayen de Vologine (12° siècle)

 

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21 janvier 2012 6 21 /01 /janvier /2012 12:34
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Quand vibre la note intérieure

L'inouïe fleur de l'ouïe s'épanouit 

Les rires purs éclatent tout nus

Les couleurs chantent leur fusion

Et l'on arpège au bout du son

             Spiralant

             Balançant

Dans un bain de fréquences

Sur des cordes vibrantes

    Lianes de lumière

    Surfant l'univers

Jusqu'au son primordial

Là où pulse la Source 

 

Ariaga

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14 janvier 2012 6 14 /01 /janvier /2012 16:18
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Il faut parfois savoir,

témoin derrière la vitre, s'enfermer hors du temps,

écouter le silence,

pour que vienne s'asseoir, absence présence,

celui qu'on attendait, l'inexprimable Ami

Ariaga

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8 janvier 2012 7 08 /01 /janvier /2012 17:30

...Suite des deux précédentes notes.

   Une réflexion, que l'on peut qualifier de "philosophique "commence chez l'enfant à la suite du rêve de la cathédrale et quoi que Jung s'en défende, je crois qu'elle perdurera jusqu'au seuil de la mort. La lecture des ultimes lettre de la Correspondance m'en a persuadée. Il va, très précocement, déduire de son expérience un certain nombre de conclusions qui auront une grande importance pour l'évolution de sa pensée. 

   Tout d'abord, l'évidence des contradictions inhérentes à la nature divine : Dieu, omniscient, connaît toute l'histoire de l'humanité. Et pourtant, il crée des hommes qui ne peuvent échapper au péché. Ensuite, non seulement il interdit ce péché mais il le punit. Y a t-il en Lui une part de cruauté ? Si oui, Dieu n'est pas "tout de bonté". Il montre son autre face, celle de la cathédrale : une face implacable qui ignore ce que les hommes appellent le juste et l'injuste. Il n'apporte ni secours ni réponses. Pire, il peut être l'instigateur d'une situation où un malheureux enfant, torturé par le doute, doit "penser à ce qui est maudit, pour participer à Sa grâce." On est seul devant ses décisions, et on ne peut attendre aucune aide quand se pose un problème vital de choix. La jeunesse, pense le Jung de douze ans, le manque d'expérience, ne sont pas des excuses, au moment de répondre aux exigences de la terrible volonté divine. 

   Ces première conclusions provoquent un grand désarroi chez le jeune garçon qui, dans le milieu de pasteurs où il vit a entendu beaucoup de discussions théologiques. Elles impliquent une mise en cause de sa relation à la religion. Au dessus de l'église, et de son discours théologique, il y a un Dieu vivant, immédiat, tout puissant, qui se moque des traditions sacrées, puisqu'il est capable de démolir sa propre église d'une manière aussi scandaleuse. Ce Dieu peut exiger que l'on renonce à toutes ses opinions pour bafouer la tradition religieuse. Tout cela est assez effrayant.  Après la déception provoquée par sa communion, cérémonie en laquelle il avait mis son dernier espoir, car il pensait que Dieu à cette occasion allait se manifester à lui d'une "manière inouïe"et où il ne ressent qu'un grand vide glacial, il parvient à cette constatation :" J'étais tombé hors de l'église. Cela me remplissait d'une tristesse qui devait assombrir toutes mes années jusqu'au commencement de mes études universitaires."(Ma vie, p.77).

   Si Jung enfant était tombé hors de l'église, son dialogue avec le Dieu biblique de ses pères était loin d'être terminé. Un fil direct relie la scandaleuse vision de la cathédrale, avec un détour par Les sept  Sermons aux morts, à l'étude tout aussi scandaleuse aux yeux de certains (qu'ils soient catholiques ou protestants), que Jung fait de l'"autre face"à l'origine du comportement de Yahvé dans Réponse à Job, une bonne soixantaine d'années plus tard. Ce qu'il écrit sur Yahvé doit être remis dans le contexte de l'ouvrage mais je vous en donne un extrait :"C'est la conduite d'un être essentiellement inconscient, conduite que l'on ne saurait soumettre à des critères moraux. (...) La dualité de l'attitude de Yahvé qui, d'une part piétine sans le moindre scrupule la vie et le bonheur humain, et pour qui, d'autre part, il semble que l'homme doive être un partenaire, place l'homme dans une situation inextricable : en effet, Yahvé Se comporte de façon absolument déraisonnable, à l'image des catastrophes de la nature et autres désastres imprévisibles, et il veut à la fois être aimé, honoré, supplié, et loué comme étant le Juste."(p.59et61)

   On sent, en lisant ces mots par l'intermédiaire desquels Jung exprime son indignation personnelle contre la nature paradoxale de Dieu, la trace indélébile du rêve du Dieu souterrain et de la vision de la cathédrale. Cependant sa colère est constructive. Elle le conduit, dans cet ouvrage, à la constatation qu'une prise de conscience, et la possibilité d'une relation harmonieuse de Dieu avec l'homme, passent par le chemin d'une incarnation christique. C'est parce que Dieu avait besoin de l'homme pour devenir conscient de lui-même et de sa création qu'il a progressivement ressenti la nécessité de s'incarner. 

   Bien d'autres développements sur la relation Dieu-homme, et une réflexion sur les possibilités d'intégration de l'élément féminin à la divinité, sont contenus dans cet ouvrage très personnel. Mais je me suis limitée, au sujet de ces deux rêves et de leur prolongement dans la vie et l'oeuvre de Jung, à montrer la présence au sein de ces rêves "initiaux", d'éléments à l'origine de l'enracinement de sa pensée et de ses réactions émotionnelles futures. J'espère aussi avoir signalé l'importance qu'il faut accorder aux rêves, visions et imaginations des jeunes enfant et pré-adolescents, car ils peuvent avoir une grande influence sur leur futur développement psychique.

     Ariaga

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