Ne nous éloignons pas, la beauté est partout.
Regardez mes amis, juste à côté de nous,
tout en bas du talus,
en un écrin fait d'ombre,
belle fardée de vert et vêtue de satin,
unique entre ses soeurs, cette feuille est un monde.
Ariaga
Ne nous éloignons pas, la beauté est partout.
Regardez mes amis, juste à côté de nous,
tout en bas du talus,
en un écrin fait d'ombre,
belle fardée de vert et vêtue de satin,
unique entre ses soeurs, cette feuille est un monde.
Ariaga
Quand vibre la note intérieure
L'inouïe fleur de l'ouïe s'épanouit
Les rires purs éclatent tout nus
Les couleurs chantent leur fusion
Et l'on arpège au bout du son
Spiralant
Balançant
Dans un bain de fréquences
Sur des cordes vibrantes
Lianes de lumière
Surfant l'univers
Jusqu'au son primordial
Là où pulse la Source
Ariaga
j'aime rôder dans la ville presque déserte à l'heure de midi. Je l'ai vu assis sur les marches du vieux kiosque à musique et je l'ai trouvé " beau ". J'aime parler aux inconnus. Je lui ai demandé si je pouvais le photographier et éventuellement le publier sur mon blog. Il a accepté et puis nous avons échangé... Parlant de ses activités il m'a dit : " Je suis chanteur de charme." Cela a fait vibrer une corde en moi et, en souvenir du court moment passé avec cet inconnu qui portai sa maison avec lui, j'ai écrit une petite chanson d'amour ... pour chanteur de charme.
J'étais faible, comme une enfant
Mon corps léger, flottait absent
Et je dormais, dans un lit frais
Roulée en boule , toute fermée.
Dans tes mains je palpite, comme un oiseau
Dans tes mains mon coeur bat, à en mourir...
Tu es venu, genre prince triste
Ou peut-être même, le style artiste
Me tendre une coupe, remplie d'étoiles
Qui m'a brûlée, jusqu'à la moëlle.
Dans tes mains je palpite, comme un oiseau
Dans tes mains mon coeur bat, à en mourir...
Il est passé, le bel Été
Où m'ennivraient , les fleurs poivrées
Quand je tremblais, sous ton regard
Souffle coupé, rien qu'à te voir
Mais toujours, mon amour
Dans tes mains je palpite, comme un oiseau
Dans tes mains mon coeur bat, à en mourir...
Ariaga
Allant au cimetière
Promenade coutumière
Imaginaire
Méditation
Des histoires singulières
Inscrites dans la pierre
J'ai vu dans la poussière
D'une absence de tombe
Un vieux christ tout rongé
Abimé par les eaux
Dissolution de chair
Métallique
Alchimique
S'exercer à la mort n'est pas toujours facile
Quand le symbole vivant est tué par le temps
Ariaga
Enfin perdre son temps,
et devenir un chat
qui guette le néant
aux confins d'un trou noir.
Penser avec son ventre
à ces vieux mots perdus
et voler dans le vent
feuille blanche...
Voguer dans l'univers
goutte qui se balance
sur la crête des ondes.
Crever comme une bulle cellules libérées.
Par delà le reflet
retrouver l'Essentiel
oublié...
Ariaga
Assise sur le banc des rêves de vacances
dans la transparence des gouttes de pluie,
pendant ma transhumance vers un soleil mouillé,
dont l'or brillait entre les gouttes,
le soleil du Diable qui bat sa femme parcequ'elle est trop belle,
j'ai cru apercevoir, derrière le miroir,
là où l'horizon se retire au fond du ciel,
le reflet d'une ville engloutie,
dont la respiration faisait comme une brume au dessus de la mer.
Aurai-je le courage de tenter le voyage,
vers la cité perdue dont tinte encore la cloche,
pour ceux qui savent entendre ?
Ariaga
Illustration *MEL* Blog de nuit, à laquelle je dédie cette petite poésie.
C'était au temps des origines
C'était au temps des androgynes
Tu étais Elle et j'étais Il
Tu étais Il et j'étais Elle
Et nous n'avions qu'un coeur pour deux.
C'était au temps de l'oeuf cosmique
C'était au temps du vase unique
Et maintenant oh mon amour
J'attends tellement le retour ...
Ariaga
Je suis la locataire d'un vaisseau de distillation
Où les chairs se dissolvent et où l'âme grandit
Poisson qui respire dans l'air
J'ai oublié l'océan d'où je viens
Boomerang déposé sur le sable
J'aspire à la vague
Qui rentre dans la mer
J'attends la vie est si belle
Je la boirai jusqu'à la dernière goutte
Et quand le rêve lucide de la mort m'emportera
Là où il voudra
J'espère
Toute baignée de l'énergie de l'Esprit
Ecouter la musique des sphères
Et quand le temps sera venu je reviendrai encore
Bien plus forte ennivrée de la Lumière de la Nature
Vibrante d'amour divin
Pour grandir et mourir
Ariaga
Les timides rayons du soleil matinal
ont doucement mûri comme un feu lent et doux
la chair de l'embryon de la future femme
et son âme pleurait l'oubli des origines
elle cognait aux parois du vase trop étroit
création destruction elle est devenue JE.
Dans le glorieux midi
marchant sous le soleil qui crépitait sa peau
elle s'est ressentie d'une beauté inouïe
c'était un pur désir tranchant comme une épée.
Quand est venu le crépuscule
vers les rayons dorés qui brillaient comme un phare
dans le noir
sa lanterne à la main qui contenait les braises
des soleils oubliés
elle a longtemps marché
Il était beau ce soir car c'était un matin.
Ariaga